Le Cardinal Bergoglio membre de la mafia de Saint Gall
Le cardinal Bergoglio membre de la mafia de Saint Gall
Avec le pape François on en est déjà à l’hagiographie ! Nous en sommes à la lecture d’un quatrième livre, biographie et témoignage ! C’est le plus épais, 446 pages !
Le grand Réformateur ; François et la fabrique d’un Pape radical, par Austen Ivereigh. (Pas encore traduit en français) The Great Reformer – Francis and the making of a radical Pope.
Nous sommes toujours très surpris de constater l’ignorance des informateurs religieux catholiques ou non. Ils se précipitent sur la dernière info, n’ont pas d’archives et n’ont toujours pas compris que l’Eglise est plus universelle que jamais et qu’il faut aller parfois à l’autre bout du monde pour s’informer véritablement.
Nous allons donner une information déjà parue mais totalement inconnue des médias français. S’ils la connaissent, ils ne la citent jamais.
1 - Nous donnons des éléments de la biographie de l’auteur pour accréditer son témoignage.
2 - Beaucoup de bruit a été fait autour de la biographie du cardinal Danneels alors que, il y a plus d’un an, tout a été écrit et de façon plus complète sans que personne n’ait rien dit.
3 - Jamais depuis que nous écrivons nous n’avions approché d’aussi près le mystère d’iniquité.
1 Qui est Austen IVEREIGH ?
C’est un catholique anglais.
Il a été chargé de presse et porte- parole de l’archevêque de Westminster, le cardinal Cormac Murphy-O’Connor.
Il a écrit une thèse sur le Catholicisme et la Politique en Argentine 1930-1960. Il a résidé en Argentine et a remarqué la façon de parler, « porteño », de Buenos Aires.
Il était présent au conclave de 2005 et à celui de 20013. C’est un témoin direct auprès de son cardinal très actif dans le cercle des réformistes de l’Eglise.
Il a été l’objet d’un procès en diffamation qu’il a gagné contre l’Association Newspapers en 2009.
Ce fait nous garantit la véracité de ce qu’il écrit car il ne risquerait pas sa réputation dans des récits inventés.
Il appartient à l’établissement catholique anglais ; il a été rédacteur en chef adjoint de The Tablet, il écrit dans Our Sunday Visitor et dans The Guardian, il est co-fondateur du groupe de media Catholics Voices.
Pour écrire son livre il a eu accès à tous les documents possibles, il a enquêté partout comme en témoigne les pages photos et les remerciements qu’ils adressent.
Dans son livre, vous trouverez le nombre exact de morts argentins et anglais de la guerre de Malouines mais rien sur l’origine véritable du Mouvement des prêtres du Tiers Monde, rien sur la contestation par le cardinal Bergoglio de la suspens a divinis de son prédécesseur qui a frappé Rafael Tello, rien sur le passé révolutionnaire de Lucio Gera, rien de substantiel sur la théologie du peuple qui est la référence ultime de la pensée du Pape François. Rien sur le fait contradictoire qui consiste à nous présenter un jeune prêtre jésuite Bergoglio confiné dans les livres « bookish », et cette impossibilité d’acquérir un doctorat en théologie. (Not even a doctorate) Tantôt trop absorbé par la mission en Argentine ; tantôt trop vieux et trop loin de sa terre natale en 1986, en Allemagne. Rien sur les manipulations du CELAM… etc.
Ce livre rassemble, souvent au mépris de la chronologie la plus simple, une multitude de faits, propres à nourrir n’importe quel article d’un journaliste qui n’a pas le temps de s’informer.
Ce livre est un puzzle dont il faut remettre les éléments dans leur chronologie exacte car l’auteur n’a d’autre but que de montrer que le pape François dépasse Luther dans l’ordre de la Réforme. Il est LE GRAND REFORMATEUR. Sa démonstration tient dans l’élimination de tout ce qui contrarie une trajectoire parfaite et dans l’association de faits qui portent son héros au pinacle.
En revanche nous avons une profusion d’informations sur ce que j’appellerais la pratique jésuite de gouvernement et le formidable mouvement des hommes à l’intérieur de la Compagnie et sur les relations avec le pouvoir politique. L’abondance des sources jésuites du livre nous donne à penser que la Compagnie a favorisé cette profusion.
Cela est confirmé par le témoignage du père Enrique Fabbri : « Bergoglio n’est pas un théologien de l’envergure d’un Jean-Paul II ou d’un Benoît XVI. Je ne le considère pas comme un théologien profond. Il n’a aucun grade de théologie. Mais il a une grande astuce dans l’exercice de ce que l’on pourrait appeler le grand jeu politique ». (Francisco, nuestro hermano nuestro amigo, page 38).
Cependant, ce livre est une mine exceptionnelle, tout à fait unique, qui laisse loin derrière lui les révélations de la biographie du Cardinal Danneels sur l’existence et l’action du Groupe de Saint Gall ou plus exactement de la mafia de Saint Gall !
2 - La rétractation des auteurs de la biographie de Danneels.
Voici le texte complet de cette rétractation.
« L'article "Godfried Danneels a oeuvré pendant des années à l'élection du pape François" comporte une erreur historique, commise après l'approbation et la correction de leurs citations par les auteurs. L'avant-dernier paragraphe n'a pas été reproduit comme il avait été indiqué dans la correction susmentionnée.
Le paragraphe erroné (que nous avons modifié entre-temps) était le suivant : "L'élection de Bergoglio a été préparée à Saint-Gall, ça ne fait aucun doute. Et les grandes lignes de son programme sont celles dont Danneels et co discutaient depuis plus de dix ans".
Cependant, la correspondance avec le journaliste mentionne le passage suivant: "L'élection de Bergoglio correspondait au but poursuivi par Saint-Gall, ça ne fait aucun doute. Et les grandes lignes de son programme sont celles dont Danneels et ses confrères discutaient depuis plus de dix ans".
Comme le passage original n'a pas été respecté, le lecteur a l'impression que le Groupe de Saint-Gall était un lobby. C'est incorrect et en plus le Groupe de Saint-Gall ne s'est plus réuni après 2006, soit sept ans avant que le conclave n'élise le pape François. Étant donné que le passage que nous souhaitons rectifier est repris par des médias internationaux, il est important pour la bonne compréhension de la réalité historique et notre intégrité en tant qu'historiens de l'Eglise et biographes du cardinal Danneels que cette adaptation regrettable de notre citation soit rectifiée.
Karim Schelkens et Jürgen Mettepenningen
ET VOILA ! La mafia de Saint Gall n’est pas un lobby foi de journalistes !
Heureusement plusieurs commentateurs ne se sont pas arrêtés à cette reculade. Et ont bien compris que les deux compères cachaient quelque chose !
Ces deux rédacteurs aux ordres sont non seulement des serpillières de service mais des ignorants car s’ils avaient lu simplement pour se documenter « The Great Reformer », ils n’auraient pas dissimulé la vérité de façon honteuse.
Plus récemment le blog de Jeanne Smitz rapporte une information que nous reproduisons en totalité. Elle ne donne pas de précision particulière quant au noms, mais elle oriente de façon certaine la recherche d’une vérité pour le moins étonnante.
Posted: 15 Oct 2015 02:16 PM PDT
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Le vaticaniste allemand Paul Badde. |
L’édition allemande de Catholic News Agency a publié le 10 août un entretien avec le vaticaniste germanophone Paul Badde, qui y apporte notamment un nouvel éclairage sur le groupe de Saint-Gall – la « Mafia » des cardinaux, pour reprendre le mot du cardinal Godfried Danneels. Il affirme avoir eu connaissance de cette affaire en 2005 et apporte des précisions. Je traduis ci-dessous les extraits de l’entretien relatifs à l’ancien primat des Belges, en m’aidant de la traduction anglaise mise en ligne par The radical Catholic ce jeudi. Il fait état d’une réunion après la mort de Jean-Paul II en vue d’éviter l’élection du cardinal Ratzinger. Ce n’était pas à Sankt-Gallen, en Suisse, mais à Rome. — J.S.
CNA. – Un petit scandale mijote en fond de synode : le pape François a invité l’ancien archevêque de Bruxelles Godfried Danneels, qui a récemment avoué devant les caméras avoir appartenu à une sorte de « club-mafia » au sein de l’Eglise.
Paul Badde. — C’est exact. Je ne sais pas si c’est un petit scandale, ou un gros. C’est en tout cas une énigme. Il est en tout cas certain que le cardinal Danneels a totalement couvert un évêque qui avait abusé de son neveu. Il est également supposé avoir fait pression sur le roi Baudouin pour que celui-ci promulgue le projet de loi belge légalisant l’avortement, et qu’il soit moins mesquin dans cette affaire. Quel conseils ce cardinal est-il censé pouvoir donner à un synode catholique qui discute de « la vocation et la mission du mariage et de la famille » est pour beaucoup un mystère, pour parler légèrement. En ce qui concerne sa revendication du mois dernier d’avoir été membre d’une sorte de « mafia » dans le collège des cardinaux, je peux la confirmer par expérience personnelle.
CNA. – Que voulez-vous dire par là ? Aviez-vous déjà des indications là-dessus ?
Paul Badde. — Oui. En avril 2005, j’ai reçu d’une source fiable l’information selon laquelle, à peine trois jours après les funérailles de Jean-Paul II, les cardinaux Martini de Milan, Lehmann et Kasper d’Allemagne, Bačkis de Lituanie, Van Luyn des Pays-Bas, Danneels de Belgique et O’Connor de Londres se sont réunis dans ce qu’on appelle la Villa Nazareth avec celui qui n’était plus papabile, le cardinal Silvestrini, en vue de mettre secrètement au point une tactique qui permette d’éviter l’élection de Joseph Ratzinger. C’est alors que j’ai écrit un article pour Die Welt, publié le 17 avril 2005, évoquant cette rencontre en précisant qu’elle violait les directives dans l’instruction de 1996 du pape défunt, Universi Dominici Gregis, qui posait de nouvelles règles pour les modalités de la succession, avec notamment cette directive stricte : aucun accord ne devait être pris en vue d’influencer l’issue du conclave, que ce soit avant ou pendant celui-ci. Trois jours plus tard, Joseph Ratzinger fut élu pape à une large majorité. Le cardinal Meisner de Cologne, aujourd’hui à la retraite, pourrait vous dire exactement comment cela s’est passé– si n’était l’obligation du secret en ce qui concerne toutes les procédures d’un conclave. Mais ce n’est un secret pour personne que Meisner était, à cette époque, l’adversaire le plus ardent de ce groupe dans son ensemble et du cardinal Danneels en particulier. Pourtant ce n’est pas lui, le vieil ami de Joseph Ratzinger, qui a été personnellement invité au synode par le pape, mais plutôt le cardinal Danneels, lui aussi émérite, qui a même six mois de plus que l’archevêque de Cologne. C’est un fait."
Ajoutons pour lecteur que le cardinal Silvestrini a toujours été à la tête d’une rébellion permanente dans l’Eglise. La revue qui a donné le plus d’informations sur le sujet est « SI, SI, NO, NO, ».
3 La mafia de Saint Gall
I - Les maîtres des lieux.
Les affinités du cardinal Bergoglio avec les cardinaux de Saint Gall doivent être mentionnées pour montrer les relations qui lient entre eux, ces personnages.
Les deux plus anciens sont Martini et Danneels élevés au cardinalat en 1983.
Nous ne savons pas si lors d’un voyage en Belgique ou à Rome le père Bergoglio a rencontré le Cardinal Danneels. Mais ses relations avec le cardinal Martini sont anciennes. Ils sont jésuites tous les deux. Selon Austen, ils se sont rencontrés lors de la Congrégation de la Compagnie en1974 et en octobre 1976 à Jérusalem. Le père Martini est à ce moment recteur de l’Institut biblique de Jérusalem et le père Bergoglio a accepté une invitation du gouvernement israélien pour un pèlerinage en Terre Sainte.
Lors de l’anniversaire de la mort du cardinal Martini, le journal Avvenire a rapporté les paroles du pape François : « la mémoire due à nos pères est un acte de justice », « il a été un père pour toute l’Eglise. Même pour nous du bout du monde nous avons faits les exercices avec ses écrits » ; « prophète et homme de discernement et de paix », « il a été un chercheur inlassable de dialogue avec tous les croyants de toutes les religions et avec les non-croyants ».
Le même Martini avait joué un rôle déterminant dans la réforme de la Compagnie en 1974 ou il avait rencontré le père Bergoglio.
Le cardinal Martini fut un grand fossoyeur de la foi catholique ; il a entre autre rejeté l’enseignement de Humanae Vitae.
Martini et Danneels ont été créés cardinal en même temps en 1983. Ils ont été les deux maîtres principaux de la mafia de Saint Gall.
II - Témoignage de Austen, l’un des plus proches collaborateurs de Cormac Murphy O’Connor, membre de la mafia depuis l’origine.
« Comment Jorge Mario Bergoglio est-il devenu un prétendant au conclave de 2005 et élu pape en 2013 ? C’est un long chemin depuis l’Argentine jusqu’à une jolie ville sous la neige dans le nord–est de la Suisse. Avec sa position au centre précis de l’Europe et le multilinguisme de sa population de 75 000 habitants, Saint Gall est bien située pour héberger le Conseil des Evêques des Conférences Episcopales d’Europe. »
Selon Austen cette structure voulue par Paul VI était inspirée du CELAM, Conférence des Evêques latino-américains. C’était le début de la décentralisation de l’Eglise. Quand on sait à quoi a conduit cette démocratisation de fait et les manipulations au CELAM et la mafia de Saint Gall, on devrait se poser des questions ! Les essais de reprises en main du magistère ont toutes lamentablement échoué.
Tout est troublant dans ce dossier. Walter Kasper a rencontré Bergoglio à Buenos Aires. Et leur destin les met en relation avec la communauté juive de façon étroite et permanente. On sait les attaches du cardinal Bergoglio avec la communauté juive de Buenos Aires et le même Kasper devient en 1999 en charge au Vatican des relations entre Chrétiens et Juifs.
Lorsque le pape François est allé à Jérusalem, il a posé un acte qui n’a jamais été rapporté ou commenté. Cependant dans l’Osservatore Romano du 19 mars 2014, le grand ami du pape, le rabbin Abraham Skorka écrit : « Il a été le premier Souverain Pontife à visiter un camp de réfugiés palestinien, et le premier à offrir des fleurs et à honorer la mémoire de Théodore Herzl, le fondateur du sionisme comme mouvement politique » !
Dans un article à venir nous serons encore étonnés, car soit le pape ne sait pas qui, il honore ou s’il sait, et il …surprend !
III – Les réformistes de Saint Gall
« Pour le groupe de Saint Gall, le manque de collégialité n’était pas seulement une question de théologie ; il rendait, l’évangélisation plus difficile pour l’Eglise».
Martini n’était pas le seul à réclamer plus de collégialité. Mgr Quinn de Saint Francisco publiait en 1999, The Reforme of the Papacy et Walter Kasper engageait une polémique avec le cardinal Ratzinger sur ce sujet. L’importance de cette revendication s’incrusta immédiatement dans les courants libérationnistes d’Amérique du Sud toujours à l’affût d’attaque contre le centralisme romain.
Kasper, on l’a oublié, allait déjà très loin : « Il allait jusqu’ à affirmer que la collégialité était vitale pour résoudre les questions pastorales telles que l’admission des personnes divorcées- remariées à la communion et rendait crédible l’invitation catholique à l’unité avec les autres Chrétiens. Progrès et unité dépendaient, disait-il, de la reconnaissance de la valeur de l’Eglise locale. « Le but ultime n’est pas une Eglise une et uniforme, mais une Eglise réconciliée avec la diversité ». La phrase « diversité réconciliée » a été l’une de celle adoptée par Bergoglio à Buenos Aires dans les discussions sur les relations avec les autre Chrétiens et ceux d’autres confessions. »
IV – Mgr Bergoglio devient cardinal.
Au consistoire de février 2001, l’archevêque de Buenos Aires est créé cardinal. Ceux qui l’accompagnent dans cette élévation méritent d’être cités, ils vont constituer sa garde rapprochée jusqu’à aujourdhui : Errazuriz, Cormac Murphy O’Connor, Majella Agnelo, Lubomyr Husar, Kasper, Hummes, Lehmann, Maradiaga, Mejia (S.J.), Van Thuan, Policarpo.
Trois sont déjà membres de la mafia de Saint Gall.
Lors du consistoire extraordinaire de mai 2001, les cardinaux de Saint Gall entonnent le grand air de la collégialité : » Le thème de la collégialité sera sans aucun doute le plus grand défi du troisième millénaire » (Danneels). Tous adoptent le même discours.
« Bergoglio emploie son temps à écouter, à nouer des liens avec ses frères cardinaux. Il reprend « contact avec le cardinal Martini qu’il connaissait depuis qu’ils avaient été délégués à la Congrégation générale des jésuite en 1974 et dont il avait souvent cité les livres. Martini en retour l’introduisit dans le groupe de Saint Gall, initiant des relations que Bergoglio développera pendant ses visites éclairs à Rome durant les années suivantes. »
Comme le lecteur peut le remarquer, les rédacteurs de la biographie de Danneels sont de curieux rectificateurs. Mais nous complèterons aussi l’information de Paul Badde.
Pour nous cette enquête ne fait que commencer et elle promet d’autres découvertes !
(A suivre)
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