Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Au milieu de la tempête

 

 

 

 

 

Analyse pour cette fin d’année : AU MILIEU DE LA TEMPËTE

 

 

Tout a été dit par Mgr Vigano sur le pape et le pontificat. Tout chrétien tenant à être fidèle à la foi reçue des Apôtres sait à quoi s’en tenir.

Notre analyse porte sur des aspects du comportement intellectuel et politique du pape Bergoglio

 

Le pape et la Vierge Marie

Nous revenons sur une déclaration du pape Bergoglio à propos de la Sainte Vierge. Hors texte officiel, comme souvent, il ajoute quelques éléments de son crû pour forcer un trait qui lui tient à cœur et sans être bridé par un texte préparé. Il a surtout improvisé le 12 décembre 2019 à l’occasion de la fête de Notre Dame de Guadalupe. Nous ne traiterons pas de l’aspect doctrinal de la « co-rédemption de Marie » qui a été développé par FSSPX. NEWS et d’autres sites.

Nous traiterons de la communication du pape, de sa méthode et de sa signification dans le contexte latino- américain.

 

L’emportement final du pape consiste à moquer les défenseurs de Marie Co-Rédemptrice. Il raille de façon grossière : « Lorsqu’on vient avec des histoires selon lesquelles il faudrait déclarer ceci, ou faire un autre dogme ou cela, ne nous perdons pas dans un non-sens. Ne nous perdons pas dans ces sottises ».

Les traducteurs qui ne connaissent pas l’argot argentin utilisé par le pape ont cru traduire le mot espagnol « tonterias » par « sottises », ce qui est possible en espagnol car le mot à deux valeurs : une commune qui peut se traduire par bêtise, une autre plus agressive : stupidité ou sottise selon le locuteur.

 

Le pape a employé le mot « tonteras », argentinisme franchement vulgaire qui donne à penser que le locuteur n’a pas toutes ses facultés intellectuelles. C’est ici le sens obvie : pas de temps à perdre avec les… sots bornés…pour rester poli.

 

Pourquoi cette attaque ? Comme tout homme politique, le pape frappe d’une épithète infâmante ceux qui pourraient s’opposer à sa thèse. Cette pratique est habituelle chez lui depuis longtemps. On se souvient de la semonce envoyée en forme d’étiquetage aux cardinaux. On peut aussi se souvenir des chrétiens affublés de pélagianisme et de gnosticisme. Il avait fallu une explication de la doctrine de la foi ou ce qu’il en reste !

 

Donc rien de nouveau nous sommes dans la plus pure tradition bergoglienne !

En revanche, ce qui est nouveau ce sont ceux qui sont visés. On pouvait me semble-t-il être en faveur de Marie Co-Rédemptrice sans être jusqu’à ce jour un imbécile ou un « demeuré ». Mais le pape ne donne pas dans la nuance…sauf que parmi les « demeurés », on peut citer le cardinal Charles Journet. Dans son livre « Entretiens sur l’Eucharistie », il écrit page 42 : » Personne n’a été aussi profondément dans la rédemption du Christ que la Vierge Marie, par excellence co-rédemptrice ».(italique dans le texte).

 

Il faut dire que le pape ne ménage pas ses efforts pour éliminer jusqu’à la possibilité d’une co-rédemption : « Fidèle à son Maître, qui est son Fils, l’unique Rédempteur, elle n’a jamais voulu prendre pour elle quelque chose de son Fils. Elle ne s’est jamais présentée comme corédemptrice. Mais comme disciple ! ».

Le niveau de l’argumentation laisse pantois !

 

Pourquoi établir un pareil clivage qui rejette toute une classe d’hommes dans un monde extérieur par définition inepte à comprendre les élévations théologiques du pape ?

 

Le procédé employé est un classique des messages de la théologie de la libération et du discours subversif du catholicisme révolutionnaire latino-américain.

Le grand slogan, d’abord brésilien, puis généralisé, qui portait la clameur du peuple, se résumait aux trois « T » : Tierra, trabajo, tetcho. (Terre, travail, toit).

Pareillement l’instruction pontificale comporte la trilogie des trois « M » à propos de Marie : mujer, madre mestiza. (femme, mère, métisse). « Pourquoi l’Eglise est-elle féminine et que notre âme a la capacité de recevoir la grâce Dieu parce que, en un certain sens les Pères la voyait comme féminine. Nous ne pouvons concevoir l’Eglise sans ce principe marial dans son étendue »… «  … ce principe marial, « maternalise » l’Eglise et la transforme en Sainte Mère Eglise ».

 

Le pape envoie à ce moment choisi une cinglante gifle aux litanies de Notre-Dame de Lorette qui procèdent bien de l’amour filial mais ne vont pas à l’essentiel de l’être de Marie qui est femme et mère.

Tout ceci n’est que préambule. L’enseignement délivré est celui du « métissage » de la Vierge de Guadalupe.

 

Dans la dernière partie de son improvisation, le pape explique le troisième adjectif « mestiza ». …je dirais en la regardant nous la voulons métisse, elle s’est métissée. Mais non seulement pour Juan Diego mais pour le peuple. Elle s‘est métissée pour être la Mère de tous, elle s’est métissée avec l’humanité. Pourquoi ? Parce qu’elle a été métissée par Dieu. Ceci est un grand mystère. Marie, Mère métissée par Dieu, vrai Dieu et vrai homme, en son Fils ».

Le journal La Croix fait une glause : «…il (le pape) précise que la Vierge s’était « métissée à Dieu en portant son Fils » ; de facto elle a été métissée par son « Oui » : elle a également « choisi » de « se métisser à l’humanité » en adoptant via son fils, tous les frères humains de Jésus. »(13- 12- 2019).

 

Evidemment nous n’allons pas discuter de cette théologie du métissage divin de la Vierge Marie. Selon le Professeur de Mattei il s’agit d’une vieille hérésie. On peut lire sa réponse aux élucubrations pontificales en italien, https://www.corrispondenzaromana.it/la-teologia-meticcia-di-papa-francesco/.

 

A moins d’être versé dans l’histoire des conciles, ce qui n’est pas notre cas, force est de croire que le message du pape qui refuse la co-rédemption, est bien d’ajouter, un titre supplémentaire à la Vierge, celui de métisse de Dieu.

 

Evidemment, les peuples n’ont pas besoin d’une explication théologique : là n’est pas l’important. La force de cette déclaration est essentiellement dans la CONSCIENTISATION qu’elle provoque. C’est-à-dire non pas une connaissance enseignée par le magistère, mais l’utilisation de La GUADALUPANA pour revendiquer une connaissance populaire de la Vierge supérieure à celle que l’Eglise enseigne !

 

Et c’est là que nous pleurons l’ignorance abominable du clergé français incapable de dire ou d’écrire quoi que ce soit. Car le père Bergoglio a annoncé la couleur, il y a 45 ans !

 

Après avoir donné un texte sans référence du Dentziger, il conclut : Si tu veux savoir ce que croit la Mère Eglise va au Magistère, - parce que c’est lui qui est chargé d’enseigner infailliblement -, mais si tu veux savoir qui est Marie adresse toi au peuple fidèle. Le Magistère t’enseignera qui est Marie, mais notre peuple fidèle t’enseignera comment aimer Marie » .

 (Meditaciones para religiosos, page 47, - Ouverture de la 14ème Assemblée Provinciale ,18- 2- 1974).

 

Détacher le culte et l’amour de Marie du Magistère, le pape Bergolio est fidèle à ce qu’il a toujours été…pour notre malheur au mépris du salut de tous !

 

Diffusion de ces pages encouragées !

 

 

 

 

 



28/12/2019
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