Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Mgr Di Falco récidiviste - Le pouvoir temporel

Mgr Di Falco récidiviste - Le pouvoir temporel

 

L'interview donnée par Mgr Di Falco au Dauphiné Libéré pour le 15 août a ému les lecteurs catholiques normaux. Riposte Catholique qui nous en a averti mérite de figurer au tableau d'honneur de l'information. La lecture des commentaires  parus sur ce site est édifiante. Les fidèles expriment leur dégoût et leur colère. Mais aussi leur honte devant une hiérarchie qui laisse faire.

http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/relativisme/les-propos-inadmissibles-de-mgr-di-falco

 

Cela n'est pas pour nous surprendre : un évêque peut en France publiquement écrire ou dire n'importe quoi. La vacance de l’autorité est permanente.

 

Nous profitons de cette occasion qui entre parfaitement dans le cadre de notre étude pour essayer de faire toucher du doigt la carence grave des laïcs catholique en de pareilles situations.

 

Riposte Catholique nous avertit que « Madame de La Rochère doit demander une audience à Mgr Di Falco afin de lui expliquer le rôle des laïcs et la nécessité de ne rien lâcher dans le combat pour la défense du mariage ».

 

Il est aussi suggéré d’écrire aimablement à Mgr Di Falco et au nonce apostolique. Pourquoi pas ?

 

LE POUVOIR TEMPOREL

 

On nous rebat les oreilles avec la Chrétienté, la distinction entre les pouvoirs temporel et spirituel et toutes les belles histoires d’autrefois où les rois et les princes ne s’en sont pas laissés compter ni par le pape, ni par  les évêques et ni le clergé en général.

 

Or aujourd’hui on agit comme si cette distinction n’était plus qu’un sujet de dissertation en attendant le retour du roi.

Cela constitue pour nous une erreur fatale surtout dans ces temps où le pouvoir spirituel est atteint d’une dégénérescence rarement vue. Cependant il faut reconnaître que le Concile Vatican II dans le décret sur l’apostolat des laïcs déclare : « les laïcs doivent assumer comme leur tâche propre le renouvellement de l’ordre temporel » II,7. On peut aussi relire dans la constitution dogmatique sur l’Eglise la dernière partie du n° 36.

 

Cette doctrine de l’autonomie du pouvoir temporel n’est pas une nouveauté. Elle a été clairement définie par Léon XIII dans Immortale Dei :

« Dieu a réparti entre le pouvoir ecclésiastique et le pouvoir civil, le soin de pourvoir au bien du genre humain. Il a préposé le premier aux choses divines et le second aux choses humaines. Chacun d’eux, dans son genre, est souverain : chacun d’eux est renfermé dans des limites parfaitement déterminées et tracées en conformité exacte avec sa nature et son principe : chacun d’eux est donc circonscrit dans une sphère où il peut se mouvoir et agir en vertu des droits qui lui sont propres ».

 

Ajoutons pour faire bonne mesure la célèbre formulation de Pie XII dans son radio-message du 1er juin 1941, § 5, à l’occasion du Cinquantenaire de l’encyclique Rerum Novarum :

 

« De la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et découle le bien ou le mal des âmes, c’est-à-dire le fait que les hommes, appelés tous à être vivifiés par la grâce du Christ, respirent, dans les contingences terrestres du cours de la vie, l’air sain et vivifiant de la vérité et des vertus morales ou au contraire, le microbe morbide et souvent mortel de l’erreur et de la dépravation ».

 

Nous sommes au cœur de notre sujet. (Les considérations sur le mariage des prêtres et les femmes diacres de l’évêque de Gap relève de l’appréciation ecclésiastique, même si le catholique de base  trouve  là des propositions purement modernistes)

 

Le microbe morbide… de l’erreur et de la dépravation.

 

Les propos de l’évêque de Gap sont suffisamment explicites et n’ont pas besoin de commentaires.

 

En revanche nous sommes en présence d’affirmations absolument contraire à la loi naturelle concernant le mariage. Laquelle loi naturelle est le fondement de la doctrine sociale de l’Eglise.

 

Or l’évêque veut changer cet ordre voulu par Dieu et propose un mariage unisex, (peu importe le nom donné) c’est-à-dire… erreur et dépravation.

 

Il n’appartient pas aux laïcs de faire la formation d’un évêque sur ce sujet. C’est pourquoi la démarche de Mme de La Rochère est compréhensible mais ne répond en rien à la situation. On ne peut pas croire que l’évêque Di Falco ne sait rien sur ce qu’il est chargé d’enseigner. Il sait très bien que ce qu’il dit n’est pas conforme à la foi et à la morale de l’Eglise à laquelle il appartient. En bref, c’est un loup déguisé en brebis.

 

Alors que faire ?

 

Mme de La Rochère peut allez voir l’évêque de Gap mais pas pour lui donner une leçon dont il n’a que faire !

 

Elle doit lui dire, ou mieux lui écrire, au nom du laïcat qu’elle peut légitiment représenter après le million et demi de Français qu’elle a mis dans la rue, qu’il usurpe, en réclamant une loi abjecte, un pouvoir qu’il n’a pas.

Pire, par cette proposition insensée, il se range aux côtés des ennemis de ceux qui veulent donner à la société des lois conformes aux lois divines.

 

Mme de La Rochère a le pouvoir temporel. Elle doit en user non seulement contre l’évêque de Gap et en vue d’un recours devant les tribunaux ecclésiastiques mais aussi pour montrer à tous les Français, catholiques ou non, ce qu’est la Chrétienté in actu exercito.

 

Non un évêque ne peut pas dire n’importe quoi de ce qui relève du pouvoir temporel du laïcat chrétien.

 



20/08/2014
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