Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Dissimulation des sources de la théologie du pape François - 9

Dissimulation des sources de la théologie du pape François – 9

 

 

Le général des Jésuites, se conformant à la position du pape François, déclare : «  Le discernement ne choisit pas entre différentes hypothèses, mais il se met à l’écoute de l’Esprit Saint qui, comme Jésus nous l’a promis, nous aide à comprendre les signes de la présence de Dieu dans l’histoire humaine ».

Vient ensuite son couplet sur l’Eglise qui a toujours changé au cours des siècles. Ce n’est plus seulement l’adaptation au modernisme de grand-papa mais une adaptation au monde qui change en permanence. Comme disait Héraclite « Tout s’écoule » !

 

Un nouveau christianisme est né. Un chrétien nouveau est né. Un commandement  nouveau est né : Dans l’histoire tu discerneras les signes des temps !

 

La dialectique marxiste est surpassée. Le catholicisme rencontre enfin le matérialisme historique et dialectique. L’intelligibilité de l’histoire n’est plus du ressort du Parti mais de la Compagnie de Jésus représentée par le pape François, le  père Abascal, général de la dite Compagnie et le patron de la propagande le père Spadaro, jésuite, directeur de la revue universelle des jésuites, La Civilta Catolica. Revue à laquelle toutes les nonciatures du monde sont maintenant obligatoirement abonnées.

Le pape a reconnu la fidélité absolue de la revue à propager dans l’univers entier les réformes mises en œuvre depuis quatre ans.

 

Le discernement

 

Le discernement, selon le dictionnaire, « est la faculté de décider entre la vérité et l’erreur, le bien et le mal. » Le discernement est la faculté qui nous conduit à choisir à tout instant de notre vie. Notre fragilité ne rend pas le discernement infaillible !

 

Le mot est employé dans la vie spirituelle, spécialement dans les Exercices de Saint Ignace de Loyola au numéro 314 et suivants : Règles pour connaître et discerner en quelque manière les différents mouvements qui se produisent dans l’âme, les bons afin d’y correspondre les mauvais afin de les repousser.

 

La direction spirituelle est un art délicat. Le discernement des esprits est donné par l’Esprit Saint qui réparti ses dons au croyant pour le service du Corps du Christ. Depuis deux mille ans l’Eglise a toujours eu d’admirables saints qui ont conduits les âmes sur les chemins de la sainteté.

Citons-en un seul parmi les plus célèbres, le père Laurent Scupoli  et son Combat Spirituel et la Paix de l’âme.

 

 

Le nouveau discernement avec Jean XXIII

 

Avec «  le discernement » selon saint Jean XXIII et le Concile nous entrons dans un autre monde. On quitte le commandement millénaire « Allez enseigner toutes les nations » pour une interprétation millénariste de Saint Mathieu, (16, 3)

 

Les pharisiens et les sadducéens demandent au Christ de faire un miracle. Jésus n’est pas aux ordres ! Il a déjà par de nombreux miracles manifesté sa divinité. Il va souligner leur aveuglement par une comparaison parfaitement claire pour ses auditeurs. Ils savent prédire le temps qu’il va faire en regardant le ciel et « ne savent pas discerner les signes des temps « signa temporum non potestis scire ».

Le Christ va leur dire qu’ils n’en auront pas d’autre que celui du prophète Jonas. Nous ne sommes pas du tout dans une espèce de vision des événements de ce monde  qui permettrait de connaître les desseins de Dieu sur l’humanité. Saint Jérôme commente ainsi : « Le sens est évident, à savoir qu’à l’ordre et à la suite régulière  des éléments on peut reconnaître les beaux jours et les jours pluvieux. Mais les scribes et les pharisiens, qui étaient les docteurs de la loi, ne pouvaient pas voir dans les prophéties que le Christ y était annoncé ».

Le Christ rappelle Jonas pour les mettre sur la voie.

 

Saint Jean Chrysostome commente dans un sens eschatologique : « Ainsi que dans le ciel le signe du beau temps est différent de celui de la pluie, ainsi dans ma
vie, maintenant, à mon premier avènement, j’ai besoin de ces signes qui éclatent sur la terre ; ceux qui éclateront dans le ciel sont réservés à mon second avènement. … Je viendrai avec un grand éclat lorsque s’ébranleront les puissances des cieux. Mais le temps de ces signes n’est pas encore venu. »

 

A la Pentecôte, les Apôtres reçoivent le Saint-Esprit. Ils savent parfaitement ce qu’ils doivent faire et comment. Saint Paul résume : «  Prêcher Jésus-Christ et Jésus Christ crucifié ».

 

Le pape Jean XXIII convoque le concile, le 25 décembre 1961, et il déclare : « …faisant nôtre la recommandation de Jésus lorsqu’il nous a exhorté à distinguer clairement les signes…des temps (Mt 16, 3), Nous croyons entrevoir, au milieu de tant de ténèbres de nombreux indices qui nous concevoir l’espérance  de temps meilleurs pour l’Eglise et pour l’humanité ». (Humani Salutis §4).

 

Quelques mois avant sa mort, le 24 mai 1963, il dicte ce message au Secrétaire d’Etat, le cardinal Cicognani :

 «  Aujourd’hui plus que jamais, plus que dans les siècles précédents certainement, nous sommes appelés à servir l’homme comme tel, et pas seulement les catholiques ; à défendre par-dessus tout et partout les droits de la personne humaine, et pas seulement ceux de l’Église catholique. Le monde d’aujourd’hui, les besoins apparus au grand jour ces cinquante dernières années et une compréhension plus profonde de la doctrine nous ont conduits à une situation nouvelle, comme je l’ai dit dans mon discours d’ouverture du concile. Ce n’est pas que l’Évangile ait changé, c’est que nous avons commencé à le mieux comprendre. Ceux qui ont vécu aussi longtemps que moi se sont trouvés affrontés à des tâches nouvelles dans l’ordre social, au début de ce siècle. Ceux qui, comme moi, ont passé vingt ans en Orient et huit en France, sont à même de comparer différentes cultures et traditions et savent que le moment est venu de discerner les signes des temps, de saisir l’occasion et de regarder loin devant.  » (souligné par nous).

 

 

Ce nouveau principe va être jusqu’à nos jours un sésame employé par tous les modernistes et bien sûr par le Concile. (Gaudium et Spes § 4, 11, 44).

Le père Arrupe trouvera là son programme de réforme de la Compagnie de Jésus.

 

 

 

 

 

D’où vient ce principe ? Que sont les signes des temps ?

 

Des centaines d’articles et de livres  se sont intéressés à cette question qui a dominé le Concile.

 

Elisabeth Lacelle, docteur en théologie de l’université d’Ottawa, a publié une étude «  La théologie des signes des temps », du Concile à aujourd’hui ».

 

 

Nous avons retenu quelques éléments essentiels.

 

« Selon Karl Rahner, l’expression signes des temps (signa temporum) est « l’une des trois ou quatre formules les plus significatives du Concile, au cœur de ses démarches comme à l’initiative de son inspiration » (K. Rahner, «Les signes des temps» dans K.R. et al., L’Église dans le monde de ce temps, Paris, Mame, 1967, p. 97). Elle a eu comme impact  d’ouvrir la conscience de l’Église à sa dimension historique de dialogue avec le monde. »

 

« Une sous-commission « Signes des temps » (De signis temporum) mise sur pied en sept. 1964 en avait retenu la définition suivante : « Les phénomènes qui, par leur généralisation et leur grande fréquence, caractérisent une époque, et par lesquels s’expriment les besoins et les aspirations de l’humanité présente » (Rapport Delhaye-Houtart, 17 nov. 1964). » 

 

« Ce mouvement œcuménique est spécifiquement identifié comme un signe des temps dans le Décret sur l’œcuménisme Unitatis Redintegratio, 1, 2 : «Sous l’action de l’Esprit-Saint, est né un mouvement, qui s’amplifie également de jour en jour chez nos frères séparés, en vue de rétablir l’unité de tous les Chrétiens».  4, 4 :  «Étant donné qu’aujourd’hui, en diverses parties du monde, sous le souffle de la grâce de l’Esprit-Saint, beaucoup d’efforts s’accomplissent par la prière, la parole et l’action pour arriver à la perfection de l’unité voulue par Jésus-Christ, le Concile exhorte tous les fidèles catholiques à reconnaître les signes des temps et à prendre part active à l’effort œcuménique». »

 

« L’attention aux signes des temps et la recherche d’une Parole de Dieu pour l’être humain dans le temps sont indissociables pour une démarche dialogale vraie.  L’Évêque Rémi de Roo, (évêque canadien), témoin du Concile, dit qu’il y était arrivé formé aux thèses dogmatiques justifiées par des textes scripturaires et leur discours anhistorique. « C’est au Concile, dit-il, que j’ai pris conscience qu’une théologie de la révélation, dans et pour l’histoire humaine, ne peut se faire que dans et par l’écoute de l’être humain dans l’histoire : l’attention aux signes des temps à la lumière de l’Évangile. Ce fut un tournant décisif.  Il ne faut pas revenir en arrière ».

 

 

 

Notre commentaire

 

On ne présente plus Karl Rahner, on sait qu’il est un des destructeurs de l’Eglise catholique et qu’il a été un des maîtres au Concile !

 

François Houtart, chanoine marxiste selon sa propre présentation, a appris, à Cuba et à Hanoï, aux partis communistes à instrumentaliser la religion catholique pour la dominer et la dénaturer.

Il était expert au Concile. Nous avons donné des détails dans notre Livre «  Terrorisme Pastoral ». Il a littéralement pourri l’Amérique latine avec Ivan Illich. Le père Bergoglio l’a invité à Buenos Aires à la Faculté de théologie.

Il faut retenir cette définition officielle du signe des temps c’est la clé qui va ouvrir la boîte de Pandore des changements qui établissent la nouvelle Eglise du pape François .

 

Pour ce qui concerne l’œcuménisme, nous n’avons que l’embarras du choix, devant la multiplicité des actions pontificales qui répondent exactement à la définition donnée par Houtart.

 

Il est intéressant de noter qu’un évêque, Rémi de Roo, a compris au sortir du concile que de telles nouveautés étaient sans retour. Ce langage est aujourd’hui celui des libérationnistes et du cardinal Kasper !

 

On remarquera l’indétermination de la formule « signes des temps ». Elle est hors norme dans l’Eglise catholique. Elle contient à la fois, l’illuminisme propre aux sectes et la radicalité idéologique qui prétend connaître et changer le monde. Avant d’être révélé, Dieu parle dans l’histoire, les signes des temps deviennent parole de Dieu. L’Ancien et le Nouveau Testament n’ont d’autre fonction que de valider le choix historique d’où va sortir la nouvelle théologie.

La théologie de la libération, son clone argentin la théologie du peuple  et la religion du pape François vivent des signes des temps ; ceci « permet de se situer dans le monde avec l’attention de ceux qui savent anticiper le futur mais veiller toujours sur le présent ». (Mgr. Fisichella, président du Conseil pontifical pour la Nouvelle évangélisation)

 

 

A suivre – Les signes des temps et les théologies libérationnistes



17/03/2017
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