LE GRAIN DE SABLE
Le grain de sable
Nous avançons pas à pas dans ce que l'on pourrait appeler « L'affaire Brugère ».
Nous avons fait connaissance avec trois actrices principales.
Tout se déroulait à merveille, la Conférence des évêques et ses services bouclaient comme à l'habitude une de leurs multiples opérations de réorientation moderniste du catholicisme en France. La machine fonctionne depuis plus de cinquante ans. Il y a eu les ratés de la Manif pour Tous. Mais l'appareil s'est ressaisi et continuait comme avant.
Sauf que…une personne, que l’on ne connaît pas, a eu une inspiration que l’on peut qualifier, au vu des résultats, de divine. Elle s’est avérée parfaitement adéquate à la situation quand les plus sages et les plus avisés la raillaient. OUI, une supplique ! Quoi encore ? Une pétition, pourquoi faire ?
Relayée par Le Salon Beige et Riposte catholique, elle dépasse le jour même les mille signatures et trois jours après atteint les 2600, pendant que des lettres pertinentes son envoyées à quelques évêques soucieux du peuple de Dieu.
Et c’est là que l’on voit bien qu’il s’est passé quelque chose d’inouï.
La supplique dénonce Fabienne Brugère, comme philosophe adepte de la théorie du genre et récuse sa participation à la formation pastorale des catholiques.
LA VIE a essayé d’atténuer l’addiction de F. Brugère : « Pour certains cependant, la pensée de la philosophe pêcherait par une trop grande proximité avec celle de Judith Butler, une des grandes théoriciennes de la pensée du genre. Si cette affirmation est loin d’être vérifiée… »
Cette restriction est complétement mensongère, mais passons. (Monique Baujard était invitée d’honneur le 29 mars dernier à l’Assemblée générale des Amis de la VIE-Le Monde).
La CROIX qui n’est jamais en reste, écrit : « La philosophe devait prendre la parole sur un thème choisi pour faire retomber les passions internes à l’Eglise catholiques après les débats tendus sur le mariage entre personnes de même sexe : « Prendre soin de l’autre, un appel lancé à tous. »
Il aura échappé à La CROIX que ce titre n’est pas celui de la conférence de F. Brugère mais celui de la session. La conférence de la philosophe s’intitule : « La dimension sociale au soin de l’autre ». Car F. Brugère est aussi spécialiste du « care » pas seulement comme philosophe mais aussi comme membre éminent du PS.
Elle exerce cette fonction auprès de Martine Aubry. (Voir article précédent).
Cette « spécialité » de la dame est si peu connue que personne n’en parle. A ce jour nous n’avons rien trouvé de significatif à cet endroit.
S’ils avaient su, les signataires auraient cependant trouvé dans le « care » de F. Brugère de quoi la récuser pour une raison supplémentaire. Nous ne donnons qu’une référence sur ce sujet en français, mais il en existe une multitude en anglais.
http://www.diversite.be/diversiteit/files/File//publications/brochures/fr.pdf
On y trouvera notamment la difficulté radicale de la traduction de « care » en français. F. Brugère traduit par « sollicitude ». Ce mot a au moins l’avantage de masquer complètement la réalité qu’il recouvre.
Rien à voir avec l’organisation ou la définition d’une aide à la personne !
Il s’agit d’une idéologie d’origine surtout scandinave qui vise à restructurer la société en collectivisant, en remettant à l’Etat la totalité de l’assistance à la personne. Cette assistance inclut la sexualité et le genre !
L’histoire et l’origine de cette pratique est décrite dans « Le Nouveau Totalitarisme » de Roland Huntford », (Fayard, 1975). On lira le chapitre IX : l’aide sociale : instrument de contrôle.
Au chapitre XII, on lit : « Dans la plupart des pays, les contraintes légales concernant la vie sexuelle ont été supprimées à contre cœur par des gouvernements qui, s’apercevant que les vieilles règles ne sont plus respectées par la population, s’inclinent avec plus ou moins de bonne grâce devant ces changements. En Suède c’est le gouvernement qui a pris l’initiative. Loin de se contenter d’être une arrière-garde passive, il a activement favorisé la révolution morale. Il a inauguré et orienté la nouvelle permissivité, et cela pour des raisons idéologiques. Comme le dit M. Invar Carlsson, ministre de l’Education : « l’Etat se préoccupe des mœurs, car son désir est de changer la société ».
Gender ou Care, F. Brugère est toujours la même idéologue. Si elle a été choisie pour une session de formation pastorale par Monique Baujard, celle-ci est complice ou ignorante. Que dire de Mgr Brunin ou de Mgr Pontier ?
Comme il faut bien s’amuser un peu, la palme revient incontestablement à La CROIX, sous la plume de son rédacteur en chef Dominique Greiner qui voyait dans ce beau sujet « le moyen de faire retomber les passions internes à l’Eglise catholique après les débats tendus sur le mariage entre les personnes de même sexe ». Mention au tableau d’honneur !
Mais l’histoire de cette incroyable supplique n’est pas terminée
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