Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

2 - Satan à la conquête de l'Eglise

2 - La nouvelle stratégie de Satan pour changer l'Eglise : l'élection du Père Arrupe comme préposé Général des Jésuites.

 

Nous avons vu précédemment que Satan a fait choix de la Compagnie de Jésus pour circonvenir l'Eglise catholique et l'empêcher d'enseigner et de sanctifier les nations. Les actes de désobéissance  et les thèses hétérodoxes de ses membres les plus éminents avant et pendant le Concile Vatican II  sont un terreau favorable. Ce bouillonnement abouti à l'élection du Père Arrupe le 22 mai 1965 à la tête de la Compagnie.

 

C'est un basque comme Saint Ignace. Il est au moment de son élection le premier provincial du Japon depuis 1958. Il a cinquante et un ans. Il parle sept langues dont le japonais.

 

A cause la république espagnole, il a étudié en Belgique avec ses confrères mais aussi avec les Allemands. En 1936, il poursuit son cursus aux Etats-Unis d'abord dans le Kansas puis à Cleveland.  Il débarque au Japon le 15 octobre 1938 en provenance Seattle après un mois et demi de traversée du Pacifique.

En 1942, il est nommé maître des novices à Nagatsuka près d'Hiroshima. En 1943, il prononce ses vœux de profès dans la Compagnie. Il est là lors de l'explosion de la première bombe atomique. Il a raconté cet événement pour l'anniversaire des 25 ans de l'explosion au journal italien l'Avvenire. Il se relève au milieu des gravats et voit l'horloge fixée au mur, immobile : 'Il était huit heures et dix minutes ».

 

« Cette horloge silencieuse et paralysée a été pour moi un symbole. L'explosion de la première bombe atomique s'est transformée en un phénomène para-historique. Ce n'est pas un souvenir, c'est une expérience perpétuelle hors de l'Histoire qui ne s'est pas arrêtée avec le tic-tac de l'horloge. Le pendule s'est arrêté, et Hiroshima reste ancré dans notre esprit. Cela n'a pas e relation avec le temps : cela appartient à l'éternité immobile. Triste éternité ! » (Iglesia de Hoy y del Futuro, page 20).

Contrairement à ce qu’on a pu écrire, il n’est pas du tout isolé du monde au Japon. Le père Arrupe   y a vécu plus de 27 ans. S’il en est le premier provincial en 1958 jusqu’à la date de son élection en 1965, il sillonne le monde pour recueillir des fonds et recruter de nouveaux jésuites pour sa mission : « Ces voyages sont pour lui l’occasion de se faire connaître de ses confrères en Europe, aux Etats-Unis, au Canada, et en Amérique Latine. Entre fin 1949 et fin 1950, il fit le tour du monde. Pendant de longues périodes, il est absent du Japon : en 1954, puis en 1957, et en 1961.» (Pedro Arrupe Supérieur général des Jésuites, page 12).

 

Nous n’avons pas encore trouvé quelles sont les autorités américaines qu’il a rencontrées au Japon ni quels sont les confrères des provinces jésuites visitées. Toute information à ce sujet est la bienvenue.

 

 Comme l’écrit le père La Bella, il n’est pas un outsider. « Il est cependant connu et apprécié par un grand nombre e ses confrères, surtout dans les milieux espagnols, latino-américains et anglo-saxons. »(op.cit, page 13). Il est élu au troisième tour de scrutin le 22 mai 1965.

                            

Moi, Satan

 

Avant son élection, le père Arrupe a fait l’objet  d’une visite canonique car certain de ses confrères émettaient des doutes sur ses capacités à gouverner la province du Japon.

 

Il ne fut l’objet d’aucune désapprobation particulière mais à la Congrégation générale qui l’élit certains délégués du Japon exprimèrent « des jugements peu flatteurs à son sujet : idéalisme excessif, caractère rêveur, manque de planification et de sens de l’organisation, capacité insuffisante de gouvernement ». (PASGJ, page 13). Pour moi qui connais bien le cœur de l’homme, - et la suite de son existence me donna raison -, j’ai toujours grandement apprécié ses qualités de chef, de meneur, ses talents à conduire sans faiblesse une réforme inouïe. Il a exposé cent fois l’aggiornamento de la Compagnie pendant les dix-huit années de son généralat sans aucun dévoiement en précisant à chaque étape les arguments de l’adaptation au monde.

 

Jamais il ne s’est désolé de la chute vertigineuse du recrutement des novices. « Le père Arrupe se sent appelé à mener cette réforme en obéissance au Concile et aux décrets de la XXXIe Congrégation générale. Ce n’était pas un simple travail de façade mais une vraie et réelle re-fondation (souligné par nous). Il ne s’agissait pas simplement d’adapter les structures, les méthodes et les activités apostoliques, ni de faire l’aggiornamento des approches spécifiques des différents champs apostoliques et encore moins de moderniser l’organisation interne et les procédures de gouvernement, mais bien plutôt de réorienter le cheminement de l’ordre à la lumière d’une spiritualité renouvelée, fruit des indications du Concile et de la lecture des signes des temps » (op.cit., page 17).

Avec une détermination sans faille il va faire basculer la Compagnie et l’Eglise dans le modernisme le plus délirant inspiré entre autre par Teilhard de Chardin dont il est un des admirateurs. « … dans une lettre du 13 juin 1981 au Centre de Sèvres de Paris, qui s’apprêtait à célébrer le centième anniversaire de la naissance du fameux Jésuite, il écrit, après avoir situé plusieurs autres aspects : « Un troisième trait de la personnalité et de l’oeuvre du père Teilhard est plus précieux encore pour nous : son amour brûlant pour le Christ au centre de sa passion pour le monde transformé, accompli dans le christianisme. […]La dévotion au Sacré-Cœur et le recours à Teilhard pour suggérer qu’elle pourrait être revivifiée constituent en tout cas une preuve de plus de l’importance de cette source de toute vie… » (Le père Arrupe – L’Eglise après le Concile ; Jean-Yves Calvez. Page 216-217).

 

 

 

A suivre …La puissance de la Compagnie à l’arrivée du Père Arrupe en 1965

 

 

 



04/04/2016
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