Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Actualités : du CCFD pro-communistes a Cuba, au CCFD pro-socialistes en France

Que soit en Pologne ou à Cuba, les communistes ont toujours cherché des alliés parmi les catholiques. Pour des raisons différentes, dans ces deux pays la collaboration a échoué.

En France cette collaboration existe aujourd’hui. Elle est calquée sur celle des modèles que nous venons de citer. Elle concerne les catholiques de l’appareil-épiscopalo-médiatique, ralliés à l’Internationale Socialiste. Le fer de lance de cette collaboration est  principalement le CCFD et les groupes apparentés à ses actions.

La collaboration  est toujours une perte d’identité. Le CCFD a perdu son identité catholique en finançant des associations pro-avortement en Amérique latine avec la complicité d’un épiscopat réduit au silence pour des raisons que nous ne connaissons pas.

Nous avons montré l’appui donné par le CCFD aux idées socialistes avant les élections présidentielles. Nous venons d’illustrer cette pratique avec le dossier sur l’immigration.

Le CCFD a une antériorité sur ces pratiques car il a collaboré au Viet-Nam communiste, au Nicaragua et à Cuba. C’est cette origine cubaine de la collaboration du CCFD que nous présentons aujourd’hui. C’est celle pratiquée par les signataires du dossier sur l’immigration.

 

Joseph COMBLIN initiateur de la collaboration

En même temps que son compère François Houtard, belge comme lui, Joseph Comblin un des grand maître de la théologie de la libération, initie la réconciliation de l’Eglise et la révolution cubaine. Il écrit :

« … l’anti-théisme soviétique est bien suspect. IL a trop l’air d’une religion inversée. Quant à l’idéologie cubaine, son marxisme est plus que superficiel. Rien de plus significatif que les dialogues entre Fidel Castro et les chrétiens chiliens au cours du voyage  que le chef de la révolution cubaine fit au Chili à la fin de 1971. Tandis que ses interlocuteurs chrétiens s’efforcent de parler un langage marxiste, Fidel Castro répond en langage chrétien. Il ne donne nullement l’impression de faire un effort pour se plier au mode de penser de ses interlocuteurs. Au contraire, il semble parler spontanément, comme s’il lui était beaucoup plus facile de s’exprimer dans le langage de la morale chrétienne, en termes de Justice, de sacrifice, de pauvreté et de richesse, etc… qu’en termes marxistes. Ses grands discours de Cuba confirment cette impression. La révolution cubaine est certainement celle où l’influence chrétienne est la plus forte, ce qui ne veut pas dire que les institutions catholiques ou protestantes y aient joué un rôle positif (au contraire, le plus souvent, elles ont joué un rôle contre- révolutionnaires). Dans le cas de Cuba, il est évidemment absurde de distinguer une « rationalité marxiste » d’une autre « rationalité théologique ». Les deux éléments sont inextricablement mélangés. » (Théologie de la pratique révolutionnaire, pages 48-49, Joseph Comblin, 1974).

Ce mélange, l’appareil épiscopalo-médiatique le cultive depuis cinquante ans. Son mentor  est le CCFD.

Né sous l’égide du PS, le CCFD en épouse les thèses sur le développement. Lorsqu’en 1981, le chargé de mission du CCFD pour l’Amérique Latine arrive à Cuba en septembre 1981, le CCFD peut présenter un CV de « collabo » exemplaire. Il a aidé le Viet-Nam communiste et, nous en avons donné la preuve absolue ici, qu’il est intervenu  directement pour aider l’effort de guerre soviétique au Nicaragua.

La subtile distinction qu’on pourrait faire entre  communistes et  socialistes n’existe pas. L’Internationale Socialiste par la voix de l’un de ses vice-présidents, le sénateur chilien, Anselmo Sule déclare au quotidien mexicain « Pagina Uno », le 21 novembre 1982 : «  Notre ennemi, c’est évidemment l’impérialisme et toutes ses composantes, les transnationales, les forces réactionnaires de l’intérieur dans notre pays. Avec Cuba nous avons un dialogue permanent parce que c’est le meilleur système qui puisse s’installer dans un pays donné ».

Le processus de collaboration s’établit à partir de septembre 1982 avec la visite à Cuba du secrétaire général du CCFD, CFDTiste reconverti dans l’humanitaire révolutionnaire.  Il ne faut pas oublier qu’ à cette date, Mitterrand est au pouvoir et que le conseiller  du gouvernement  pour la Nouvelle-Calédonie, est le président du CCFD, Gabriel Marc. (Cette information nous a été communiquée en son temps par un ancien Conseiller de l’Union Française dans une lettre signée).

Le couronnement de l’opération est la visite de Mgr Vilnet,  président de la Conférence épiscopale à Cuba en mai 1984. Alors que le monde entier découvre le régime concentrationnaire de Cuba, Mgr Vilnet ne tarit pas d’éloges sur les possibilités d’aide apportées par le CCFD et de l’ouverture du gouvernement cubain. Le gouvernement cubain avait jusque là utilisé les évêques révolutionnaires du continent américain, genre Mendez Arceo, mais il est beaucoup plus utile pour son image de marque d’utiliser un Mgr Vilnet. Ces grandes manœuvres sont accompagnées côté cubain d’une étude de fond : « Pour une théologie et une pastorale à partir de Cuba ».

Nous ne pouvons donner ici que quelques éléments de ce remarquable  document réalisé par un ecclésiastique acquis à la révolution cubaine. Il cite aussi bien Marx que le concile Vatican II, Pie XII ou Saint Thomas d’Aquin, les pères de l’Eglise et Jacques Maritain ! ou Laborem Exercens !

Sous le titre « Les motivations d’une dynamique de réconciliation » on lit :

« Pour les chrétiens, quels sont les motivations évangéliques, pastorales, sociales, d’une pastorale de la réconciliation avec le monde communiste ? La motivation la plus profonde est la mission  réconciliatrice elle-même que le Christ a confiée à son Eglise. La préoccupation pour la réconciliation jaillit de la charité fraternelle… etc. »

Vient ensuite le chemin possible  de réconciliation où sont tracées les lignes de force d’une dynamique  de réconciliation. Parmi celles-ci « une pratique plus solidaire dans la construction de la société socialiste dans laquelle nous vivons… »

C’est déjà le vivre ensemble présent aujourd’hui dans le discours du catholicisme politiquement correct !

Voici ce que déclarait Fidel Castro dans son discours du 26 juillet 1980 à Ciego de Avila.

« Si on prend en compte que la religion chrétienne fut dans les premiers temps la religion des pauvres, qu’elle fut à cette époque de l’Empire Romain la religion des esclaves, parce qu’elle était fondée sur des préceptes profondément humains, il n’y a aucun doute que le mouvement révolutionnaire gagnerait beaucoup, le mouvement socialiste, le mouvement communiste, le mouvement marxiste-léniniste, gagnerait(sic) beaucoup si  les dirigeants honnêtes de l’Eglise catholiques et ceux des autres Eglises revenaient à l’esprit de l’époque des esclaves de Rome. Et je dis, non seulement le socialisme et le communisme y gagneraient mais aussi le christianisme ».

C’est exactement, mutadis mutandis, le discours du CCFD et de l’épiscopat  qui le soutient.

En choisissant de soutenir le programme socialiste d’immigration sous prétexte caritatif, le CCFD et ses affidés construisent la société socialiste. L’intention politique l’emporte de loin, nous l’avons vu, puisque la mise en œuvre est confiée à l’appareil gauchiste de l’Eglise. Ce sont les militants de cette Eglise-là  qui ont assuré la victoire des socialistes. Les 570 000 voix qui ont maqué à la droite, certes misérable, ne sont pas à chercher ailleurs.

Cet engagement politique du CCFD et de l’épiscopat muet n’a pas pour seul effet d’avoir assuré l’élection de François Hollande. Il permettra aux socialistes de se maintenir au pouvoir. On a raillé les socialistes d’avoir abandonné l’électorat ouvrier, sur les conseils d’Olivier Ferrand candidat PS dans la 8e circonscription des Bouches du Rhône, au bénéfice du vote immigré. Résultat, 93% des musulmans ont voté Hollande. (Cf. Faits et Documents, 1-15 juin 2012). L’action « pro-immigré » du CCFD et de l’épiscopat muet est une des causes de l’arrivée de la gauche au pouvoir et sans doute de son maintien.

Aucun des analystes politiques qui se sont interrogés sur la qualité de la campagne de Sarkozy, sur le vote blanc, sur l’abstention, n’a imaginé un instant que c’était les pseudo-cathos dits « catholiques non pratiquants », militants caritatifs dévoyés et les membres de l’action catholique révolutionnaire qui avaient porté la gauche au pouvoir ! Au lieu de gloser sur Christine Boutin ou les chapelles d’extrêmes- droites,  il nous semble qu’il aurait mieux valu désigner ceux qui dans le camp catholique, trahissaient avec l’appui de l’épiscopat ! Un bel exemple de trahison vient d’être donné.

L’archevêque de Rouen ne vient-il pas de reconnaître diverses formes d’union autres que le mariage ! Il est un des évêques préférés du CCFD et nous avons consacré 19 articles à l’histoire de son pseudo synode ! Et ce n’est pas son premier dérapage…si dérapage il y a !

 

Immigration et Diaconia 2013

L’opération politique du CCFD est rattachée à celle  de l’épiscopat « DIACONIA 2013.Servons la fraternité ».

Cette mobilisation se veut un grand mouvement solidaire « de partage fraternel avec les plus fragiles et l’engagement des chrétiens, animés par la charité…pour le développement de tous les humains -  proches ou lointains. »

Le grand animateur de DIACONIA n’est autre que Mgr Bernard Housset accompagnateur du CCFD !

Dans son éditorial de la Revue catholique du diocèse, Mgr Stenger écrit : « Le Pape Benoît XVI appelle les chrétiens à vivre en 2013 une Année de la foi. Ce n’est pas simplement une invitation à rafraîchir dans notre esprit les grands points du « Je crois en Dieu ».

Par un savant balancement dialectique l’évêque poursuit : » La charité n’est pas pour l’Eglise une sorte d’activité d’assistance sociale. L’attention aux petits, aux souffrants, donne chair, visage et crédibilité à la communauté chrétienne. Elle est autant le signe de sa consistance et de sa réalité que l’annonce de la Parole, l’activité catéchétique, la proposition de la foi en son sein ou d’un autre côté que le dynamisme de a vie sacramentelle. Il n’y a pas d’ailleurs pas à privilégier un aspect par rapport aux deux autres. La nature profonde de l’Eglise s’exprime dans une triple tâche : annoncer la Parole de Dieu, célébrer les sacrements assurer le service de la charité et ses trois aspects de la vie ecclésiale sont totalement indissociables l’un de l’autre. »

Mgr Stenger poursuit :

« A y regarder de plus près on s’aperçoit que beaucoup de chrétiens aussi sont engagés avec d’autres pour ce service hors du cadre strictement ecclésial. Tout cela constitue le trésor de l’Eglise, l’expression de la foi des baptisés au même titre que nos catéchèses et nos célébrations liturgiques ».

Nous attendons pour savoir si les quatre points non négociables, notamment la charité pour les petits enfants à naître font partie du champ d’action de DIACONIA ainsi que la charité politique.

Si tel n’était pas le cas DIACONIA serait une vaste opération de dénaturation de l’Année de la Foi.

Nous attendons aussi qu’UN évêque ose parler de cet enfumage caritatif !



08/06/2012
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