Le Terrorisme pastoral

Dissimulation des sources de la théologie du pape François – 6

Si le « peuple mystique » n'a aucune source chez Romano Guardini, il n'en a pas non plus chez Juan Peron.

Nous avons fait quelques sondages dans la littérature du « conducator » mais on trouve des formules où le mot mystique désigne « une certaine manière d’être ensemble », une exaltation du peuple pour une cause :

« La seule chose qui peut vaincre le temps ce sont les organisations mais les organisations imprégnées par la mystique d’un idéal supérieur à la vie même des hommes »

«  Evita Peron : «  Je veux vivre éternellement avec Peron et avec mon peuple ; je ne désire, je ne désire pour le péronisme aucun citoyen sans mystique révolutionnaire ».

«  Dans les masses il y a ceux qui pensent et ceux qui sentent ; l’union apporte une mystique commune qui atteint ceux qui pense par persuasion aussi bien que ceux qui sentent avec leur cœur ».

Note

Aujourd’hui 20 février 2017, je lis dans Le Salon Beige, une sorte de mise en garde de Michel Janva pour les temps difficiles que nous vivons. Il conseille de :

« – Se conformer, prendre en compte ce que dit l’Eglise, et, si son opinion ne peut s’accorder avec le Magistère, voir ce qui contribue à scandaliser ses frères ou au contraire les édifier. Par exemple, exprimer son désaccord avec le Pape dans une lettre ouverte dans des media peu respectueux des chrétiens ou une pétition sur Twitter contre le Pape, ce n’est pas la même chose qu’un commentaire argumenté et appuyé sur des théologiens et des textes bibliques dans une séance de disputatio d’une faculté de théologie.

Donc la question n’est pas d’apprécier ou non le Pape. Elle est de l’écouter. »

Nous ne sommes pas théologien, Michel Janva non plus. Nous attendons avec impatience que les informateurs informent. A ce jour, malgré nos appels, nous n’avons trouvé aucun informateur qui veuille bien s’intéresser à la soi-disant théologie du peuple qui est celle du pape. Des sites américains et italiens le font. Il y a si peu de lecteurs français que Sandro Magister, aujourd’hui Septimo Cielo paraît seulement en italien, anglais et espagnol. Je serais très heureux de trouver un informateur avec lequel je puisse travailler et échanger car la matière est immense.

Pour informer il suffit de dire ce qu’il se passe. Le pape est parfaitement audible. Exemple :

1 les trois principaux ténors de la « théologie de la libération », Gustavo Gutierrez, Jon Sobrino et Leonardo Boff se sont félicités publiquement de l’élection et des réformes opérées par le pape François.

2 Les réformes opérées sont conformes aux vœux des libérationnistes de l’Amérique Latine. Ils les ont réclamées depuis des décennies ! Lisez leurs œuvres depuis les années soixante ! Vous verrez pour qui réforme le pape !

3 Gustavo Gutierrez a précisé qu’il n’y aurait pas de marche arrière.

4 Le cardinal W. Kasper a écrit que l’ensemble des réformes dépasserait la durée d’un pontificat.

5 Leonardo Boff a déclaré le 15 mars 2015 que le pape allait créer une dynastie de papes du Tiers Monde.

6 La croix supportant la faucille et le marteau n’est pas sortie du génie malade d’un prêtre elle est un assemblage réalisé et reproduit dans la publication « The Lance » du collège privé catholique Saint Georges de Santiago du Chili en 1971. Elle est un des symboles des chrétiens pour le socialisme qui a mis le Chili à feu et à sang !

7 Le pape a déclaré qu’il avait besoin de cinq ans pour réaliser les réformes principales pour changer l’Eglise !

Il n’y a pas besoin d’être théologien pour savoir de quel côté souffle le vent ! Il faut informer en vérité avec des faits.

Encore le « peuple ».

Nous venons de retrouver dans un article,  El Concilio Vaticano II y la pastoral Popular : una interpretacion historica de sus origenes, de Maria Mercedes Amuchastegui, une note (31), page 113, parue auparavant dans un article de la Revue« Itinerantes- Revista de Historia y Religion » (2 -2012), sous la plume du même auteur.

« Le mot «  Pueblo » en Argentine à cette époque (année 1970),… était une catégorie qui venait de l’histoire argentine, très liée au révisionnisme historique qui s’opposait à l’historiographie libérale qui revalorisait la tradition prébourbon hispano-américaine de l’époque coloniale- , la catégorie nationale et populaire du fédéralisme du XIX et de l’Yrigoyenisme et du péronisme du XX siècle. Elle exaltait, d’une certaine façon ce qui est local (argentin) et une tradition (patriotique révolutionnaire). C’était aussi une catégorie de base de la démocratie moderne, qui exaltait la participation à la vie politique. Vers les années 1970, beaucoup d’intellectuels, parmi eux Gera (maître à penser Jorge Bergoglio), commencèrent à utiliser cette catégorie pour échapper à la théorie libérale ou marxiste et d’une certaine manière, chercher une troisième position ou une troisième voie qui les distinguât. Aujourd’hui en pleine péronisation des modèles (espaces) intellectuels, « Pueblo » faisait allusion non seulement au sens propre, à la nation, mais aussi au descamisado, (sans chemise) et au travailleur ».(deux catégories sociales qui sont à l’origine de la conquête du pouvoir par Juan Peron ).

Les années 70 sont capitales pour comprendre l’origine de la récupération du mot « peuple » par la « théologie de la libération » argentine. Nous le démontrerons amplement.

Ni la théologie dite d’inspiration marxiste-léniniste, ni son succédané argentin ne sont des théologies au sens catholique. Dès 1981, (en français), le cardinal Siri, dans son livre « Gethsemani – réflexions sur le mouvement théologique contemporain » avait brillamment analysé les caractéristiques et les courants de la mentalité « historiciste ».

Nouvel avatar du modernisme ! Il en a listé dix-sept ! Celle du peuple est encore dans les limbes et n’y figure pas

En fait, la « théologie du peuple » est un croisement du matérialisme historique et dialectique avec la doctrine péroniste !