Le CCFD, terrorisme pastoral, les nouveaux acteurs -2
Le CCFD, le terrorisme pastoral, les nouveaux acteurs – 2
Cette étude comprend deux parties. La première sur l’activité de Yvonne Belaunde Olchewski, la deuxième sur le Congrès de Belo Horizonte sponsorisé par le CCFD.
On me fait le reproche d’articles trop longs. Je touche à des sujets sensibles. J’apporte des preuves et je relie les faits entre eux. Les idées sauf rares exceptions ne sont pas des générations spontanées. Nihil novi sub sole. Dis-moi qui tu fréquentes je te dirai qui tu es ! Cela s’applique à ceux qui essaient de nous refiler sous couleur de modernisme des erreurs qui ont deux cents ans et plus
Première Partie
Avec le portrait et l'action de Yvonne Belaunde Olchewski, (YBO) nous continuons la présentation du mode opératoire du CCFD.
Le CCFD a plusieurs visages et plusieurs discours.
Pour prendre l'argent des fidèles, il se fait charitable, attentif aux pauvres, assistant les paysans (qui sont toujours « petits », ou « sans terre », toujours « exploités par les multinationales, » toujours « défenseurs de la nature et de l'environnement » etc...). Le discours est le même depuis plus de cinquante ans. MAIS C'EST AVEC CE DISCOURS QU'ON PLUME LE CHRETIEN !
Si ce discours vous est tenu par une aristocrate étrangère parlant un français châtié (s'adressant à un auditoire breton elle emploie l'expression « que nenni »), péruvienne, écrivain, fille de diplomate, comment ne pas croire les appels au secours des déshérités du monde entier !
YBO est d’ailleurs très sûre d’elle-même car on ne peut confondre son nom avec celui d’une autre Yvonne. On sait où elle a étudié ; on connaît son adresse et ses deux numéros de téléphone.
Elle se manifeste d’abord comme auteur chez Bayard-Jeunesse où elle écrit des histoires charmantes pour enfants dans la collection Pomme d’Api. L’une d’elles, 1996, « C’est quoi la vie » est destinée aux enfants qui sont confrontés à la maladie et à la mort.
On la retrouve en 2001 au Pérou, directrice du Centre Bartolomé de Las Casas (CBC) à Cusco que le CCFD financera à partir de 2005.
Sa famille, sa connaissance parfaite de quatre langues parlées et écrites, ses relations familiales, (Son père brillant juriste a été ambassadeur du Pérou de 1973 à 1995 dans quatre pays : le Danemark, la Colombie, la Suisse et le Brésil), lui ouvrent toutes les portes. Son nom est un véritable sésame.
Elle a un autre style que les journalistes besogneux passés par des facultés où on les a pétris de sociologie, de lutte des classes et de développement du tiers-monde. Non elle n’a rien à voir avec les héritiers du socialisme coincé et militant du tandem Soulage-Aurenche qui décline sur tous les tons qu’un autre monde est possible et qui font le pari de la fraternité.
Non, YBO est diplomate comme son père. Plus intelligente, elle est aussi plus redoutable.
Son engagement est radical.
En septembre 2001, elle organise à Cusco un symposium international ‘Conservation de la Biodiversité dans les Andes. La participation internationale est considérable : Allemagne Etats Unis, Finlande, Hollande, Angleterre, Belgique, Canada, Autriche etc…le seul Français est un peu perdu. A cette date elle publie son adresse e-mail au CBC.
Quatre ans après elle est en Europe. Elle figure comme Coordinatrice des activités, du GRET (Groupe de Recherche et d’échanges technologiques), ONG financées à 85 % par des fonds publics. GRET est en relation avec toutes les grandes agences mondiales de développement, l’Union Européenne et la Banque Mondiale.
Cette année–là elle signe (avec Noël Mamère, en tant que député) une pétition dans laquelle elle précise son appartenance au GRET-France. L’objet de la pétition est le refus de la nomination de Wolfowitz à la tête de la Banque Mondiale pour cause de son action pour la guerre en Irak. Les 1664 signatures obtenues et la campagne mondiale contre cette nomination obtiendront gain de cause et le 30 juin 2007, Wolfowitz sera obligé de démissionner.
Elle quitte le GRET, (13 millions € de budget), pour le CCFD (44 millions € de budget). Sans doute elle a été repérée car toutes ces ONG copinent et le CCFD a besoin d’une personne d’envergure pour le continent latino-américain.
Son nom est assorti de la mention « responsable pays », « chargées de mission-projets internationaux » puis « chargée de mission pour le Brésil et Cuba ».
On peut situer l’arrivée d’Yvonne Belaunde au CCFD en 2007-2008.
En 2009, elle s’abonne à l’agence de presse brésilienne ADITAL financée par le CCFD.
2010. En mars, elle est citée dans La Croix pour son témoignage concernant les travailleurs ruraux du Brésil.
Elle représente le CCFD à une étrange rencontre internationale « Ecologie Sociale et Libertés », à Pessac du 7 au 10 juillet au campus Bordeaux 3. Son nom figure pour le module 1 « l’information comme vecteur de transformation sociale » particulièrement bien adapté à la fonction essentielle du CCFD.
En fait, ce symposium a pour fonction principale l’accusation de la présidence du Gabon ancienne et actuelle par Gregory Mintsa et Marc Ona Essangui. Ce dernier déclare que le gouvernement de Omar Bongo a été un crime contre l’humanité.
Le 20 juillet Yvonne est au Brésil dans l’Etat de Parana avec ASSESOAR, « formation politique pour une perspective de projet populaire ». Ce projet est soutenu par d’autres officines gauchistes telles que Brot für die Welt , la Via campesina et Abong.
Du 8 au 10 octobre elle représente le CCFD au Festival International de Géographie dans les Vosges avec le projet RECA en Amazonie.
2011. Elle intervient dans le Programme « Brésil en Mouvement pour la protection de la forêt amazonienne. »
Elle reste en contact avec le Pérou et le 22 septembre elle signe une pétition péruvienne « Information et pouvoir Citoyen » contre les procédures administratives trop complexes.
2012. Au Pérou, elle signe le 21 juin, une pétition contre les brutalités policières dont deux avocates sont victimes. Elle fait suivre sa signature du numéro de sa carte d’identité.
Elle signe deux articles dans le numéro spécial Carême du CCFD. Elle a parfaitement intégré l’idéologie du CCFD. Elle écrit : « La CPT, (Commission pastorale de la terre, au Brésil), est l’une des pastorales porteuses du mouvement des communautés de base. La CPT utilisent les méthodes de l’éducation populaire promues par Paolo Freire et massivement adoptées par les mouvement sociaux brésiliens » (pages 30 et 31).
Mais l’année 2012, est pour elle une sorte de couronnement. Elle représente le CCFD au premier Congrès Continental de Théologie de la Libération au Brésil. A la conférence de presse finale elle est assise entre les deux ténors : Jon Sobrino (qui a déclaré lors de son audition à Rome que le cardinal Ratzinger n’était pas assez intelligent pour comprendre la TdL – Voir notre livre Terrorisme Pastoral page 114) et Leonardo Boff aujourd’hui réduit à l’état laïc et marié. On peut écouter et voir tout cela sur ce site : https://www.youtube.com/watch?v=CBtoOmY2khI
A 1.04.36, elle a Sobrino à sa droite et Boff à sa gauche
http://www.youtude.su/watch.php?v=CBtoOmY2khI
Sur ce site figure en entrée Jon Sobrino à gauche et Yvonne Belaunde à droite.
Elle participe spécialement à l’atelier « Théologie et écologie » parmi les représentants de 8 pays. Elle est nommée la douzième comme (Péruvienne résident en France), membre du CCFD une ONG qui promeut la coopération internationale.
Les agences qui ont financé sont toujours les mêmes, parfois depuis des décennies : ADVENIAT (Allemagne), AMA-CMC (Hollande), CAFOD (Angleterre), CARITAS WESTMALLE (Belgique), CCFD (France), EMW (Allemagne), DEVELOPPEMENT et PAIX (canada), DKA (Autriche), VASTENAKTIE (Hollande), MISEREOR (Allemagne) MISSIONSZENTRALE DER FRANZICANER (Allemagne), USCCB (Conférence des Evêques catholiques des ETATS UNIS.
On remarquera la présence massive des Allemands…
Nous pourrions multiplier les projets du CCFD au Brésil. Aujourd’hui Yvonne Belaunde prépare l’animation d’une croisière à Cuba sous l’égide de la presse catholique officielle en France.
Deuxième partie
Cette analyse, que vous ne trouverez nulle part ailleurs, nous a paru indispensable pour la connaissance réelle de l’action idéologique du CCFD depuis l’élection du pape François.
En 2015 s’est tenu le deuxième Congrès Continental de Théologie à Belo Horizonte du 26 au 30 octobre. Yvonne Belaunde ne fait plus partie de la délégation du CCFD.
Socorro Martinez Maqueo, religieuse mexicaine du Sacré Cœur, explique parfaitement le changement. Le climat du premier congrès était celui d’un hiver glacial. Elle veut dire que le pape Benoît XVI était toujours aux commandes et que les censures étaient toujours en vigueur.
Avec l’arrivée du pape François c’est le printemps de la théologie de la libération. Les suspects d’hier sont reçus au Vatican ! Gutierrez, Sobrino et les autres. Le langage du pape est résolument celui de la TdL, à commencer par les fameuses « périphéries » qui appartiennent à Boff !
http://ccfd-terresolidaire.org/infos/eglise/l-eglise-en-amerique/le-nouveau-souffle-de-5251
Quelques précisions sur ce Congrès de Belo Horizonte
Selon une théologienne argentine, José Maria CARAM, experte à ce congrès, les travaux s’articulent autour de trois axes thématiques : Peuple de Dieu, Neumatologie et Réforme de l’Eglise. Nous en donnons un résumé.
“Pourquoi une réforme de l’Eglise est–elle nécessaire ?
… Cette exigence est due à sa condition historique. Par son être de Peuple, pélerin dans le temps, toujours dans une perspective escatologique, est toujours appelé à être témoin du Règne à chaque nouvelle conjoncture qui l’interpelle. (Ce jargon très caractéristique cache l’ idéologie marxiste léniniste du sens de l’histoire derrière une pseudo théologie de l’histoire).
Chaque époque a ses propres défis et l’Eglise, dans son historicité est partie prenante de ces processus qui se produisent. Elle ne peut rester immobile, il est nécessaire de toujours revenir à la source, à l’Evangile vivant. Elle est défiée par les nouvelles clameurs de l’humanité. .
… Les structures de péché se sont emparées de l’Eglise de Jésus elle-même et le pape François, conscient de cette réalité, nous invite tous “à entrer dans un processus résolu de discernement, purification et réforme”.(EG,30).
Dans ce chemin vers la réforme, quelle place tient la neumatologie et le peuple de Dieu?
… S’il est certain que l’Esprit ne fait jamais défaut à l’Eglise, cela a été oublié depuis longtemps. Ce fut le mérite du Concile d’attirer à nouveau l’attention sur la présence et l’action de l’Esprit… “Avec la force de l’Evangile, l’Eglise se rajeunit et se renouvelle sans cesse”(LG4). A cela il faudrait ajouter l’expérience de l’Amérique latine et des Caraïbes qui a surgi de la base, des pauvres et des exclus et du sein de notre planète Terre, si maltraitée par la cupidité et l’individualisme des hommes.
Le Peuple de Dieu est peut-être le concept le plus important pour exprimer la réalité de l’Eglise et pour la comprendre… Mais la théologie, préoccupée à justifier la structure hiérarchique de l’Eglise l’a oublié pendant des siècles. Vatican II la reprise…(mais) la compréhension de l’Eglise comme peuple de Dieu a rencontré beaucoup de résistances dans l’assemblée conciliaire et plus tarda au Synode de 1985; on a essayé de lui enlevé sa place centrale en lui subsituant le concept de communion comme fondement pour comprendre l’Eglise.
… Déplacer la catégorie peuple de Dieu et la réduire à l’un des modes de description de l’Eglise (Synode 85II, 3) c’est assumer une attitude spiritualiste, conservatrice et défensive et également éluder les conséquences d’une ecclésiologie historique et concrète.
Par dessus tout, la conscience d’être Peuple de Dieu est demeurée très vive dans de très nombreuses communautés chrétiennes de notre Continent, avec la vision claire de sa mission historique.
.Aujourd’hui François, avec son enracinement latino-américain et sa connaissance du Concile, nous dit “Etre Eglise c’est être Peuple de Dieu”( EG 114). Le pape est très clair quand il affirme que” l’évangélisation est la tâche de l’Eglise. Mais le sujet de l’évangélisation est plus qu’une institution organique et hiérarchique, parce que c’est avant tout un peuple qui chemine vers Dieu. C’est certainement un mystère qui trouve ses racines dans la Trinité, mais qui a sa concrétisation historique dans un peuple pélerin et évangélisateur, lequel transcende toujours toute expression institutionnelle nécessaire” (EG 111).
Tel est le sens et l’orientation que doit assumer aujourd’hui la réforme de l’Eglise”.
Cher Lecteur, le bilan comptable de 2014 du CCFD fait apparaître que ses revenus sont constitués pour 87,9 % par les dons des fidèles soit, 29.243.202 millions d’euros. Vous savez maintenant où va l’argent et pourquoi les évêques se taisent !
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