Le Terrorisme pastoral

Chauprade, Soral, sionisme et antisémitisme

Avant d'aborder le problème de l’Islam, il nous faut revenir sur deux notions sources de redoutables confusions.

SIONISME 

Ce mot exprime la quintessence de la volonté et de l’action  du peuple juif pour établir sa domination politique partout où cela est possible, sous quelque forme que ce soit et sans limites de temps ni d’espace.

Nous ne pouvons relater ici cette longue histoire. Voici seulement  quelques repères.

En août  1897, Theodor Herzl réunit à Bâle plus de 150 représentants des communautés juives du monde entier.

Juif d’origine sephardi par son père, commerçant à Pesth (Budapest) il est également sephardi par sa mère, Nancy Diamant. Sa famille est riche et il ne connaît pas le sort de ceux qui vivent encore dans les ghettos. Il est domicilié à Vienne. En cette fin du XIX ème siècle, les juifs connaissent une émancipation quasi générale. On dit que le grand père de Theodore résidant en Croatie aurait obtenu gain de cause contre l’administration impériale en 1857 en faisant appel directement à l’empereur. Les lois d’émancipation pour l’Autriche-Hongrie datent de 1867.

A cette époque, il existe un sionisme porté par des groupes de nationalistes juifs à caractère religieux hébraïque. «  Ils faisaient de la colonisation silencieusement, sinon clandestinement, de la pénétration progressive, du sionisme philanthropique. Herzl, lui, voulait faire de la colonisation de masse et au grand jour ; au sionisme philanthropique il opposait le « sionisme politique ». (Le Sionisme Politique, Baruch Hagani, page 112).

Il ne faut pas oublier qu’à cette époque, les grandes puissances se taillent des empires coloniaux. Herzl comprend parfaitement que le moment est venu de donner un Etat à la puissance économique et politique juive. Les juifs se sont enrichis de façon colossale en Europe dans l’industrie et la fourniture aux armées «  Ce sont de ces entreprises auxquelles nos coreligionnaire s’adonnèrent volontiers en tous pays et qui ont marqué l’origine de bien des fortunes juives modernes » (opus cit, page 34).

Herzl se dit agnostique et il n’y a aucune connotation religieuse dans le programme de Bâle. Dans les années qui suivent ce premier congrès, les groupes sionistes passent de 117 à 913. Mais Herzl en homme pratique et avisé crée «la Banque coloniale juive » qui est appelée à devenir l’instrument financier essentiel de l’activité sioniste, «  l’impersonnel banquier » de l’organisation. » (opus cit page 120).

Toutes les péripéties ultérieures ne sont que la concrétisation de cette volonté initiale. Certains juifs crieront à la trahison de la spiritualité de la foi juive, sans succès. Mais le fond religieux sera mis en avant chaque fois que cela sera utile  au sionisme politique. L’Etat d’Israël, la politique d’Israël sont le cœur du sionisme politique.

Aujourd’hui tous les développements, financiers, politiques et guerriers sont toujours motivés par la survie d’Israël.

ANTISEMITISME

C’est la volonté et l’action de s’en prendre aux juifs à cause de leur appartenance ethnique. Les juifs sont alors individuellement ou en groupe attaqués à cause de leur race.

Dans le contexte actuel, Emmanuel Vals pour servir ses amis sionistes identifie les antisionistes aux antisémites. Lors de l’interview que Maître Goldnadel a donnée à Causeur  on lit «  Sur Israël, Valls dit des choses que Sarkosy n’a jamais osé dire » (Causeur n° 16- septembre 2014). 

L’accusation d’anti sémitisme tombe sous le coup de la loi ; la propagande et les médias aux ordres sont- là pour enfiler la tunique de Nessus de l’antisémitisme à ceux qui dénonce le sionisme planétaire.

Je ne suis pas un antisémite obsessionnel ; M. Soral non plus !

Lorsque,  A. Chauprade écrit que son combat ne s’articule pas autour de la lutte contre le sionisme très bien ! Mais traiter du conflit Israëlo-palestinien sans parler du sionisme c’est un …bug !