Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

François le Grand Communicant - 8

La communication de François est en "mode annonce" de son gouvernement. Leonardo Boff avait

averti !

 

François le grand communicant – 8

 

Poursuivant ce travail d’enquête pour connaître véritablement François Ier, sa volonté réformatrice et son gouvernement, nous avons fait une découverte : les analyses qui inondent le marché de l’information religieuse sont en quasi totale inadéquation avec la réalité du sujet.

Jamais ou quasiment jamais on ne cherche à savoir qui est ce pape ni d’où il vient. Personne ne s’interroge sur ses études, ni sur ses fréquentations, ni sur ses gouvernements successifs comme provincial puis comme archevêque ou sur ses relations avec la mafia de saint Gall. Nous avons lu plus de vingt biographies. Elles se copient ou prennent pour argent comptant des anecdotes dont la réalité est démentie par le calendrier et les faits eux-mêmes.

 

Les analyses de certaines interventions papales ont donné lieu à des remontrances théologiques sévères auxquelles il n’a jamais répondu.

On aurait dû se poser des questions à la fois sur ses « affirmations » et les non- réponses.

Jamais pape n’a plus stigmatisé et moqué ses interlocuteurs que ce spécialiste du dialogue universel …sauf avec les catholiques de la tradition au sens large.

 

Personne n’a réellement étudié sa dialectique, son art consommé à faire avaler une réforme toujours affirmée et à ce jour mais jamais identifiée pour ce qu’elle est !

Lorsque le pape est allé en 2013 au Brésil son ami de longue date Leonardo Boff a donné un interview au journal O Globo dans lequel il déclare : « Scanone (jésuite professeur de Bergoglio) a élaboré une théologie de la libération, qui était liée à la théologie populaire, une forme différente de celle du courant qui s’inspirait des thèses marxistes qui prétendaient sauver les pauvres et les exclus grâce aux changements des structures politiques. Selon Scanone, c’est le peuple qui devait prendre en charge sa propre libération des structures de pouvoir qui les maintenaient en esclavage.

 

« Dans ce sens, nous pouvons dire que François est un théologien de la libération élaborée par Scanone qui a été celle, en quelque manière, soutenue par les pratiques du péronisme ».

Selon le journaliste la résistance déjà perceptible (en 2013) de la Curie « qui va chercher à se maintenir au pouvoir pourrait boycotter la rénovation de François ». Boff explique qu’il est possible qu’elle essaie. Cependant, il rappelle que si le pape a choisi l’esprit humble de François d’Assise, il « reste un jésuite ». Et Boff répond avec un sourire : « Cela signifie qu’il est aussi un fils de Ignace de Loyola, le grand stratège de la Compagnie de Jésus, qui a résisté jusqu’à aujourd’hui à toutes les tempêtes, pour toujours ressusciter contre des forces supérieures ».

 Le journaliste ajoute : « Persécutée hier par l’Eglise de Rome, la Compagnie compte aujourd’hui en effet sur un pape qui lui est tout dévoué. François est bien épaulé. »

 

On ne peut que rappeler que tous les ténors de la théologie de la libération et de la théologie du peuple ont TOUS étudié dans les facultés catholiques d’Europe et des Etats-Unis, livrées au modernisme et aux théories conciliaires. Comment ouvrir les yeux de ces vagues déferlantes d’évêques de prêtres et de religieux qui se repaissent de leur ignorance et/ou de leur complicité ?

Pour les hommes de bonne volonté il y a des faits.

 

En voici parmi des plus récents rapportés par Jeanne Smits et fsspx.news.

 

13 février, 2021

Avortement, euthanasie : questions à propos des nouveaux membres de l’Académie pontificale pour la vie nommés par le pape François

Le pape François a nommé vendredi quatre nouveaux membres ordinaires de l’Académie pontificale pour la vie (APV), parmi lesquels au moins trois soulèvent de sérieuses questions quant à l’orientation future de cette institution créée par le pape Jean-Paul II en 1993 pour la mise en œuvre d’Evangelium vitae et de la culture de la vie. Actifs dans les domaines de la bioéthique et de la théologie morale, de l’intelligence artificielle et de la robotique ainsi que de la santé publique et des vaccins, les quatre candidats ont été clairement choisis en tenant compte des questions contemporaines allant du contrôle des naissances et de l’idéologie du genre à la « quatrième révolution industrielle » et à la réponse à la crise COVID-19.

 

Sœur Margarita Bofarull i Buñuel, de la Société du Sacré-Cœur de Jésus, médecin et chirurgien, enseigne la théologie morale à la faculté de théologie de Catalogne et à l’Universidad Centroamericana José Simeón Cañas au Salvador. Elle est également présidente de l’Instituto Borja de Bioética de l’Université Ramon Llull à Barcelone, connu pour sa justification de certains avortements et de l’euthanasie.

 

Elle était déjà membre correspondant de l’APV, tout comme le deuxième membre ordinaire nommé vendredi, Paolo Benanti, religieux italien du Tiers Ordre Régulier des Franciscains, spécialisé en théologie morale, en bioéthique et en neurotechnologies. Il enseigne à l’Université grégorienne de Rome.

 

Le professeur Gualtiero « Walter » Ricciardi dirige le département des sciences de la santé de la femme et de l’enfant ainsi que de la santé publique à l’Université catholique du Sacré-Cœur, en Italie, mais il a également été un conseiller scientifique éminent du gouvernement italien au plus fort de la crise du COVID-19 au printemps 2020. De 2016 à 2020, il représentait l’Italie au sein du Comité exécutif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En avril, il a fait la une des journaux italiens à cause d’un tweet agressif contre Donald Trump, illustré par une vidéo montrant un certain nombre de personnes frappant une marionnette du président américain.

 

Enfin, le professeur Maria Chiara Carrozza est professeur d’ingénierie industrielle à l’Institut de bio-robotique de l’École normale de Pise, en Italie. Elle est particulièrement active dans le domaine de la robotique de réadaptation pour les amputés, des exosquelettes portables et de la « symbiose homme-machine ». Elle est également une femme politique, membre du Parti démocrate (centre-gauche, affilié au Parti socialiste européen au Parlement européen) ; elle a été ministre de l’instruction, des universités et de la recherche dans le gouvernement Letta en 2013-2014.

 

Mgr Vincenzo Paglia (qui figure dans une peinture murale homoérotique qu’il avait fait réaliser pour sa cathédrale de Terni), président de l’Académie pontificale pour la vie depuis 2017, et son chancelier, Mgr Renzo Pegoraro, ont salué ces nominations dans un communiqué :

 

« Les nouvelles nominations de quatre Académiciens ordinaires représentent un événement important pour toute l’Académie pontificale pour la vie. Notre engagement s’approfondit, en suivant les orientations indiquées par le Pape François dans les discours qu’il a adressés à l’Académie Pontificale pour la Vie ces dernières années et dans la définition des objectifs “stratégiques” de travail et d’étude, contenus dans la Lettre Humana Communitas de 2019. 

 

« Avec le professeur Margarita Bofarull, jusqu’ici académicienne correspondante, la réflexion dans les domaines de la théologie morale et de la bioéthique est renforcée. Avec le professeur Paolo Benanti, ancien académicien correspondant et maintenant académicien ordinaire, et avec le professeur Maria Chiara Carrozza, l’Académie acquiert de nouvelles compétences sur les thèmes des technologies et de leurs implications dans les domaines de l’éthique et de la santé. Avec la nomination du professeur Walter Ricciardi, l’Académie pontificale pour la vie se prépare à la prochaine assemblée sur le thème de la santé publique dans une perspective mondiale, qui aura lieu en septembre. C’est un sujet d’une grande importance tant au niveau social que sanitaire, et pour cette réflexion éthique incontournable face à un monde changé par Covid19, des femmes et des hommes en quête de sens et d’espoir pour leur vie. 

« Au nom de tous les académiciens, nous remercions chaleureusement le Pape François pour l’attention qu’il porte à notre travail. Et nous réaffirmons l’engagement à apporter cette inspiration et cette vocation prophétique basées sur l’Évangile à notre monde, afin de montrer la voie pour un temps nouveau. »

Les mots clefs de ce communiqué sont évidemment : « la santé publique dans une perspective mondiale ».

L’une des principales retombées de la crise COVID-19 aura été, en effet, la poussée en faveur d’une gouvernance mondiale concernant les questions de santé, avec une approche largement similaire dans la gestion du virus de Wuhan à travers le monde : confinements, entrave au traitement précoce dans de nombreux pays développés et accent mis sur l’innovation de « vaccins » mARN génétiquement manipulés et manipulants, et qui sont problématiques même en dehors du point de vue de la sécurité des patients en raison de l’implication de cellules fœtales avortés au cours de leur essai et de leur développement.

 

Gualtiero « Walter » Riccialdi se distingue dans ce domaine pour avoir déclaré, pendant les premiers mois de la crise COVID-19, que la seule issue était « le vaccin », le confinement et la distanciation sociale étant présentés comme nécessaires tant que la population italienne n’aurait pas été piquée à grande échelle.

 

C’est Riccialdi qui, le 8 mars de l’année dernière, en sa qualité de représentant italien à l’OMS et de conseiller ministériel, a annoncé au micro de la chaîne de télévision publique RAI Uno l’interdiction des messes publiques dans tout le pays. Il déclarait alors : « Les cérémonies religieuses, quelles qu’elles soient, ne peuvent être organisées. » La conférence des évêques italiens s’est volontiers soumise à la règle, ajoutant de la souffrance à la souffrance pendant le confinement qui a duré jusqu’en mai, les funérailles étant interdites même dans les régions où le COVID était pour ainsi dire absent.

 

Plus tard, au mois d’avril, Ricciardi a répété que les mesures COVID devaient être mises en œuvre dans le domaine liturgique comme dans tous les autres, en particulier dans les zones les plus touchées. Il déclarait alors : « Je conseille aux personnes âgées de continuer à suivre la messe à la télévision, pour éviter tout risque. Je le répète : ce sont des précautions universelles, auxquelles nous devrons nous habituer dans toutes les situations de la vie, au moins jusqu’à ce qu’un vaccin soit disponible : c’est-à-dire 12-18 mois. C’est la vie qui est en jeu. »

 

À l’époque, les médecins italiens avaient reçu l’instruction formelle de ne pas pratiquer d’autopsie sur les victimes du COVID-19 et on leur administrait un traitement qui aggravait en fait leur état, jusqu’à ce que les médecins reprennent les choses en main.

 

Ricciardi s’est fait connaître en 2017 en tant que président de l’Institut supérieur de santé italien, position qui lui avait permis d’être le promoteur actif du Plan national pour les vaccins en jouant un rôle de premier plan dans l’adoption de la loi qui a imposé dix vaccins obligatoires pour les nouveau-nés en Italie.

L’Académie pontificale pour la Vie est devenue le haut lieu « pour montrer la voie pour un temps nouveau » et une plate-forme de « santé publique dans une perspective mondiale ».

                                                 +

 

Nous venons de décortiquer le discours du pape à la Curie pour Noël dernier. Nous avons vu son art pour menacer et obtenir l’assentiment des personnels. Ce que nous avions subodoré est confirmé par l’information donnée par fsspx.news du 3 mars 2021 :

 

« L’année 2021 devrait être celle d’un remaniement aussi profond que stratégique au sein de la Curie romaine : fin février, six cardinaux préfets de congrégations ont atteint la limite de soixante-quinze ans, fixée par le droit canonique et rappelée par le pape lui-même.

Un inhabituel communiqué de la salle de presse du Saint-Siège, publié le 19 février 2021, a fait l’effet d’une véritable piqûre de rappel au sommet de la Curie romaine.

Il révélait que le souverain pontife venait d’accepter la démission, pour raison d’âge, de deux hauts prélats : celle du cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et de la discipline des sacrements, et celle du cardinal Angelo Comastri, archiprêtre de la basilique vaticane et président de la Fabrique de Saint-Pierre.

 

Aux yeux des vaticanistes, il faudrait voir là le signal du coup d’envoi d’une restructuration plus vaste de la Curie. (souligné par nous).

 

En effet, six autres préfets de congrégation – l’équivalent d’un ministère – ont atteint l’âge de la retraite canonique, et ont d’ores et déjà présenté leur démission au successeur de Pierre : pour être effective, celle-ci doit être « acceptée par le pape, qui décidera en évaluant les circonstances concrètes », explique le motu proprio « Apprendre à prendre congé », promulgué en 2018.

Voici les noms des porporati qui devraient bientôt quitter leurs fonctions :

 

1) Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales ;

2) Marc Ouellet, préfet de la Congrégation des évêques et président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine ;

3) Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé ;

4) Giuseppe Versaldi, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, grand chancelier de l’Université pontificale grégorienne ;

5) Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ;

6) Mauro Piacenza, pénitencier majeur ;

A cette liste se rajoutent deux autres cardinaux qui ne sont pas préfets de congrégation :

7) Giuseppe Bertello, président de la Commission pontificale pour l’Etat de la Cité du Vatican et Président du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican : un poste clé dans la gestion des biens du Saint-Siège.

8) Gianfranco Ravasi, président du Conseil Pontifical pour la Culture et de la Commission Pontificale pour l’Archéologie Sacrée : le haut prélat peut être tranquille jusqu’en 2022, car il a été nommé usque ad octogesimum annum – jusqu’à 80 ans.

Pour mémoire, les congrégations romaines, selon l’actuelle Constitution Pastor Bonus sont au nombre de neuf.

Les nouvelles structures créées sous le pontificat du pape François, telles que le secrétariat à l’Economie, le dicastère pour le service du développement humain intégral et celui de la Communication (à l’origine un secrétariat) ont, à l’heure présente, pour seule base légale, un motu proprio – un document qui équivaut à un décret.

 

Fait significatif du mode de gouvernance resserré qui lui est propre, le pontife argentin a pris l’habitude de gouverner par décret : si Benoît XVI a promulgué treize motu proprio en un peu plus de sept ans, Jean-Paul II en a signé trente en près de vingt-six ans… Et François quarante-et-un, en seulement huit ans, et ce n’est sûrement pas fini !

Une forme définitive et plus stable du gouvernement de l’Eglise devrait voir le jour avec la future Constitution apostolique Praedicate Evangelium, encore en chantier à ce jour.

Le remaniement qui se profile au sommet de l’Eglise devrait être l’occasion pour le pape François d’imprimer durablement sa marque au sein d’une Curie avec laquelle il entretient des relations contrastées depuis le début de son pontificat.

 

Est-ce un hasard ? Luis Antonio Tagle et Peter Turkson, deux cardinaux « missionnaires » selon les éléments de langage en vigueur – comprenons, en syntonie avec le pape régnant, et extérieurs au milieu romain – ont été nommés membres du comité de surveillance de l’Apsa, la banque centrale du Vatican. Décidément, oltretevere, le changement c’est maintenant… »

 

Leonardo Boff prophète ? Simplement un acteur qui est aussi co-rédacteur de Laudato si.

 

A suivre

 

 



04/03/2021
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 199 autres membres