Evêque c’est par toi que je meurs - 2
Tout d’abord un grand merci à notre lecteur Thierry qui donne la preuve (cf commentaires du 2e article sur le Positionnement) que les accusations contre Mgr Fonlupt ne sont pas imaginaires. L’erreur grossière que Mgr Fonlupt a développée sur le Corps Mystique dans « Chercheur de Dieu » (Organe du service national de la Catéchèse et du Catéchuménat), page 24-25, n°161 de mars 2007 est vérifiable par tout lecteur ! Osservatore Vaticano du 9 mai 2010.
Que dame de Gaulmyn, membre de l’appareil épiscopalo- médiatique « positionne » les catholiques pour leur faire avaler n’importe quoi, y compris les erreurs sur la foi, ne nous surprend pas. Nous avons vu que ce n’était la première fois. Mais que le Père Fonlupt soit devenu évêque après avoir écrit ces inepties dans l’Organe National de la Catéchèse, cela en dit long sur l’état des lieux ! Le nonce en a été averti. Que s’est-il passé ? Pour l’instant rien, à notre connaissance !
Aujourd’hui nous continuons nos investigations, non pour exonérer, les prêtres qui ont signé une misérable lettre de rébellion, mais pour exposer ce qui a pu être à l’origine de leur désarroi, à savoir l’idéologie de leur archevêque et son modernisme insensé.
Dans un premier article nous avons vu ses liens avec le CCFD et son adhésion à l’anarchie mondialiste du Forum Social Mondial. En 2009, nous lui avions demandé de se ressaisir.
Cela n’a pas été le cas et cela nous interpelle !
Soit il ne nous a pas lu, ce qui n’est pas surprenant car il est enfermé dans les certitudes de l’appareil épiscopalo-médiatique et ne peut en sortir que par un effort exceptionnel d’objectivité qui ne semble pas à la hauteur de ses moyens.
Soit il est conscient et l'a fait par choix délibéré.
Nous pensons qu’il faut retenir la deuxième option car Mgr Descubes a prononcé à Caen une homélie pour la messe du cinquantenaire du CCFD qui ne laisse aucun doute sur ses choix idéologiques. Nous avons même la conviction (sans preuve) qu’il n’a pas pu préparer une telle « homélie », tant elle manifeste sans aucune nuance les poncifs de la chimère socialo-écolo-anarchiste dénoncée par Saint-Pie X. Tout y est, avec compris le jargon propre à la secte.
Le CCFD ne prétend-il pas selon son président, Guy Aurenche, « Humaniser le monde avec et par delà la religion » ?
Nous donnons ci après le résumé de cette « homélie » prononcée à Caen le 27 mars 2011 à l’Eglise Saint-Julien à la messe de 11heures et publié dans le bulletin du diocèse de Séez. On peut se reporter à la bande audio sur esprit-rencontre.fr, qui donne la totalité de l’ « homélie ».
Sur la bande on entend Mgr Descubes reprendre l’histoire fétiche du CCFD sur la Samaritaine on peut aussi admirer les offrandes de la dite célébration.
La dernière phrase du texte n’a pas été prononcée par Mgr Descubes.
Après avoir dit que le dialogue avec la Samaritaine s’est poursuivi alors qu’il aurait pu s’interrompre, l’archevêque achève: «…poursuivons ce dialogue entre les peuples du Nord et les peuples du Sud pour la communion de l’humanité. Amen »
"« Les peuples de la faim interpellent aujourd’hui de façon dramatique les peuples de
l’opulence » écrivait le pape Paul VI dans l’encyclique Populorum Progressio
A la suite de Jean XXIII relayant l’appel de la FAO et du Concile Vatican II, il donnait ses fondements à l’engagement de l’Eglise dans la lutte contre la faim et pour le développement dont le CCFD Terre Solidaire a la charge en France depuis cinquante ans à la demande des évêques ;
Si nous sommes invités à servir le développement intégral de l’homme et le développement solidaire de l’humanité c’est parce que, au nom de notre foi en Jésus Christ, nous sommes habités par cette conviction que tout homme, sans exception aucune, est créé à l’image de Dieu.
Le CCFD Terre Solidaire ne changera pas à lui tout seul l’ordre du monde mais dans un compagnonnage respectueux avec ceux-là même dont il nous fait partenaires il permet que le rêve d’une terre juste et solidaire cesse d’être impossible.
Parmi les résistances que suscitent en nous les appels à la solidarité, il y a évidemment le sentiment écrasant de la disproportion entre les besoins connus et les moyens dont chacun de nous dispose pour y répondre. Si je ne peux pas tout, alors je ne peux rien ! Chacun et chacune d’entre nous peut quelque chose, peu de chose peut-être, mais quelque chose quand même (Cardinal A. Vingt-Trois – Homélie pour le Cinquantième anniversaire du CCFD Terre Solidaire). Cette référence n’est pas donnée par l’archevêque.
Comme on peut le lire dans la plaquette Spiritualité de la solidarité internationale, chacun, pour la seule raison qu’il est un homme ou une femme, et à plus forte raison s’il est disciple du Christ, peut :
- affirmer que l’homme est gérant d’un monde qui lui est confié par Dieu et qu’il en est responsable,
- reconnaître la dignité de tout homme dans sa recherche de la justice et de la vérité, et avoir pour tout homme un a priori de confiance ;
- s’ouvrir à tous les peuples dans le respect de leurs cultures, de leurs croyances et de leurs religions,
- être prêts à change son regard et à revoir sa manière de vivre ensemble jusqu’à se risquer dans des propositions prophétiques.
Oui, et à condition de s’en donner les moyens, nous osons croire que :
- la mondialisation n’est pas a priori incompatible avec un développement intégral de l’homme et de tout homme,
- les Objectifs du Millénaire pour le Développement peuvent ne pas en rester au stade de généreuses intentions,
- chaque pays peut trouver sa place dans une humanité commune et solidaire où chaque personne et chaque groupe pourra répondre à ses besoins et apporter sa contribution au débat démocratique pour concevoir ses projets de développement.
La route de l’Eglise c’est la route des hommes parce que c’est cette route que le Fils de Dieu a empruntée : il nourrit notre espérance à vivre une mondialisation solidaire.
Poursuivons en vérité le dialogue entre peuples du Nord et peuples du Sud pour que notre humanité devienne toujours plus solidaire dans son développement. »
Ce résumé est signé simplement : CCFD
Voici donc de quelle viande creuse sont abreuvés les fidèles du diocèse de Rouen.
Nul doute que ce vide intellectuel, cette ouverture au monde, ce risque des propositions prophétiques, cette utopie socialiste plus que millénaire où chaque personne et chaque groupe pourra répondre à ses besoins, vivre la route du Fils de Dieu qui nourrit notre espérance à vivre une mondialisation solidaire… et cette poursuite du dialogue pour la communion de l’humanité, ne pouvaient tirer les prêtres signataires du gouffre dans lequel ils étaient en train de tomber.
L’Eglise de Rouen n’est pas la seule, victime de ces aberrations. Nous l’avons déjà écrit.
Jamais ! Jamais ! La France ne serait tombée dans cet état de déchristianisation sans la nomination d’évêques qui sont des loups déguisés en brebis. Ils conduisent leurs prêtres et leurs fidèles à la perdition. L’exemple de Rouen est flagrant à cause de la rébellion d’une partie du clergé, et nous verrons dans un prochain article que Mgr Descubes en a encore, si je puis dire, rajouté une couche.
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