LE CONTEXTE FRANCAIS DE LA REFORME LITURGIQUE
Le contexte français de la réforme liturgique . 2
L'inspiration politico-américano-latine de la réforme liturgique entraîne à une destruction du Saint-Sacrifice de la Messe. Mais la liturgie pour le peuple à partir du peuple n'est pas une spécificité amérindienne.
Cependant nous ne comprenons toujours pas cette totale absence de référence aux véritables origines de la théologie pontificale. Le pape François a déclaré, nous avons reproduit ses paroles dans notre article sur l’introduction à la réforme liturgique : « La liturgie est vie pour le peuple de l’Eglise, sa nature est donc « populaire » et non pas « cléricale ».
Pareillement hier, 29 septembre 2017, il annonce : « Il est nécessaire de découvrir toujours plus que, par sa nature, elle (l’évangélisation) appartient au peuple de Dieu ».
En même temps nous apprenons que le pape François a déclaré que la morale de Amoris Laetitia est « thomiste et du grand Saint Thomas » !,
que la « Correctio » indique, une pratique que tout le monde connaît à propos de la communion des divorcés-remariés,
et que les luthériens communient, ne discernant pas le Corps du Christ.
A cela on peut ajouter la déclaration du cardinal Kasper à la radio nationale autrichienne : « Il n’y a plus de différence significative entre catholiques et chrétiens évangéliques ».
Les évêques français sont des chiens muets, les dominicains de Toulouse se disputent, quant aux théologiens on se demande s’il en existe encore en France.
Pour savoir ce qu’il se passe il fallait lire Lifesitenews d’hier pour apprendre du professeur chilien, Pierantoni, que tout ce délire relativiste est issu de l’idéalisme allemand pour lequel « tout être est historique » et qu’il n’y a pas de vérité ; que la maxime (cher au pape François – un des quatre principes qui président à la réforme de l’Eglise et de la société), « la réalité est supérieure à l’idée », traduit cette « historisation de toute chose.
A défaut de théologiens on pourrait peut-être trouver un informateur qui sache l’anglais, l’italien ou l’espagnol !
En France on est mûr pour la réforme !
Dos au peuple ou face au peuple, c'est déjà une option. On sait là-dessus l'enseignement du Cardinal Sara. Mais si l'on veut bien regarder avec objectivité ce qu'il se passe chez nous, on verra que la différence entre les latino-américains et nous, n'est pas aussi grande qu'il y paraît.
J'habite depuis plus de cinquante ans dans le même diocèse et j'ai été le témoin, hier et aujourd'hui de dérives ahurissantes qui ne trouveront pas leur solution dans un transfert d'autorité, à l’évêque ou à la Conférence épiscopale. Au contraire.
Ce diocèse a été trois fois censuré sur les vingt dernières années pour manquements graves, à une époque où l'on pouvait encore faire appel de l'autorité romaine.
1- Enseignement sur l'eucharistie qui omettait le caractère propitiatoire du Sacrifice non sanglant célébré à la messe.
2 – Avertissement avec obligation de lecture du document de la Congrégation pour la Liturgie à toutes les messes du diocèse à propos d'une messe à thème qui incluait des prières protestantes. (Ce qui peut se produire tranquillement aujourd'hui).
3 Remontrance et déplacement (sur intervention de Rome), d'un prêtre qui avait enterré des hosties consacrées.
4 Prêtre scandaleux chargé d'une paroisse importante.
Ces « dégradations » liturgiques sont ce qu'il y a de plus visible.
Mais aujourd'hui la messe, si je puis dire, « explose », tant elle est devenue l'affaire personnelle de celui qui célèbre.
L'élévation de la consécration est devenue la petite élévation et celle de la fin du canon est la grande, voire, même la très grande élévation.
Prière de l'offertoire groupée pain et vin en même temps, ça va plus vite !
Avant la communion interpellation des fidèles qui peuvent venir communier quelle que soit leur situation. (Pratique qui existait sous le pape Benoît XVI ; arrêtée puis reprise avec le pape François).
Concélébration avec le concélébrant en costume civil au premier rang des fidèles avec l'étole sur le costume. Le célébrant à l'autel se perd dans le missel et demande à son collègue de lui venir en aide.
Célébration sans chasuble, improvisation dans le canon de la messe, etc...etc.
Le diocèse de Belley-Ars, celui du curé d'Ars, ne semble pas mieux loti.
Pas de chasuble, pas de prière d'offertoire à l'autel, fraction de l'hostie avant l'élévation (pour faire plus vrai le prêtre élève les deux parties), pas de genou flexions.
« La richesse qui est apportée à l’Eglise par la multiplicité des bonnes traditions que possède chaque peuple est précieuse pour vivifier l’action de la grâce, qui ouvre le cœur pour accueillir l’annonce de l’Evangile. Ce sont ces dons authentiques qui expriment la variété infinie de l’action du Père et qui confluent dans l’unité de l’Eglise pour faire grandir la nécessaire communion afin d’être semence de salut, prélude de la paix universelle et lieu concret du dialogue ». (Pape François 29 septembre 2017).
Il est certain que la greffe latino-américaine va prendre chez nous sans difficulté !
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