Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Une femme au Saint Siège selon le JDD

Une femme au Saint Siège: le parcours de Francesca Immacolata Chaouqui.

 

Beaucoup d'articles sont parus au sujet de cette personne. Si rapportons une affaire connue depuis plus de deux ans, c'est parce que la presse ne sait pas si son père est marocain ou égyptien. Mais aussi parce qu'elle a été cornaquée par l'Opus Dei qui fut présent auprès du cardinal Bergoglio en Argentine. Au moment où nous expliquons les méandres de l'élection du pape François, nous ne pouvons qu'être surpris par le rôle qu'elle a joué au Vatican contre le pape Benoît XVI.

Il nous paraît parfaitement inconvenant d'avoir nommé cette personne parmi les huit membres d'une commission ultra-sensible chargée de superviser l'administration financière du Vatican.

Pour mémoire nous rappelons que les sanctions financières contre le saint Siège ont été levées le lendemain de l'élection du Pape François.

Le JDD souligne son application à être une bonne catholique.

Le JDD omet de nous signaler que l'organisation GO-TOPLESS s'est félicitée d'avoir parmi ses adeptes une fonctionnaire du Vatican. L'organisation en question est le mouvement ¨Raëlien"., une secte anti chrétienne affirmée qui vilipende tout ce qui est catholique et judéo-chrétien.

Après le maintien à son poste d'un diplomate homosexuel, nous attendons que des personnes habilitées donnent toutes les explications nécessaires sur le recrutement du personnel au Vatican. Après avoir appris que le théologien du pape avait écrit un livre "léger", nous n'arrivons pas à partager la satisfaction du JDD.

Francesca Chaouqui, la femme du pape

PORTRAIT - Première laïque nommée par François, cette avocate calabraise glamour, qui a joué un grand rôle dans le scandale Vatileaks, pourrait contribuer à nettoyer les finances du Vatican.

                       

Francesca Chaouqui         Paru dans leJDD
 

Francesca Chaouqui dans son appartement moderne de Rome. (Eric Desson / JDD)

Elle joue au chat et à la souris avec les médias. Pour l’approcher, il faut s’armer de patience. Être recommandé. Passer du temps avec l’homme qui gère sa communication. Pas étonnant qu’en Italie, on l’appelle "la" Chaouqui. Entendre celle que tous les vaticanistes détestent depuis que le pape François a eu l’audace, cet été, de la faire entrer au Vatican.

Francesca Immacolata Chaouqui, 32 ans, fait partie de la très sérieuse commission de laïcs, mise sur pied le 19 juillet, chargée de revoir la structure économique et administrative du Saint- Siège. La composition de cette commission de huit experts témoigne de la volonté du pape argentin de donner plus de poids aux laïcs et aux femmes. "Dans le nouveau Vatican, il y aura de plus en plus de femmes, et pas que des bonnes soeurs", promet Francesca Chaouqui.

Avec elle, ce ne sont pas seulement les femmes qui font leur entrée place Saint-Pierre mais aussi la finance et les groupes privés. Plaçant en quelque sorte le Vatican sous audits externes. En 2013, la jeune Calabraise travaillait encore pour Ernst & Young, cabinet qui s’est vu chargé le 18 novembre dernier d’une mission de vérification des processus de gestion au sein du gouvernorat de l’État de la cité du Vatican.

Francesca Chaouqui donne d’ailleurs rendez-vous au siège romain du cabinet de conseil en transactions et fiscalité. Elle est d’un abord froid, méfiant, distant. "Ce que je fais au sein de la commission, c’est top secret, je ne peux rien vous dire, je vais me faire tirer les oreilles par le pape", lance-t-elle. Avant de s’exclamer : "Vous vous rendez compte, je travaille tout de même avec la personnalité de l’année!"

Des photos sur YouTube avec son mari

Elle assure avoir des contacts quotidiens avec François, "comme avec un simple curé"… Elle dégaine alors son smartphone, sur lequel elle pianote durant tout l’entretien, et montre un cliché d’elle en bénévole de l’association Unitalsi (qui aide les fidèles durant leur pèlerinage à Lourdes) accompagnant un malade pour une bénédiction pontificale. Francesca Chaouqui gère son image. Souhaite que l’on ne retienne d’elle que la réputation d’une fervente catholique charitable qui va à la messe tous les dimanches, prie tous les jours, en couple avec le même homme depuis l’âge de 18 ans et mariée depuis dix ans.

Son rôle dans la renonciation de Benoît XVI

Elle refuse une première séance photos, jugeant qu’elle n’est pas assez apprêtée, préfère recevoir le lendemain matin chez elle, un appartement moderne dans un quartier résidentiel assez populaire à une demi-heure en voiture de Saint-Pierre de Rome. Elle apparaît en tailleur bleu marine, cheveux lâchés et fort maquillée, dit refuser les photos glamour. Étonnant de la part de celle qui postait encore cet été sur YouTube des photos d’elle et son mari enlacés et dénudés…

"Francesca Chaouqui est une sorte d’offense à tous les catholiques de notre pays", soupire le père Filippo Di Giacomo, éditorialiste et vaticaniste pour le Venerdi di Repubblica. "Elle n’a aucune légitimité pour travailler au Vatican", renchérit le prêtre journaliste. "C’est une femme, jeune. En soi, c’est une révolution que le pape donne du crédit à une telle personnalité et évidemment cela suscite des jalousies", dit un proche collaborateur.

Elle est née à San Sosti, un hameau désolé de Calabre. Son père, égyptien, est parti à sa naissance. Ses grands-parents étaient paysans, sa mère professeure de dessin. Comment, avec un tel parcours, se retrouve-t-on amenée à jouer un rôle clé dans l’un des États les plus secrets au monde? "Pourquoi le pape vous a-t- il choisie?", demande-t-on. "Vous n’avez qu’à lui poser la question?", répond-elle avant de feindre d’être toujours étonnée, six mois après. "Le 18 juillet, j’ai reçu un coup de téléphone de Tarcisio Bertone pour me demander si je souhaitais travailler avec le pape." Bertone lui-même? Le secrétaire d’État de Benoît XVI puis de François jusqu’en septembre? "Euh… quelqu’un de la secrétairerie d’État mais sur mon contrat figure la signature de Bertone." 

Le même Bertone contre lequel Francesca Chaouqui a oeuvré. D’abord par des tweets acerbes visant le puissant secrétaire d’État de Ratzinger – tweets qu’elle dément avoir écrits, elle affirme que son compte Twitter a été piraté et que depuis elle l’a désactivé. Quoi qu’il en soit, Francesca Chaouqui a joué un rôle important dans la désta bilisation de la Curie qui a abouti à la renonciation de Benoît XVI et à l’élection de François. Plusieurs journalistes avancent qu’elle serait la source féminine du Vatileaks, elle aurait servi d’intermédiaire entre Paolo Gabriele, le majordome, qui a volé des documents à Benoît XVI, et Gianluigi Nuzzi, le journaliste qui les a publiés et fait exploser la bombe Vatileaks. Francesca ne nie pas son amitié pour Nuzzi. Elle fut l’informatrice aussi bien de journaux sérieux comme la Repubblica que de sites de ragots comme Dagospia.com.

"Proche de la spiritualité de l’Opus Dei"

"Il y a encore des proches de Bertone qui s’en prennent à elle, des membres de la congrégation des Salésiens comme l’ancien numéro 2 du Vatican. Ces membres de la curie ne tolèrent pas que le pape fasse confiance à des personnalités telles que Francesca Chaouqui", décrypte Gianluigi Nuzzi.

Le curriculum vitae de Francesca Chaouqui met en avant "une forte expérience, comme chargée des questions financières, au sein de nombreux cabinets d’avocats internationaux comme Orrick, Herrington & Sutcliffe" ainsi qu’une personnalité "guidée par des principes et des valeurs éthiques moraux très forts". De l’aveu de plusieurs observateurs qui s’étonnent de l’ascension vaticane de Chaouqui, ces qualités ne suffisent pas pour gagner la confiance du pape.

"Opus Dei…" murmure Filippo di Giacomo. Étonnant, le nouveau pape ne porte pas dans son coeur les membres de ce puissant institut religieux dont il a dénoncé en avril la mentalité sectaire. Ce qui ne l’a pas empêché de s’entourer deux personnalités influentes de l’Opus : Mgr Juan Ignacio Arrieta, secrétaire du conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs, et Mgr Vallejo Balda, de la Fraternité de la Sainte-Croix, branche sacerdotale de l’Opus Dei, secrétaire de la préfecture des affaires économiques du Saint-Siège et de la commission, dont Francesca Chaouqui est membre… "Elle est poussée sur le devant de la scène par une frange de l’Opus Dei romaine", assure Di Giacomo. La jeune femme se déclare "proche de la spiritualité de l’Opus Dei".

Brillante femme d’affaires? Intrigante? Lobbyiste? Qu’importe. Il est fort à parier que "la" Chaouqui suscite encore piques et polémiques. Elle pourrait jouer dans les mois à venir un nouveau rôle au Vatican : coordinatrice de tous les moyens de communication du Saint-Siège.

            dimanche 26 janvier 2014

 

 



02/11/2015
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