Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Que fait Guy Aurenche à la tête du CCFD, organisme catholique ?

L’HOMME NOUVEAU publie un dossier spécial pour  son 1500ème  numéro. Cela nous vaut de belles déclarations éditoriales de Denis Sudreau : «  Nous ne pensons pas qu’il soit possible de bâtir une cité vraiment humaine en mettant Dieu entre parenthèses », et encore «Témoins du Royaume de Paix au milieu d’une planète secouée par la violece des idéologies de mort, nous assumons un christianisme de contre-culture, mêlant à la fois dissidence et évangélisation ».

Outre l’excellent entretien du Cardinal Ranjith, plusieurs intervenants s’interrogent sur le rôle de la presse catholique et le comportement que le journaliste catholique doit adopter pour rester fidèle à sa vocation de baptisé  et aux exigences de son métier.

Cinq des rédacteurs soulignent par des expressions quasi semblables les qualités d’une presse vraiment catholique.

1 Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales :

« La presse catholique peut et doit associer respect de la vérité, liberté du journaliste, respect du lecteur, pour témoigner de l’Evangile de vie. »

2 Mgr Bernard Podvin, Porte-parole de la Conférence des évêques de France.

« Le journaliste catholique doit demeurer à l’écoute du plus humble…Un véritable fil rouge aimantera cette résistance médiatique : défendre le plus vulnérable là où il est menacé dans son intégrité éthique et transcendantale. Il se nommera embryon, patient en fin de vie, étranger, jeune en quête d’identité affective, précaires de toutes conditions psychiques morales ou spirituelle… Une presse croyante doit relayer avec clarté et fidélité le contenu du magistère, son actualité et son acuité. »

3 Marc Baudriller, auteur du livre ‘Les réseaux cathos’

« Dans cet exercice (l’enseignement en profondeur), les valeurs chrétiennes rejoignent les règles du journalisme : respect de la vérité, liberté de plume, respect du lecteur, pédagogie.

4 Patrick Kéchichian, écrivain et critique littéraire.

« Mais pour combattre valablement, il faut bien sûr des armes, mais il faut d’abord  et surtout une cause, une vérité assez solide à défendre. Et j’ai la faiblesse de penser que c’est en s’appuyant sur cette vérité et non en la contournant que la presse catholique pourra accomplir sa mission et répondre aux vœux de ses lecteurs. Etant entendu que seule la vérité libère ».

5 Laurent Dandrieu, rédacteur en chef à Valeurs Actuelles.

«  … : si l’âme du journalisme est la recherche de la vérité, il lui suffira de faire son travail de journaliste en conscience pour servir la Vérité avec un grand V. Sans oublier qu’il est là pour informer et non pour prêcher sans céder non plus à cette douce schizophrénie qui saisit trop facilement le journaliste en lui glissant la tentation de mettre ses convictions dans sa poche au nom d’une pseudo-objectivité ».

Tous ces témoignages sont très réconfortants. Sur ce blog nous n’avons d’autre objectif que d’informer sur la vérité du CCFD et les dérives des agences catholiques. Nous pratiquons le respect du lecteur qui est soumis au matraquage  de la désinformation de l’appareil épiscopalo- médiatique et lobotomisé par sa puissance hégémonique.

La dernière livraison de Paix  Liturgie n°299 montre que nous ne sommes pas les seuls à déplorer et à dénoncer le comportement sectaire des instances épiscopales : « Le silence des instances de l'Église de France et de sa presse officielle ne laissent planer aucun doute sur la gêne qu'engendrerait l'ouverture d'un honnête débat sur ce sujet, tant en haut lieu l'on sait que les résultats fournis par ces sondages reflètent la réalité ». (Il s’agit des sondages qui manifestent qu’une majorité de fidèles est en faveur de la forme extraordinaire du rite romain).

Oui, à quand un « honnête débat ».

Ce n’est pas nous qui avons inventé l’appareil épiscopalo-médiatique. Il existe et sévit en permanence.

Sa capacité de nuisance peut d’ailleurs être vérifiée. Les quelques diocèses qui revivent sont ceux qui se sont libérés des diktats de la Conférence épiscopale et de ses commissions notamment pour la liturgie et les séminaires. Savez-vous que les technocrates pédagogues de la catéchèse ont décidé de ne faire le catéchisme qu’une matinée par mois ? Là où les catéchistes ont été interrogés le refus a été quasi général. Mais c’était une interrogation bidon car la décision était déjà prise ! Ajoutez à cela la profonde débilité de ce qui est enseigné, on ne peut que conclure à la déchristianisation programmée des enfants de France !

 

Pour l’affaire qui nous intéresse, nous allons  une fois de plus en donner un exemple qui respecte le lecteur et la vérité. Comme le demande Mgr Podvin nous nous adressons surtout aux fidèles les plus vulnérables, ceux qui à notre sens sont victimes de l’appareil épiscopalo-médiatique.

 

Toute personne qui a la volonté de s’informer honnêtement sait ce qu’est réellement le CCFD.

Mais, s’il en est une qui sait, c’est bien l’évêque de Troyes, Mgr Marc Stenger. DansLe Terrorisme Pastoral, nous avons apporté les preuves de son active collaboration avec les pires agents de la théologie de la libération, n’hésitant à faire venir le Belge, François Houtart, j’allais dire « le plus ancien dans le grade le plus élevé », comme intervenant principal lors des journées du Comité Episcopal français pour l’Amérique latine (CEFAL) en mars 2007. Celui-ci était accompagné par un prêtre français ancien agitateur notoire expulsé de San Salvador, le Père Bernard Boulang.

Aujourd’hui Mgr Stenger a pris la succession de Mgr Rouet en tête du classement de Golias, avec cinq mitres !

Le diocèse de Troyes est pourvu d’un Centre Diocésain de Formation, Saint Bernard de Clairvaux qui propose la foi dans la société actuelle.

Au programme de l’année 2011-2012, le jeudi 9 février, «  Dignité de l’homme : des choix nécessaires ? », par … Guy Aurenche. Il est précisé qu’il est avocat. A notre connaissance il ne l’est plus, s’étant mis à la retraite.

Comment celui qui  affirme sa volonté de changer radicalement l’Eglise dans un manifeste public, peut-il être choisi pour proposer la foi dans la société actuelle ? (Texte publié dans Le Terrorisme Pastoral, pages 133 à 136).

Comment est-il possible, que Guy Aurenche, Président du CCFD qui finance aujourd’hui  avec l’argent des catholiques de France, des Associations pro-avortement en Amérique latine et au Brésil  puisse être choisi pour parler de la dignité de l’homme ?

Comment peut-il répondre à la question : quels sont les choix économiques, politiques, juridiques…possibles et nécessaires pour préserver le respect de l’homme ? , celui qui a pris publiquement à parti le Conseil pontifical Justice et Paix qui a refusé de financer Amnesty International soutenant l’avortement. (Voir Le Terrorisme Pastoral, annexe V).

« Le motif avancé pour justifier une telle croisade (celle du Conseil pontifical), aux conséquences dramatiques, est celui du soutien qu’Amnesty International apporterait à l’avortement. Une telle position ne facilite pas la réflexion sur la difficile question de l’interruption volontaire de grossesse. »  (Croisade contre Amnesty International – Le Vatican prend prétexte que l’ONG soutien (sic) l’IVG pour ne plus la financer. Guy Aurenche - Le Monde, 22 juin 2007, page 20).

Les belles déclarations et citations d’encycliques dont le CCFD truffe ses documents sont de la poudre aux yeux.

« Le CCFD, organisme d’Eglise, se veut au service des aspirations profondes de l’humanité et de l’alliance de Dieu avec tous les hommes. Cette volonté implique qu’il agit dans le monde en partenariat avec les Eglises locales et avec des organisations ou associations, catholiques ou non, qui oeuvrent pour le développement selon les principes auxquels le CCFD se réfère ». (Le souffle d’une vie – Guy Aurenche page 254).

 

Les principes du CCFD sont à géométrie variable et son président a une conception toute particulière de la fidélité à l’Eglise.

 

Dans son livre déjà cité Guy Aurenche rapporte une question qu’il a posée à dom Helder et la réponse qui lui a été faite : 

« Comment vous débrouillez-vous avec les positions du Vatican, positions qui sont souvent conservatrices et autoritaires ?» Il sourit et il répondit : »Oh, tu sais Guy, il y a toujours quelque chose de bon à prendre dans les textes du Vatican. Le Saint-Esprit se glisse toujours entre les lignes… » Cette réponse m’a servi, continue Guy Aurenche, à de nombreuses reprises. Je compris qu’Helder Camara restait fidèle à son Eglise, même si certaines de ses idées étaient révolutionnaires, sur le plan politique et théologique. Lorsque je lis aujourd’hui un texte émanant du Vatican qui me désole, je repense à cette parole de sagesse. (Opus cit, page 56).

 

Lors d’un entretien accordé à la Procure de Paris à l’occasion de la sortie de son livre le 30 mars dernier, Guy Aurenche a précisé sa pensée. L’animateur, Michel Cool ancien de Témoignage Chrétien et président de l’association des amis de dom Helder Camara, lui dit : « …Tu as retenu aussi le fait de dom Helder qu’il ne faut jamais désespérer de son Eglise…quand on ne la comprends pas, en tous cas »

Réponse de Guy Aurenche : « Je pense que ça explique ce que je dis aujourd’hui sur l’Eglise. Je dis toujours et je le vis, moi, c’est la vraie fidélité, ce n’est pas la fidélité aveugle bien sûr, en tout cas, je suis et j’espère être fidèle jusqu’à la fin de mes jours à cette Eglise. Pourquoi ? Parce que cette Eglise c’est sans doute l’Esprit Saint mais en tous cas pour moi c’est des hommes et des femmes qui m’ont transmis un message qui me fait vivre. Et ça c’est le plus beau cadeau qu’on peut faire».

 

Pour ceux qui ne sont pas les lecteurs habituels de Guy Aurenche, il nous faut dire qu’il révèle ici la conception de l’Eglise qu’il revendique dans le manifeste cité plus haut, « Nous demandons aux responsables de modifier les pratiques actuelles de l’autorité dans l’Eglise » (proposition n° 4, dernier paragraphe).

En clair cela veut dire que Guy Aurenche se réserve le droit de faire le tri dans l’enseignement de l’Eglise. Comme dans le cas de l’avortement par exemple !

Dans le même entretien nous avons un autre bel exemple de cette dialectique.

Après avoir expliqué qu’il était invité par Amnesty International parce qu’il apportait un regard chrétien sur la torture, Il ajoute « Il important quand on ouvre un débat sur les raisons d’agir, il est important qu’on sache se situer… La fin de mon livre c’est un peu ça, le dialogue, l’alliance des sources. Je pense qu’il y a là quelque chose de tout à fait significatif… »

 

 

C’est alors que sur une intervention de Michel Cool, Guy Aurenche va révéler le véritable fond de sa pensée vis-à-vis de Benoît XVI et de son enseignement.  Le masque tombe et fait oublier ce qu’il a écrit avec une certaine retenue dans son livre page 228 et 229.

Michel Cool : «… C’est un plaidoyer, (la fin du livre), pour l’alliance des sources qu’elles soient religieuses ou non, pour le combat, pour la dignité, pour la justice ; et là tu te démarques d’un éminent théologien qui plus est, qui est devenu pape, Joseph Ratzinger qui a écrit qu’un humanisme sans Dieu n’est pas humain. Là, tu te démarques, tu n’est pas d’accord ».

Guy Aurenche : « C’est dans l’encyclique La Charité dans la vérité. Encyclique dont par ailleurs le CCFD, avec la DCC, le Secours Catholique et Justice et Paix, nous avons fait la promotion. Cela pour dire que  nous ne sommes pas des anti-Benoît XVI primaires parce qu’il y a beaucoup de choses dans ce texte tout à fait intéressantes. Et là il y a un texte intéressant sur l’humanisme, la dignité. Et il a cette phrase, effectivement ‘Un humanisme sans Dieu est un humanisme inhumain’. Je comprends ce que le pape veut dire, et, j’allais dire, il est payé pour dire ça (souligné par nous). Que lui, raccroche l’humanisme et  notre approche de la personne à Dieu et à ce que nous savons de Dieu à travers Jésus-Christ, je comprends très bien. Mais comment voulez-vous ouvrir le dialogue avec ceux qui ne partagent pas cette révélation, cette démarche, ceux qui ne prennent pas ce chemin-là, quand vous écrivez, vous êtes sans doute dans l’ordre de l’inhumanité ?

C’est pour ça que je suis sévère, parce que je suis très, très attentif,- et  alors là c’est sans doute de vieux restes d’avocat-, à ce que mon interlocuteur va comprendre à ce que je lui propose dans un dialogue. Et comment voulez-vous que j’ouvre le dialogue si je commence à dire, ton truc il est sympa, ton humanisme… mais ça ne tient pas la route ? Le dialogue n’est pas possible. Pour moi ce n’est pas de l’ordre de la Samaritaine. Le dialogue, c’est plutôt l’attente…dis-moi…, je suis en appétit de savoir ce que les hommes et les femmes…disent qu’ils n’ont aucune référence à Dieu ; mais dis-moi la racine de ton humanisme, pourquoi tu te lèves le matin… c’est tout à fait passionnant.[…]Quand vous affirmez une phrase comme ça, vous coupez la possibilité du dialogue ».

Comment celui qui prétend former les catholiques et les autres au développement avec un budget de 42millions d’euros peut-il divaguer à ce point ? Comment  peut-il avoir sa place au Centre de Formation Saint Bernard  et proposer la foi dans la société actuelle ? Comment peut-il être à la tête d’une agence catholique ?

 

Texte de l’Encyclique de Benoit XVI, paragraphe 78.

78. « Sans Dieu, l’homme ne sait où aller et ne parvient même pas à comprendre qui il est. Face aux énormes problèmes du développement des peuples qui nous pousseraient presque au découragement et au défaitisme, la parole du Seigneur Jésus Christ vient à notre aide en nous rendant conscients de ce fait que : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15, 5) ; elle nous encourage : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Face à l’ampleur du travail à accomplir, la présence de Dieu aux côtés de ceux qui s’unissent en son Nom et travaillent pour la justice nous soutient. Paul VI nous a rappelé dans Populorum progressio que l’homme n’est pas à même de gérer à lui seul son progrès, parce qu’il ne peut fonder par lui-même un véritable humanisme. Nous ne serons capables de produire une réflexion nouvelle et de déployer de nouvelles énergies au service d’un véritable humanisme intégral que si nous nous reconnaissons, en tant que personnes et en tant que communautés, appelés à faire partie de la famille de Dieu en tant que fils. La plus grande force qui soit au service du développement, c’est donc un humanisme chrétien, qui ravive la charité et se laisse guider par la vérité, en accueillant l’une et l’autre comme des dons permanents de Dieu. L’ouverture à Dieu entraîne l’ouverture aux frères et à une vie comprise comme une mission solidaire et joyeuse. Inversement, la fermeture idéologique à l’égard de Dieu et l’athéisme de l’indifférence, qui oublient le Créateur et risquent d’oublier aussi les valeurs humaines, se présentent aujourd’hui parmi les plus grands obstacles au développement. L’humanisme qui exclut Dieu est un humanisme inhumain. Seul un humanisme ouvert à l’Absolu peut nous guider dans la promotion et la réalisation de formes de vie sociale et civile – dans le cadre des structures, des institutions, de la culture et de l’ethos – en nous préservant du risque de devenir prisonniers des modes du moment. C’est la conscience de l’Amour indestructible de Dieu qui nous soutient dans l’engagement, rude et exaltant, en faveur de la justice, du développement des peuples avec ses succès et ses échecs, dans la poursuite incessante d’un juste ordonnancement des réalités humaines.L’amour de Dieu nous appelle à sortir de ce qui est limité et non définitif ; il nous donne le courage d’agir et de persévérer dans la recherche du bien de tous, même s’il ne se réalise pas immédiatement, même si ce que nous-mêmes, les autorités politiques, ainsi que les acteurs économiques réussissons à faire est toujours inférieur à ce à quoi nous aspirons. Dieu nous donne la force de lutter et de souffrir par amour du bien commun, parce qu’Il est notre Tout, notre plus grande espérance. »

 

 

 

Nota Bene :

  1. Pour ce qui concerne le diocèse de Troyes, il faut savoir que le responsable nommé pour « accompagner » ce Centre, compte tenu des circonstances, n’avait certainement pas connaissance du programme.
  2. Un autre prêtre diocésain nouvellement arrivé au Conseil Diocésain de la Formation (CODIF) a récusé en son temps que le CCFD avait soutenu les mouvements révolutionnaires en Amérique latine. Le lecteur de ce blog sait à quoi s’en tenir. Nous avons donné ici de nouvelles preuves inédites de cette vérité  vieille de 26 ans !
  3. « Avec les blogueurs, j’ai vu le futur déjà présent » Mgr  Claudio Maria CELLI
  4. Si Guy Aurenche vient dans votre diocèse merci de m’envoyer l’annonce.



16/09/2011
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