Le Terrorisme pastoral

Réponse  de Adolfo Pérez Esquivel à Golias

Vous avez lu ou entendu les ignobles accusations de Christian Terras contre le pape FRANCOIS.

Il s’agit de calomnies abjectes qui ont cours depuis longtemps dans les milieux anti-cléricaux et ceux de la théologie de la libération dans toute l’Amérique hispanique et au Brésil. Les nombreux jésuites engagés dans les œuvres révolutionnaires du Mexique au Chili en passant par le Nicaragua ne font rien pour rétablir la vérité. A l’époque des guérillas, les jésuites du Nicaragua qui n’avaient pas rallié la révolution, étaient interdits de communications avec les journalistes !

Le témoignage d’un prix Nobel de la Paix, ami de Fidel Castro, chantre historique de la gauche communiste en Amérique latine et défenseur de la théologie de la libération a, au regard des accusations de ce quarteron d’homoncules, une valeur que l’on peut difficilement nier !

Pérez Esquivel a déclaré à la BBC Mundo «  Hubo obispos que fueron complices de la dictadura, pero Bergoglio no » (Il y a eu des évêques qui ont été complices de la dictature mais Bergoglio, non)

Il poursuit : « On l’a interrogé parce qu’on disait qu’il n’avait pas fait le nécessaire pour sortir de prison les deux prêtres, alors qu’il était le supérieur (provincial) de la congrégation des jésuites (superior de la congregacion de los jesuitas) . Mais je sais personnellement que beaucoup d’évêques ont demandé à la junte militaire la libération de prisonniers et de prêtres et qu’ils ne l’ont pas obtenue ».

Quand en 2010 le Cardinal s’est présenté devant le tribunal alors que rien ne l’y obligeait l’avocate des droits de l’homme Myriam Bergman n’a pu formuler aucune accusation.

Les deux prêtres Orlando Yorio et Francisco Jalics ont été enlevés, séquestrés et torturés. Ils étaient les agents de la théologie de la libération et la police les connaissait. L’accusation de Yorio contre son provincial ne tient pas. Selon Yorio le provincial l’aurait dénoncé aux escadrons de la mort en refusant de dire qu’il soutenait son action.

Francisco Jalics a refusé d’accuser le provincial et s’est retiré dans un monastère allemand. Selon la presse il serait en paix avec le cardinal.

Le provincial a par ailleurs caché dans des bâtiments de la compagnie des personnes poursuivies par la répression militaire et tout son souci fut de maintenir autant que possible la compagnie hors de la tourmente politique.

Cela rappelle les accusations contre Pie XII et celles contre Benoît XVI.

Quel est le prochain évêque qui va s’épancher chez Golias ? Le dernier était Mgr Stenger qui lançait un message de paix à l’humanité. Golias l’a reçu 5/5 !

Comme a son habitude Christian Terras se repaît des turpitudes qui lui encombrent le cerveau. Tous les ennemis de l’Eglise ne sont pas coprophages.

Les deux ténors de la théologie de la libération, Leonardo Boff et le Dominicain Carlos Alberto Libanio, appelé Fray Betto, intime et porte-plume de Fidel Castro réagissent en stratèges conscients.

L’élévation du Cardinal Bergoglio selon Fray Betto : «  Jamais un pape n’a porté ce nom, Saint François d’Assise. C’est très significatif pour trois raisons : c’est symbole d’action en faveur des pauvres, de l’écologie et de l’amour de la nature et troisièmement, il fut le saint qui en songe vit l’Eglise démolie et qu’il fallait la reconstruire. Le pape est conscient de la crise de l’Eglise et de la nécessité d’une réforme sérieuse en commençant par la curie. Cela me remplit d’espérance ».

Pour Boff, « le pape François est une promesse » ; il souligne son humilité et son innovation lors de sa demande de bénédiction du peuple au moment de son apparition au balcon de Saint-Pierre.

Le pape comme porteur des thèmes de la théologie de la libération, incliné devant le peuple : c’est de la récupération digne des plus grands illusionnistes !