Les luthériens dans leurs oeuvres
Mon ami Jacques m'a envoyé il y a quelques temps déjà les bonnes pages des recommandations de Luther ... mais c'était avant l'œcuménisme et l'interreligion !
"C’est pour avoir abdiqué tous leurs principes, livrés au pouvoir des Princes et
adaptés aux cultures de leurs principautés, que les confessions luthériennes, anglicanes
et calvinistes, de concessions en abandons et en mimétisme “sociétal” se sont vidées de
toute forme de contenu de foi et d’exercice de morale, devenant des corps épuisés réduits
à n'être que des ONG rabougries à Credo philanthropique minimal. Ou pire !
Luther est un exemple topique de ce que peut coûter à la morale son
agenouillement ou son conformisme devant les exigences du monde et de ses cultures:
Sommé par le Landgrave de Hesse, marié mais porté par un désir charnel
irrépressible - que nous retrouverons avec les mêmes graves conséquences religieuses
chez un Henri VIII d’Angleterre - à vouloir épouser AUSSI une dame de compagnie de sa
cour, Luther en vint à justifier la polygamie avec un aréopage de théologiens
complaisants. Il ne voulait pas perdre le soutien d’ un Prince riche et puissant:
« Mais enfin, écrivent - ils au Landgrave de Hesse, si Votre Altesse est
entièrement résolue d'épouser une seconde femme, nous jugeons qu’elle doit le faire
secrètement, c’est-à-dire qu’il n’y ait que la personne qu’il épousera et peu d’autres
personnes fidèles qui le sachent, en les obligeant au secret sous le sceau de la
confession. Il n’y a point ici à craindre de contradiction, ni de scandale véritable ; car il
n’est point extraordinaire aux princes de nourrir des concubines, nihil enim est inusati
principes concubinas alere : et quand le même peuple s’en scandaliserait, les plus
éclairés se douteront de la vérité, et les personnes prudentes aimeront toujours mieux
cette vie modérée que l’adultère et les autres actions brutales. L’on ne doit pas se
soucier beaucoup de ce qui s’en dira, pourvu que la conscience aille bien : nec curandi
aliorum sermones, si recte cum conscientia agatur . C’est ainsi que nous l’approuvons, et
dans les seules circonstances que nous venons de marquer : car l'évangile n’a ni
révoqué, ni défendu ce qui avait été permis dans la loi de Moïse, à l’égard du mariage,
etc. »
Cette approbation est signée de huit docteurs : Luther, Mélancton, Bucer,
Corvin, Adam, etc.
Le 4 mars de l’année suivante (1540) Philippe de Hesse épousa Marguerite de
Staal, dans le château de Rothembourg.
“Le landgrave avait fermé sa Bible, et, en paix avec Dieu, sa conscience et son
église, il marchait le front haut, donnant le bras à ses deux femmes pour aller‘ au
prêche, s'asseyant à table au milieu d'elles, les présentant à la fois à ses courtisans, et la
nuit passant souvent du lit de l'une au lit de l'autre: heureux de la fécondité de ses deux
compagnes, qui le rendirent père de quatorze enfants.”
Extrait de “Histoire de Martin Luther” Tome II Chapitre XXX . Page 514- Audin
On constate que l’argument de Luther, que l’on retrouve AUSSI, confusément,
dans les conclusions du Synode sur la Famille, se réduit à laisser la morale dépendre de la
CONSCIENCE. Et certes, la conscience du Landgrave de Hesse ne se tourmenta jamais
malgré la nouveauté et le scandale de son état.
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