Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Réflexions sur les cinquante ans du Concile Vatican II -2

 

Réflexions sur les cinquante ans du Concile Vatican II – 2

 

Pour comprendre l’énorme hiatus que constitue l’abandon officiel du latin dans l’Eglise, il faut absolument retenir quelques dates. La chronologie est indispensable.

22 février 1962, le Bienheureux Jean XXIII publie la Constitution Apostolique Veterum Sapientiae sur l’emploi du latin dans l’Eglise pour en restaurer l’usage et l’étude. Il écrit notamment que les langues grecque et latine sont « comme un manteau d’or de la propre sagesse de l’Eglise » et que la langue latine est « le splendide vêtement de la doctrine céleste et des saintes lois ».

1962-1965, le Concile Vatican II confirme que le latin est la langue de la liturgie et qu’il doit être étudié par les clercs.

1965 - 1967 – 1969, le pape Paul VI au nom d’une plus grande universalité, sacrifie le latin qui n’est plus la langue principale de la messe. Volens nolens, il provoque un raz-de-marée. Le latin est abandonné de façon universelle dans la liturgie et les études ecclésiastiques au point qu’aujourd’hui la très grande majorité du clergé est totalement incapable de l’utiliser pour la messe  et plus encore dans la récitation du  bréviaire.

2007-2011, le pape Benoît XVI rétablit la liturgie en latin et tente de restaurer autant qu’il peut l’étude du grec et du latin dans l’Eglise.

 

2 - Notre deuxième réflexion revient sur le fameux « esprit du Concile » qui aurait en quelque sorte phagocyter, digérer le Concile pour que, de catholique il devienne un infâme syncrétisme propre à tous les développements les plus hétérodoxes. On voit aujourd’hui tous les efforts des herméneutiques pour débrouiller cinquante ans de confusion. On peut lire à ce sujet le compte rendu du Colloque organisé par les Franciscains  de l’Immaculée paru dans L’Homme Nouveau, n° 1487 du 12 février 2011. Nous posons seulement deux questions.

Pourquoi pendant cinquante ans a-t-on nommé, au moins en France, des évêques qui à 98% ne juraient que par « l’esprit du Concile » ou qui étaient suffisamment timorés pour ne pas oser s’opposer à la monstrueuse dérive auprès de laquelle le modernisme n’était qu’un modeste rhume des foins (Maritain)?

Pourquoi les évêques qui continuent sans vergogne à propager « l’esprit du Concile » coulent-ils des jours heureux sans qu’aucune autorité n’intervienne ?

J’entends d’ici les bonnes âmes crier à l’exagération, je vois les haussements d’épaules et les détournements hautains : comment osez-vous ?

Très bien. Alors comment se fait-il que les blogues catholiques dignes de ce nom citent toujours la même dizaine de « bons évêques » et s’extasient lorsque par accident l’un des pâles épiscopes se réveille !

Lors du deuxième entretien que le cardinal Ratzinger a bien voulu m’accorder sur les affaires de la théologie de la libération, il m’a demandé à brûle-pourpoint : « Alors, Monsieur Moreau que faut-il faire ? »  J’ai été tellement surpris que je n’ai pas su quoi répondre.

Si aujourd’hui il me posait la même question, je répondrais : « Donnez-nous des évêques catholiques et qui aient le courage de la foi ! »

 

 



01/09/2012
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