Le concile pour les nuls
La religion de Vatican II pour les nuls selon l'évêque de Troyes.
Sous le titre prometteur « Une Eglise réformée en profondeur », l'évêque de Troyes Mgr Stenger, nous révèle sans le nommer le projet du pape François, The Great REFORMER, le grand réformateur, comme dit l’un de ses plus fidèles biographes !
Il est de bon ton pour les sites catholiques de faire l'impasse sur les projets du pape. Soit on monte en épingle sa fidélité à la doctrine de toujours soit on omet systématiquement ce qui s'y oppose.
Nous avons déjà écrit ici que les déclarations du pape conformes à l'Eglise de toujours n'ont rien de surprenant : il ne peut pas faire autrement.
En revanche, la religion « accomodatice » qu'il nous sert à longueur de discours et de péroraisons affaiblit, définitivement, les données de la foi dans l'esprit des fidèles de façon dramatique comme l'a démontré le Professeur de Mattéi. Nous restons des témoins effarés presque impuissants.
Le discours au tribunal de la Rote sur le mariage en est un exemple flagrant. Hormis « le rêve de Dieu », totalement incongru, rien à dire... Si ce n'est que les deux motu proprio sur la déclaration de nullité du mariage subsistent.
Tout est dans ce décalage entre le dire et le faire. Et les théologiens français, où sont-ils ?
Heureusement, l'évêque de Troyes est arrivé. Il enjambe le pape pour ne parler que du Concile, qui est un Concile pour toute l'Eglise.
Nous donnons ici les paroles de Mgr Stenger parues dans l'Est Eclair du 13 janvier 2016, page 7.
« Ce Concile a permis de redécouvrir l'Eglise, c'est avant tout le peuple de Dieu, et pas une société pyramidale avec une hiérarchie, un pape et des évêques. Il a aussi affirmé le fait que l'Eglise n'est pas absente du monde. Au contraire, elle le respecte, elle fait confiance aux hommes pour gérer les réalités temporelles. Elle ne dicte pas sa conduite au monde. C'était le cas avant Vatican II, lorsque les gens se référaient à l'Eglise pour savoir ce qu'ils devaient faire à tous les niveaux de la vie ».
Autre changement profond :
« Une responsabilité partagée de la conduite des communautés entre les prêtres et les laïcs ce qui permet de redécouvrir le sens profond du baptême qui nous fait membre de l'Eglise. »
L’oecuménisme et la nouvelle forme de la célébration liturgique « qui a permis le rapprochement avec le peuple de Dieu. »
Et bien entendu la question majeure de la liberté religieuse, autrement dit :
«… l'affirmation que chacun, s'il est sincère dans sa croyance a la même valeur et approche la vérité. (sic). Car en religion, chacun approche la vérité. Il n'existe pas de nomenclature des religions bonnes et des autres. »
Quid aujourd'hui de ceux qui n'acceptaient pas les nouvelles règles conciliaires ?
« Benoît XVI a réaffirmé que le rite traditionnel a la même valeur que le rite de Paul VI. Si un groupe le souhaite, il peut y avoir accès. Mais l'Eglise est ferme sur le fait que Vatican II est un Concile pour toute l'Eglise ».
Le niveau intellectuel et le niveau des connaissances de l'évêque de Troyes sont connus de nos lecteurs. Pas de surprise.
Le contenu de ces déclarations est en adéquation totale avec la théologie du peuple suivie méthodiquement par le pape François. C'est aussi la théologie de la mafia de Saint Gall et du cardinal Martini.
Y a-t-il un théologien dans l'Eglise de France ?
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