Synode diocésain à Troyes
Synode diocésain à Troyes
Dans un document daté du 7 septembre 2012 et signé par Mgr Stenger, intitulé Demain, la vie des communautés chrétiennes dans l’Aube, annonce est faite du lancement d’un synode diocésain.
Le document comprend un cantique, une prière, un texte explicatif du vicaire général, J. Berthier, un éditorial de l’évêque et un questionnaire.
Le comité de pilotage est assuré par J Berthier, le P. J.M. Grand, la Sœur L. Coté, le Père Robert Scholtus théologien du diocèse de Metz (qui fut de la pantalonnade à l’Institut catholique à laquelle assistait également Mgr Stenger où fut moqué le pape Jean-Paul II), François Marquet (président local du Secours Catholique) et Laurent Jolain économe et membre du conseil d’administration du Foyer Saint-Martin ; il est un des responsables de la pastorale des jeunes).
Pour être complet ajoutons que le Conseil diocésain de pastorale est le « fronton » du Synode soit quinze personnes de plus chargées de la mise en œuvre, sans compter les prêtres du diocèse.
Tout l’appareil diocésain contrôle l’opération dans sa totalité. C’est la règle des synodes diocésains. Il ne faut pas oublier que ce genre de consultation est analysé en dernier recours par des équipes sous contrôle et que les groupes de pression habituels analyseront les résultats selon les orientations connues à l’avance pour le diocèse. Aucun synode diocésain n’a changé quoi que ce soit à la marche établie par l’évêque et son équipe rapprochée. Et le résultat de l’enquête confortera le plan déjà engagé !
L’éditorial de l’évêque
« Tout le monde aura compris qu’il ne s’agit pas seulement de demander au catholiques de l’Aube ce qu’ils pensent de leur Eglise, même si ce point de vue sera précieux pour les décisions que nous aurons à prendre par la suite.
Le questionnaire s’adresse en fait à tous ceux qui voudront bien le remplir ».
Devant l’indifférence religieuse, « L’Eglise n’en a pas moins le devoir de se demander ce qu’elle a à annoncer –non pas à asséner- à ce monde –là ».[…]
Notre Eglise n’est pas une planète à part. Elle n’a de sens que profondément solidaire du monde au sein duquel elle existe. Il lui incombe dons d’être à l’écoute des attentes, des « faims et soifs » des hommes et des femmes de ce monde-là. Il ne s’agit pas simplement des attentes que le monde exprime par rapport à elle ; mais des questions de sens et d’avenir que beaucoup se posent et renvoient à ceux qui sont responsables du destin des individus. Le questionnaire que nous proposons veut aussi nous permettre cette écoute.
A partir de là se pose une question de méthode. Le sens général de cette démarche est l’écoute. L’écoute implique le dialogue »…. N’attendons pas de « satisfecit ». Au contraire, ce moment de vérité doit conduire à plus de lumière.
Mais nous pourrons au moins vérifier si depuis Vatican II notre Eglise a bougé par la mise en œuvre des intuitions du Concile. »
Pour préciser sa pensée l’évêque pose deux questions :
« Qu’avons-nous à faire dans notre diocèse pour que nos communautés soient des communautés de disciples du Christ qui vivent et témoignent de l’Evangile ? Quels moyens voulons-nous nous donner pour rejoindre de but ? (En italique et en gras dans le texte).
Remarques initiales
Quelle joie d’entendre et de lire que le synode a une démarche d’écoute et de dialogue !
Quelle satisfaction de savoir que les catholiques de l’Aube vont pouvoir donner leur avis !
Notre volonté bondit pour que nos communautés deviennent disciples du Christ !
Nous devons cependant nous résoudre à un constat. Les fidèles de la messe selon la forme extraordinaire, soit chaque dimanche plus d’une centaine de personnes) ont été tenu à l’écart (pour l’instant ?) de ce grand mouvement diocésain. Ils sont pourtant constitués en association de fidèles de droit diocésain. On a oublié d’en parler au prêtre de l’Institut du Christ Roi qui vient trois dimanches par mois et le prêtre diocésain qui vient une fois par mois n’a apparemment pas reçu de questionnaires pour les fidèles.
Cela n’est pas pour nous surprendre. Dans d’autres diocèses, il y a eu le même ostracisme et quand les fidèles de la messe « forme extraordinaire » ont pu répondre au questionnaire comme à Versailles, on a ignoré leurs demandes.
« Un espoir était apparu en 2010 lorsque fut convoqué par Mgr Éric Aumonier, un synode diocésain qui allait, peut-être, permettre aux silencieux de s’exprimer et de se faire connaître.
188 groupes ont en effet profité de l’occasion pour faire des propositions demandant ou souhaitant la forme extraordinaire, ou un retour à une liturgie traditionnelle. Ce chiffre mis en parallèle des 76 paroisses que compte le diocèse de Versailles en dit long sur l’attente des fidèles…
Las ! Ces dizaines de groupes, représentant des milliers de fidèles, qui profitèrent loyalement de cette occasion pour faire connaître leur souhait à leurs pasteurs apprirent avec surprise et étonnement, une fois le synode convoqué et les réunions de réflexion tenues, que le sujet de la forme extraordinaire ne serait pas retenu dans les conclusions,… » (Information parue dans Paix et liturgie n°351).
L’art de la manœuvre synodale.
Nous avons étudié en détail les grandes manœuvres synodales du diocèse de Rouen et nous avons vu que au-delà de la consultation il y avait ensuite « une mise en forme » qui correspondait aux orientations élaborées dans les commissions elles-mêmes contrôlées par la garde rapprochée de l’évêque.
L’assemblée synodale composée de délégués des prêtres et des laïcs est précédée d’une enquête d’opinion parmi le peuple de Dieu et au-delà. « L’objectif est de permettre à tout le peuple de Dieu de vivre sa responsabilité de baptisé. »
Rien de bien nouveau. La Révolution a commencé par les cahiers de doléances ! Cette consultation a un air de démocratie. Arrivée à son terme le résultat du processus sera avalisé par l’Esprit-Saint invoqué en permanence !
Le Synode cache misère et aveu d’échec ?
Cela va faire treize ans que Mgr Stenger est à la tête du diocèse et il ne sait toujours pas ce qui se passe réellement ? Impossible !
Est-ce la communication qui n’est pas bonne entre la périphérie et le centre ? Pas du tout ! Jamais il n’y a eu autant de réunion en tout genre. Les structures ont été multipliées, les modérateurs sont partout et les réunions d’équipes de toutes natures n’arrêtent pas. Les conférenciers se succèdent. Le 27 novembre prochain on aura droit à Denis Vienot, secrétaire général de Justice et Paix, officine idéologique de l’épiscopat ; « Croire en l’autre quand il vient d’ailleurs immigration : comment raison garder ».
L’ouverture, le dialogue, l’écoute… pour moi qui lis tous les bulletins, c’est un prurit ! Sans compter les dizaines d’associations, l’action catholique et les comités Théodule !
De temps en temps il y a des oublis ! Le numéro de la revue diocésaine d’octobre 2012 annonce le catéchisme Youcat pour avril prochain… alors qu’il a été distribué aux participants des JMJ de Madrid en 2011 !
Mais la machine au dialogue fonctionne. Reprenant La Croix du 25 septembre 2012, le même bulletin de la revue diocésaine précise que parmi les principaux points évoqués par les évêques en visite à Rome on trouve :
« le clivage entre progressistes et rétrogrades, le pape a invité à dépasser ce clivage, indigne de la pensée humaine ».
Le dialogue n’arrête jamais !
Après cinquante ans d’ouverture au monde, avec une Eglise qui a ouvert grand ses fenêtres, qui a fait des enquêtes sociologiques et qui a constitué des bassins d’évangélisation on ne sait rien ou peu de chose, c’est inquiétant !
On a en plus dans le diocèse un frère marianiste spécialisé dans la mondialisation humanisée responsable de la pastorale des migrants.
ET ON NE SAIT RIEN !
(à suivre…)
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