Le Terrorisme pastoral

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Synode et mariage pour tous : les ambigüités de Mgr Stenger

De toutes les lettres d’évêques que nous avons lues sur le sujet du « mariage pour tous », aucune ne comporte autant d’ambigüités que celle de Mgr Stenger, cosignée par le Services Diocésain de la Pastorale des Familles (SDPF)

 

Nous retiendront trois d’entre elles :


1 « Nous nous reconnaissons dans cette loi fondamentale selon laquelle la différence sexuelle est essentielle pour vivre la communion et donner la vie. Nous chrétiens, nous considérons même qu’elle est donnée par Dieu, que Dieu a fait l’humanité homme et femme pour que de deux ils rejoignent la plénitude de l’un. Même pour faire droit à l’orientation sexuelle de chacun, (souligné par nous), on ne peut éradiquer cette différentiation (sic) sexuelle qui est au cœur de la réalité humaine ».

Cela veut dire que le législateur, peut  faire droit à l’orientation sexuelle de chacun, pourvu que soit sauve « la relation plus structurante de notre être personnel et social ».

En dehors du titre, le texte de Mgr Stenger et du SDPF ne contient pas le mot ‘Mariage’.


2 « Dans toutes les civilisations, on s’accorde sur le principe que le couple repose sur la rencontre de deux différents, qu’une famille est fondée par un homme et par une femme, et que l’enfants a le droit d’avoir un père et une mère.

Cette conviction profonde ne veut s’opposer à (en ?), rien à ceux qui vivent d’autres réalités affectives. Ils ont droit à notre considération, mais aussi à notre accueil fraternel. Ils ont droit surtout à ce que nous reconnaissions que nous partageons une même identité, celle d’être des fils et des filles de Dieu ».

Le fait de partager la même identité et de reconnaître que ceux qui vivent d’autres réalités affectives sont fils et filles de Dieu, crée une obligation radicale parfaitement exprimées dans le texte approuvé par Paul VI en 1975.

« Certes, dans l’action pastorale, ces homosexuels doivent être accueillis avec compréhension et soutenus dans l’espoir de surmonter leurs difficultés personnelles et leur inadaptation sociale. Leur culpabilité sera jugée avec prudence. Mais nulle méthode pastorale ne peut être employée qui, parce que ces actes seraient estimés conformes à la condition de ces personnes, leur accorderait une justification morale. Selon l’ordre moral objectif, les relations homosexuelles sont des actes dépourvus de leur règle essentielle et indispensable. Elles sont condamnées dans la Sainte Ecriture comme de graves dépravations et présentées même comme la triste conséquence d’un refus de Dieu.(13) Ce jugement de l’Ecriture ne permet pas de conclure que tous ceux qui souffrent de cette anomalie en sont personnellement responsables, mais il atteste que les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés et qu’ils ne peuvent en aucun cas recevoir quelque approbation. »

Le mot « conviction » employé par l’évêque de Troyes ne rend pas compte de la réalité ni de  l’obligation d’un baptisé de rendre compte à temps et à contre temps de l’ordre moral objectif et donc de s’opposer avec toute la charité requise, aux actes d’homosexualité..

La règle est simple : « on ne doit pas rassurer le pécheur dans son péché ». Le partage d’une même identité entraîne des obligations à raison même de la dignité évoquée. S’opposer en rien est une trahison, un manquement grave à la charité que l’on doit à ce fils ou à cette fille de Dieu.

 

 

3 L’avant dernier paragraphe ne fait que confirmer la confusion du texte de l’Mgr Stenger.

 

 « Mais il nous faut être très attentifs à ne pas se tromper de débat. Il s’agit de s’opposer à une proposition de loi qui vise à légaliser le mariage et l’adoption entre deux personnes du même sexe, et non pas de condamner l’homosexualité et encore moins les personnes homosexuelles. »

 

S’opposer au mariage de deux personnes de même sexe ce n’est pas condamner les personnes homosexuelles. Toutes les lettres d’évêques que nous avons lues sont sur ce point parfaitement explicite.

 

Cependant la phrase de Mgr Stenger comporte une faille logique irrémédiable.

 

Comment peut-on récuser le mariage entre deux personnes de même sexe si l’homosexualité n’est pas condamnée en soi et si elle est considérée comme une simple réalité affective parmi d’autres ?

Pour nous la réponse est claire : « les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés », c’est pourquoi on ne saurait y associer l’idée de mariage. On ne peut prétendre s’opposer à la loi abominable qui se prépare en faisant l’impasse sur ce qui fonde ce rejet…surtout lorsqu’on est évêque !

 

Ce texte cosigné par le SDPF laisse bien mal augurer des résultat du synode diocésain quand on voit la confusion intellectuelle qui règne chez l’évêque et les membres de ce service ( ?).

http://catholique-troyes.cef.fr/spip/Le-mariage-pour-tous.

 

 

Pour remédier à cette carence, nous donnons ci-après un passage  de l’homélie de Noël 2005 par l’archevêque de Yaoundé, Mgr.Victor Tonye Bakot.

Non seulement il expose la pure doctrine catholique et la pratique qui en découle mais il a sept ans d’avance sur l’épiscopat français.

http://www.leffortcamerounais.info/2011/04/mgr-victor-tonye-bakot-archeveque-de-yaounde-aucune-soci%C3%A9t%C3%A9-ne-se-b%C3%A2tit-sur-lhomosexualit%C3%A9-mais-sur--1.html

 

« Or, la famille et l’institution  du mariage sont aujourd’hui menacées par les idéologies homosexuelles, la pédophilie, la violence faite aux femmes et aux enfants, sans oublier la drogue.
« L’homosexualité, qui désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle exclusive ou prédominante envers les personnes d’un même sexe », fait l’objet d’une grande campagne de promotion dans le monde.
Le traité d’Amsterdam de 1997, en son article 13, recommande par exemple à tous les pays membres du parlement européen de reconnaître et de légitimer « les orientations sexuelles, sans aucune discrimination ». Et Dieu sait combien de nos femmes et enfants se trouvent dans cette partie du monde !
Malgré la condamnation par l’Ecriture Sainte de cette perversion, malgré les appels de l’Eglise, au nom de l’égalité des droits, certains homosexuels revendiquent le mariage entre personnes de mêmes sexes et l’adoption des enfants. Il y a alors en dessous de ces revendications, le désir manifeste de détruire la famille et le mariage.
Il est notamment demandé aux militants de l’homosexualité de s’engager dans les lieux de pouvoir où on décide du sort de la famille, du mariage et de l’éducation des enfants, pour influencer les décisions en leur faveur.
Et c’est à raison que, regardant Joseph, Marie et l’Enfant Jésus de la Sainte Famille de Nazareth nous devons dire sans ambiguïté que la législation de l’homosexualité est un complot  contre la famille et le mariage : en un mot,  un vaste complot contre la société toute entière.
Le Pape Jean-Paul II d’heureuse mémoire, dans sa lettre adressée aux familles du monde entier le 20 mars 1994, rappelait à la suite du Concile que la famille est bel et bien l’Eglise domestique, et plus encore, la route de l’Eglise. Elle est pour lui, «  la cellule vitale de la grande et universelle famille humaine où tous nous appelons Dieu Père ».
La famille, cellule de base de toute société, est donc incontournable. Il y a quelques jours le Pape Benoît XVI rappelait bien qu’aucune autre forme d’organisation sociale ne peut remplacer la famille, le couple homme-femme. Il le disait bien sûr dans un contexte généralisé d’unions homosexuelles qu’on veut à tout prix appeler « mariage ». Et quand on veut en parler, on dénonce ces gens de bien en les traitant « d’homophobes »
Au-delà de la conception virginale de l’Enfant Jésus, le couple Joseph et Marie revalorisent l’institution  du mariage et la nécessaire complémentarité entre l’homme et la femme.
Dieu, en prenant chair dans une famille humaine constituée d’un homme et d’une femme, démontre bien la dimension incontournable de la famille comme sanctuaire de la  vie donnée et reçue.
«Le livre de la Genèse, lorsqu’il parle de « l’homme qui quitte son père et sa mère pour s’attacher à sa femme », met en lumière le choix conscient et libre qui donne naissance au mariage faisant d’un fils un mari et d’une fille une épouse »
L’Evangéliste Luc précise ainsi que Marie était une fille vierge donnée en mariage à un homme de la famille de David nommé Joseph. Marie, la fille de Joachim et de Anne, deviendra une femme au foyer, une épouse, Joseph, venant de David lui, deviendra un époux, un pari pour Elle.
Dans le couple Joseph et Marie, il y a ici une matérialisation forte de la vérité du Livre de la Genèse : « Homme et femme, il les créa ». Il y a aussi cette vérité que proclame plus tard le Christ lui-même : « Ainsi l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme et tous deux ne feront qu’un »
Il est donc évident que l’homme ne quittera pas son père et sa mère pour s’attacher à un autre homme, mais à une femme. De même, la femme ne s’attachera pas à une autre femme, mais à un homme, dans la complémentarité voulue par Dieu.
Le Catéchisme de l’Eglise catholique est clair lorsqu’il affirme que : « Les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés, ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas » (CEC n°2357).
Mais les puissances de l’argent et les forces du mal veulent imposer au peuple de Dieu que vous êtes d’approuver l’homosexualité. Or, l’homosexualité est une perversion, une orientation de la sexualité humaine vers l’érotisme qui ne sait que flatter les sens et se rebeller contre la droite raison.
Au nom d’un emploi à octroyer, au nom d’une prétendue promotion, au nom d’une entrée dans une grande école, on veut imposer l’homosexualité aux jeunes gens comme itinéraire de réussite, ou comme condition d’admission à certains examens et concours. Et dans certains établissements scolaires, des cours sont donnés aux enfants pour qu’ils admettent et tolèrent l’homosexualité.
Au nom du Christ de qui nous avons reçu mandat d’enseigner toutes les valeurs, au nom du Christ qui nous a établi de ce fait gardien et interprète de toute la loi morale, je demande à ceux-là d’arrêter et de se convertir ! Ils n’ont pas le droit de détruire nos familles, et partant notre société, notre pays.
Comment admettre qu’un homme compromette le mariage d’une femme et toute la vie d’une famille en s’attachant l’époux d’autrui dans l’infamie de l’homosexualité ? Quel désordre et quelle déchéance !
Le mystère de Noël que nous célébrons consacre le visage du père et de la mère comme des icônes qu’on ne peut déboussoler dans la structure de la famille. Joseph et Marie et l’Enfant Jésus, dans le silence de la nuit de Bethléem, nous interrogent ! Ils veulent savoir jusqu’où ira la bêtise humaine. Ils veulent savoir jusqu’où ira la déliquescence de l’humain. Joseph et Marie, penchés sur la mangeoire accueillant le divin enfant, veulent savoir si nous oserions ouvrir la porte à l’homosexualité ?
Dans son épître aux Romains, Saint Paul écrit que : « Les hommes ont changé la vérité de Dieu contre le mensonge […]. C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions avilissantes : leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature ; les hommes de même abandonnant les rapports naturels avec la femme, se sont enflammés de désirs les uns pour les autres, commettant l’infamie d’homme à  homme et recevant en leur personne le juste salaire de leur égarement » (Rm 1,25-28).
L’homosexualité est une infamie et mérite d’être condamnée.(souligné par nous) Aucune société ne se bâtit sur l’homosexualité, mais sur des valeurs d’honnêteté, le sens du devoir, le sens du sacrifice, de la tolérance et du bien.
La pseudo modernité, autrement appelée libéralisme, ne doit pas amener l’Africain à se renier jusqu’à l’infamie. La soi-disant modernité ne peut pas nous amener à négocier les valeurs.
Avec Jean-Paul II d’heureuse mémoire, nous disons en cette fête de Noël :« Aucune société ne peut courir le risque de la permissivité dans des questions de fond concernant l’essence du mariage et de la famille ! Une telle permissivité morale ne peut que porter préjudice aux exigences authentiques de la paix et de la communion entre les hommes » (lettre aux familles 1994)
Halte au libéralisme dangereux et pernicieux, avec ses dérives de toutes sortes.
Nous vous convions à mener résolument un combat sur plusieurs fronts pour un véritable réarmement spirituel et moral. Ne nous laissons pas déborder ni envahir par les puissances du mal, au risque de devenir un pays ou une société sans repères. »

 



10/12/2012
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