Le Terrorisme pastoral

La dialectique pontificale

Nous avons déjà souligné l'étrange – (du moins elle nous semble, telle)- dialectique du pape lorsqu'il parle de l'Eglise.

C'est une pratique si constante qu'il y a deux jours (le dix-huit décembre), il a renouvelé cet affrontement  qu'il affectionne.

« Quand notre Eglise croit qu’elle peut tout, qu’elle peut s’emparer des consciences des personnes, elle suit le chemin des Pharisiens, des Saducéens celui de l’hypocrisie, elle devient stérile. Prions.

Qu’en cette Nativité notre Eglise s’ouvre au don de Dieu qu’elle se laisse surprendre par le Saint-Esprit, qu’elle soit une Eglise qui ait des fils, une Eglise Mère, Mère. Souvent, je pense  que l’Eglise en certains endroits est plus une entreprise qu'une mère ».

Dans son discours au Comité du CELAM le 13 mars 2013, le Pape François avait déjà déclaré que l’Eglise devenait chaque fois plus « autoréférencielle », que d’Institution elle se transformait en « Œuvre », qu’elle cessait d’être une Epouse pour terminer en Administratrice ; que  de servante elle se transformait en « Contrôleuse ». Et il ajoutait : « Aparecida veut une Eglise qui soit Epouse, Mère, Servante, facilitatrice de la foi et non contrôleuse de la foi ».

Nous ne sommes pas théologien. Mais ces déclarations répétées nous troublent car si l’Eglise ne contrôle plus la foi, à quoi sert-elle ? « S’emparer des consciences » ! Une pareille accusation peut demain être exploitée par tous nos ennemis passés, présents et avenir ! Les « certains endroits » sont une accusation anonyme extrêmement violente hors de tout juste jugement qui relève du conditionnement des esprits.

Ces déclarations et d’autres du même style sont très inquiétantes. Si l’on ajoute à cela la volonté de trouver une  praxis permissive, non seulement nous entrons dans une zone de turbulence inédite mais il faut revoir 2000 ans de christianisme.

Joyeux NOËL