Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Je ne sais rien mais je dirai tout. Comment le journal La Croix informe ses lecteurs

Je ne sais rien mais je dirai tout. Comment La Croix informe ses lecteurs !

 

 

 

 

Le père Scannone vient de publier, en français aux éditions jésuites de Belgique : La théologie du peuple- Racines théologiques du pape François.

 

C’est à notre connaissance le premier exposé en français du Maître es théologie du peuple. La Croix a consacré deux articles (1er et 22 juillet) à la présentation de ce livre. Vous pouvez les lire. Vous n’apprendrez rien.

L’auteur de ces deux papiers, David Roure, ne connaît visiblement rien au sujet : « Il (Scannone), est donc parfaitement qualifié pour nous parler de - l’école de théologie argentine - et il le fait dans les deux premières parties de cet ouvrage avec un brio certain. Pour autant, son texte n’est pas si facile que cela et pas seulement parce que, en plus d’un passage, il suppose de son lecteur une connaissance de l’histoire de l’Amérique Latine, particulièrement de l’Argentine ».

 

Ainsi, le journaliste chargé de la recension n’a pas compris les savantes élucubrations de J.C. Scannone mais en plus il ne sait rien ou pas grand-chose sur l’Argentine !

Il faut croire que La Croix est en manque ; nous en sommes en période de vacances. Ceci explique peut-être cela.

Mais alors comment est-il possible qu’un auteur privilégié qui traite du sujet le plus important de l’heure – car ce n’est pas rien d’écrire sur les racines théologiques du pape François – soit l’objet d’un traitement pareil ?

 

Le père Scannone a repris des textes déjà écrits. Cependant il a omis de rapporter dans ce livre « le point de départ et le fondement de la théologie du peuple », que nous avons abordé dans l’article précédent. Pourquoi ? Le lecteur de langue française n’est-il pas capable de lire ce que tous les latino-américains connaissent depuis longtemps ?

 

Craint-il une réaction théologique, une vraie !

 

J.C. Scannone a également épargné aux lecteurs de langue française ses élucubrations sur la circumincession et l’anadialectica (citée en note page 130).

 

 L’intégration du Concile de Chalcédoine dans la démonstration de notre jésuite est absorbée par « le couple revelabile- manuductio de Saint Thomas d’Aquin » :

 

«  Le couple thomiste revelabile- manuductio nous a inspirés parce qu’il comprend « l’unité noétique entre foi et raison selon le modèle Chalcédonien (« inconfuse et indivise ») relatif à la structure de la Révélation du Christ dans son incarnation, ses sacrements et également, en fin de compte, dans son intellection et dans la théologie. Mais, en ce qui nous concerne, il s’agit d’abord d’une rationalité sapientielle ». ( page 157)

 

En clair le refus de tout dogme, de tout enseignement autoréférenciel !

 

( Traduction donnée par nous : revelabile = ce qui est révélé ; manuductio= l’assistance donnée par Dieu pour guider le rédacteur.)

 

Voilà de quoi exciter l’imagination ! Nous attendons la réaction des savants théologiens !

 

Les nombreuses notes des ouvrages de références sont souvent en allemand ce qui montre bien que la théologie argentine est née, Benoît XVI l’a dit et écrit, outre-Rhin où Scannone a étudié. Il n'y a pas de théologie argentine !

 

Cela n’a pas étonné David Roure. A défaut d’être hispanisant, s’il est germaniste. Pourquoi n’avoir rien dit !

 

Il ne donne aucune piste qui pourrait indiquer d’où sort ce fatras de références. Mais il manifeste une belle assurance en affirmant : « Enfin, c’est encore et toujours du terreau de cette théologie argentine que l’on peut mieux comprendre les quatre fameuses priorités bergogliennes dans le gouvernement du peuple en vue du bien commun : supériorité du tout sur la partie…etc ».

 

David Roure est vraiment très fort ! « Les quatre principes » issus de la théologie argentine ? Bravo !

 

Le père Scannone aborde l’origine des « quatre principes » à quatre endroit de son livre :

 

page 142, note 41,

 

page 172 « Les quatre principes, en revanche, représentent son (celui du pape) apport personnel non seulement à la pastorale populaire et au gouvernement de l’Eglise, mais aussi à une politique nationale et internationale qui cherche la justice, la paix et le bien commun universel ».

 

Passer à côté d’une révélation pareille et ne rien dire ! « SON APPORT PERSONNEL » ! La panacée, les principes magiques que l’Eglise, après deux mille ans, ne connaissait pas. On rêve !

 

page 198, « Il semble que ces priorités soit empruntées à la lettre de Juan Manuel de Rosas …etc. »

 

page 242, « Il semble bien que derrière les quatre principes, il y ait une lettre de Juan Manuel de Rosas… ». La note 7 précise : « Voir la lettre dans E Barba, Correspondancia entre Rosas, Quiroga y Lopez, p. 94. Je renvoie au témoignage oral que j’ai reçu du P. Lopez Rosas ».

 

Le père Lopez Rosas est toujours de ce monde c’est un jésuite. Comment ne pas lui avoir demandé de confirmer que c’est un gouverneur argentin qui est à l’origine des principes salvateurs de l’Eglise et du monde découverts et formulés par un jésuite, un archevêque et un pape génial !

 

Le père Ernesto Lopez Rosas et né en 1942 ; il a été ordonné prêtre en 1974 dans la Compagnie de Jésus. Il a occupé des fonctions de responsabilité après avoir été curé de Sainte Brigitte son successeur en 1977 est… le père Scannone. Comme recteur du Colegio Maximo il fait venir le père Bergoglio pour donner des cours de théologie pastorale ; en 1990, lorsque le père Bergoglio est envoyé à Cordoba c’est le père Lopez Rosas qui lui demande ses clés.

 

En 1975, le père Lopez Rosas reprenant un titre de Carlos Mugica, prêtre des bidonvilles assassiné, publie Los valores Cristianos del Peronismo.

 

Pour ceux qui voudraient interroger le père Lopez Rosas, voici ses coordonnées :

 

Casa de Formacion Colegio Maximo de San José, Avenida Ricardo Balbin 3226

1663 Santa Maria . telefono : 011 4455 7992 – poste 119. Il a également une page Facebook.

 

On est dans l’affabulation la plus totale ! Nous avons la réponse à cette pitoyable invention ! Es una vergüenza ! C’est une honte !

 

 

David Roure ne connaît rien non plus à l’histoire de l’Argentine ni à celle de l’Amérique Latine !

 

Il se serait rendu compte que Scannone ignore volontairement, comme tous les idéologues de sa secte, l’extraordinaire épopée de la Chrétienté hispanique et portugaise, couronnée par l’apparition de Notre Dame de Guadalupe en 1531Il aurait essayé de comprendre pourquoi une minorité maçonnico-anglo-hispanico-lusitanienne s’est emparée du pouvoir et a admiré la constitution américaine maçonnico-protestante des massacreurs d’indiens ! Pourquoi à la fin du XVIIIème et durant tout le XIXème et le XXème siècle, cette chrétienté est devenue un champ de bataille sanglant.

Il aurait compris que Scannone porte le dernier coup pour anéantir ce qui reste de catholique sur ce continent admirable !

 

Ajoutons pour être complet que la figure talismanique du polyèdre est citée trois fois : pages : 90, 130, 193.

 

L’Eglise, Mater et Magistra est totalement absente de ce livre. L’Eglise n’est citée que pour être critiquée méchamment ! Nous sommes bien dans une autre religion qui utilise encore des termes et une histoire appartenant à la religion catholique mais complètement détournés de leur sens !

 

 

 

 

 

 



29/07/2017
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