Conférence des évêques= mystère d'iniquité
Conférence des évêques = mystère d'iniquité
Grâce à Mgr Brunin nous pénétrons dans le mystère d'iniquité de la Conférence des évêques de France, CEF.
Lorsqu'il devient évêque auxiliaire de Lille en 2000 il a déjà écrit « L'Eglise des banlieues. L'urbanité : quel défi pour les chrétiens ? ».
Comme nous l'avons souligné dans notre article précédent, ce livre établit la nécessité d'une autre Eglise pour cause d' « urbanité », cette catégorie socio-anthropologique étant élevée au titre de paradigme.
Si on n'a pas à l'esprit l'encyclique Pascendi de Saint Pie X, on ne peut pas saisir les roueries intellectuelles de ce livre. Un professeur de théologie dogmatique ne peut écrire ce livre sans savoir que les thèses qu'il défend sont a-catholiques.
Voici les premières lignes de l'encyclique :
« À la mission qui Nous a été confiée d'en haut de paître le troupeau du Seigneur, Jésus-Christ a assigné comme premier devoir de garder avec un soin jaloux le dépôt traditionnel de la foi, à l'encontre des profanes nouveautés de langages comme des contradictions de la fausse science. Nul âge, sans doute, où une telle vigilance ne fût nécessaire au peuple chrétien : car il n'a jamais manqué, suscités par l'ennemi du genre humain, d'hommes au langage pervers, diseurs de nouveautés et séducteurs, sujets de l'erreur et entraînant à l'erreur. Mais, il faut bien le reconnaître, le nombre s'est accru étrangement, en ces derniers temps, des ennemis de la Croix de Jésus-Christ qui, avec un art tout nouveau et souverainement perfide, s'efforcent d'annuler les vitales énergies de l'Église, et même, s'ils le pouvaient,de renverser de fond en comble le règne de Jésus-Christ. Nous taire n'est plus de mise, si Nous voulons ne point paraître infidèle au plus sacré de Nos devoirs, et que la bonté dont Nous avons usé jusqu'ici, dans un espoir d'amendement, ne soit taxée d'oubli de Notre charge.
2. Ce qui exige surtout que Nous parlions sans délai, c'est que, les artisans d'erreurs, il n'y a pas à les chercher aujourd'hui parmi les ennemis déclarés. Ils se cachent et c'est un sujet d'appréhension et d'angoisse très vives, dans le sein même et au coeur de l'Église, ennemis d'autant plus redoutables qu'ils le sont moins ouvertement. Nous parlons,Vénérables Frères, d'un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres, qui, sous couleur d'amour de l'Église, absolument courts de philosophie et de théologie sérieuses, imprégnés au contraire jusqu'aux moelles d'un venin d'erreur puisé chez les adversaires de la foi catholique, se posent, au mépris de toute modestie, comme rénovateurs de l'Église ; »
La gravité de la situation n'est pas moindre aujourd'hui. Mgr Brunin se pose bien en rénovateur de l'Eglise. Nous nous limitons à quelques pages significatives.
Face au pluralisme religieux, à la diversité des cultures et des religions, « l'Eglise doit intégrer cette dimension pour vivre et penser sa mission universelle »... « Comment vivre ensemble en nous respectant sans renoncer à ce que nous sommes ? ». (Page 8)
Cette question posée par les préfaciers du livre est le renoncement absolu à la volonté du Christ : « Parcourez le monde entier ! Prêchez l'Evangile à toute créature ; enseignez toutes les nations ; baptisez- les au Nom du Père du Fils, et du saint Esprit, et apprenez leur à observer absolument tout ce que je vous ai commandé. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira pas, sera condamné ».
« Il faut que la pénitence et la rémission des péchés soient prêchées... à tous les peuples, en commençant par Jérusalem ».
A cela le réformateur oppose : « ...les interpellations qu'elle (l'Eglise) adresse à la société n'ont plus pour objectif de restaurer une « civilisation chrétienne » ou de mettre en œuvre une « doctrine sociale » mais d'inciter les chrétiens à vivre en citoyens responsables, traduisant dans leur relations quotidiennes les valeurs et la foi qui les habitent » (Page 8).
Comme Mgr Brunin a vécu dans les quartiers islamisés il en arrive à écrire : « Les prêtres ou théologiens du Proche-Orient ne peuvent prétendre à l'exclusivité dans le discours sur l'Islam au sein de l'Eglise de France ».
En fait l'«urbanité » et la naissance de l' « homo urbanus » ne sont que des prétextes.
« Aujourd'hui et de façon urgente dans les banlieues, il appartient aux communautés d'Eglise de chercher comment remplir ce service de la médiation, en s'inscrivant loyalement dans les dynamismes et les pratiques qui génèrent du lien social et ouvrent les chemins d'un vivre-ensemble harmonieux et positif ». (Pages 116-117).
La recette de ce service de la médiation c'est « l'interreligieux comme horizon de la mission ».
Voici l'interprétation de l'Evangile par Mgr Brunin. Elle est capitale car elle nous renvoie très exactement à l'encyclique de Saint Pie X.
« Eclairés par la Révélation, nous sommes tenus de confesser qu'il n'y a pas « d'autre nom par lequel nous puissions être sauvés ». Ce n'est pas un discours informatif qui édicterait une vérité universelle et théorique, c'est une confession de foi qui manifeste l'absoluité de cet événement salutaire, pour nous chrétiens. Confesser cette unicité de la médiation du Christ pour nous-mêmes qui nous réclamons de ce nom, ne nous autorise nullement à rejeter toute autre médiation possible. Le texte du chapitre 25 de l'Evangile de Matthieu nous autorise à penser que d'autres réalités que l'Eglise, communauté confessante, peuvent être médiations du Salut en Jésus-Christ. Le petit, le frère malade, étranger nu, assoiffé, et affamé, peuvent devenir médiations de la rencontre du Christ et de l'ouverture à Son Esprit. Par elles, nous croyons que s'ouvre au cœur de l'immanence de l'humanité, une brèche par laquelle le Seigneur rejoint les hommes, les sollicite à se mettre en route et leur offre Sa Vie et Son Amour. » (Pages 126-127).
Cette immanence de l’humanité est condamnée dans les paragraphes 7 et 8 de l’Encyclique Pascendi. Mais Mgr Brunin essaie de nous donner pour nouveauté ce qui a plus de cent ans … mais c’est un savant anthropologue qui manie les concepts et préfère l’Eglise « instituante » à l’Eglise « instituée ».
La question que nous posons est la suivante : L’Eglise des Banlieues date de 1998. Comment est-il possible que le père Brunin soit devenu évêque en 2000 ?
Très curieusement le jour où nous écrivons ces lignes, Le Salon Beige publie l’annonce d’une conférence du Grand Orient de France « Vivre-ensemble avec la franc maçonnerie ». Le slogan de la Conférence des évêques rejoint celui de la F :. M :. . Ce n’est peut-être pas un hasard ? Mgr Brunin n’a pas fini de nous surprendre. La prochaine analyse de son livre sur la famille est également très édifiante !
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