Le pape François - 3 - Il y a presque deux cents ans, Lamennais ...ancêtre de la théologie du peuple
Depuis presque deux cents ans...
La tragédie que vit l'Eglise aujourd'hui, Notre Eglise, nous attriste profondément. Notre souffrance n'est cependant pas désespérée. Nous connaissons les promesses de NSJC à son Eglise. Cependant nous devons être lucides sur cette crise et ne pas l'attribuer à des phénomènes de circonstances, à des traits de caractère ou à une conjonction de facteurs inattendus.
Le feu a couvé sous la cendre depuis longtemps. Depuis 184 ans. Et c'est notre inattention seule, notre absence de réflexion sur les causes profondes des événements que nous vivons, notre accaparement par les affaires immédiates (nous ne voulons pas dire sans importance), qui ne nous ont pas permis de « lire les signes des temps », pour adopter le jargon conciliaire.
Peut-être même a-t-on volontairement éliminé des points de repères essentiels. Ainsi dans le Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise les textes pontificaux cités ne vont pas au-delà de Léon XIII et omettent Saint Pie X. Cette insuffisance nous semble grave car les maux dont nous sommes accablés commencent après la Révolution et l’Empire et dès cette origine ils ont été parfaitement identifiés et condamnés avec toutes les précisions nécessaires. Que ce soit par les papes Grégoire XVI, le Bienheureux Pie IX Léon XIII ou Saint Pie X.
Il est arrivé que les plus avisés d'entre nous aient ébauché une amorce d'intelligence de la situation. Mais le « confort » relatif des pontificats de Saint Jean-Paul II et de Benoît XVI, la mort des ténors de la révolution conciliaire nous ont trouvé assoupis.
Nous nous réveillons, mais nous avons perdu le fil du temps dans le labyrinthe du quotidien.
Pour remédier à ce défaut, il nous faut reprendre deux principes simples : Historia magistra vitae d'où nous viennent sagesse et prudence ; et felix qui potuit rerum cognoscere causas de ce bon Virgile. Car nous avons besoin de savoir les causes pour agir.
Nous allons appliquer ces deux maximes à notre recherche. La crise que nous vivons s‘inscrit dans l’histoire et elle n’est pas une génération spontanée.
Nous pourrions pas à pas remonter le temps. Ce sont les découvertes sur les affaires actuelles qui nous oblige à regarder toujours plus en amont jusqu’à arriver à ce que je considère comme la source la plus directe de la crise actuelle. Impossible de vous infliger ce procédé d’exposition, d’aller des effets à la cause précédente, sans de nombreuse redites. Nous allons donc suivre le décours du temps en allant des fondations jusqu’au sommet de l’édifice car à ce jour, nous sommes arrivés au sommet.
Mise en perspective initiale.
Ce à quoi nous assistons n’est rien d’autre qu’un développement particulier de la théologie de la libération latino-américaine sous sa forme argentine, connue sous le nom de théologie du peuple.
Cette dernière est répandue à travers des textes ignorés en France car ils n’ont pas trouvé de traducteurs ou de commentateurs. Cette théologie du peuple est cependant apparue à l’occasion de l’élection du pape François.
Pour éviter toute méprise, nous commencerons par citer celui qui connaît sans doute le mieux le sujet et nous ouvre la voie d’une recherche véritable, le cardinal Ratzinger.
Le texte suivant est cité par Benoît et moi dans l’article intitulé : A propos de la théologie de la libération (2). (Entretien de Vittorio Messori avec le cardinal Ratzinger à Bressanone, été 1985)
« Au cours de cet entretien, le Cardinal est revenu à plusieurs reprises sur un aspect oublié par de nombreux commentaires : « La théologie de la libération, dans ses formes qui se rattachent au marxisme, n'est absolument pas un produit autochtone, indigène, d'Amérique latine ou d'autre zones sous-développées où elle serait née et aurait grandi quasi spontanément par l'action du peuple. Il s'agit en réalité, au moins à l'origine, d'une création d'intellectuels ; et d'intellectuels nés ou formés dans l'Occident opulent : ce sont des Européens, les théologiens qui l'ont fait naître ; ce sont des Européens - ou formés dans des universités européennes -, les théologiens qui la font grandir en Amérique du Sud. Derrière l'espagnol ou le portugais de ces prédications perce en réalité l'allemand, le français, l'anglo-américain. »
Ainsi, selon lui, même la théologie de la libération ferait partie « de l'exportation à destination du Tiers-Monde de mythes et d'utopies élaborés dans l'Occident développé. C'est presque une tentative visant à expérimenter dans le concret des idéologies conçues en laboratoire par des théoriciens européens. D'un certain point de vue, par conséquent, c'est encore une forme d'impérialisme culturel, bien que présenté comme la création spontanée des masses déshéritées. Reste ensuite à vérifier quelle influence réelle ont en vérité sur le "peuple" ces théologiens qui disent le représenter et être leurs porte-parole. »
Et la conclusion:
« Ce qui est théologiquement inacceptable et socialement dangereux, dit-il encore, c'est ce mélange de Bible, de christologie, de politique, de sociologie et d'économie. On ne peut se servir abusivement de l'Écriture et de la théologie pour généraliser et sacraliser une théorie de l'ordre socio-politique. Celui-ci - par nature - est toujours contingent. Si, au contraire, on sacralise la révolution - en mêlant Dieu, le Christ et les idéologies -, on crée un fanatisme enthousiaste qui peut mener aux pires injustices et oppressions, inversant dans les faits ce qu'on se proposait en théorie. »
Ce qui est vrai de la théologie de la libération l’est aussi de la théologie du peuple. Nous retiendrons qu’il s’agit à l’origine d’intellectuels européens et que derrière l’espagnol et le portugais percent l’allemand, le français, l’anglo-américain… ajoutons le belge pour n’oublier personne. Nous sommes à pied d’œuvre. D’où vient ce tsunami qui menace l’Eglise ?
Félicité de Lamennais
Ce qui nous a conduit au rédacteur de l’Avenir, c’est un rapprochement qui s’est imposé à nous entre certains éléments de la théologie, les accents prophétiques et le discours théologico-politique du prêtre breton.
Nous avons retenu huit points de concordance. (Les références précises, les citations et les commentaires se rapportant aux œuvres de Lamennais et à sa condamnation figureront dans le texte définitif de cette étude).
1 - La démarche intellectuelle de Lamennais est placée sous le signe de la marche inéluctable de l’histoire dont la Révolution française est une étape. Elle s’enracine dans une vision globale du passé, du présent et de l’avenir comme l’indique le titre du journal qu’il a fondé : L’AVENIR.
Lamennais se situe à la fois comme l’héritier d’un monde qui s’écroule, l’accoucheur d’une nouvelle société et le prophète d’un monde à venir. Ses vaticinations et ses imitations des prophètes de l’Ancien Testament ne laissent aucun doute.
Ce sens de l’histoire est commun aux utopistes mais c’est aussi celui des écrivains du XIX ème siècle comme Chateaubriand, Michelet et Victor Hugo que Barbey d’Aureyvilly avait surnommé, « Jocrisse à Patmos ».
2 - La caractéristique majeure du passé selon Lamennais c’est la corruption des pouvoirs temporel et spirituel. Le pouvoir spirituel est inféodé au temporel. Le pape n’est-il pas à la tête d’un état. Ainsi sa parole et son gouvernement sont serves et rejoignent la corruption du pouvoir civil des princes.
3 - Face à cette injustice, seul subsiste, le Peuple. La deuxième édition de Parole d’un croyant s’adresse directement au Peuple. En 1838, Lamennais écrira un petit opuscule intitulé « Le livre du Peuple ».
Voici seulement une citation qui donne le ton général : « Mais bientôt j’ai compris que ces souffrances et ces douleurs ne viennent pas de Dieu, de qui tout bien émane et de qui rien n’émane que le bien ; qu’elles sont l’œuvre de l’homme même, enseveli dans son ignorance et corrompu dans ses passions ; et j’ai espéré, et j’ai eu foi dans l’avenir de la race humaine. Ses destinées changeront lorsqu’elle voudra qu’elles changent et elle le voudra sitôt qu’au sentiment de son mal se joindra la claire connaissance du remède qui le peut guérir ».
Toute l’œuvre de Lamennais est un appel à la mobilisation du Peuple qui est le moteur de l’histoire à venir.
4 - Ce peuple ce sont les pauvres.
Alors que n’a pas encore retenti « prolétaires de tous les pays unissez-vous », Lamennais écrit dans l’opuscule cité : « Les prolétaires, ainsi qu’on les nomme avec un superbe dédain… ont été en masse la propriété de ceux qui règlent les relations entre les membres de la société, le mouvement de l’industrie, les conditions du travail, son prix et la répartition des fruits. Ce qui leur a plu d’ordonner, on l’a nommé loi, et les lois n’ont été pour la plupart que des mesures d’intérêt privé, des moyens d’augmenter et de perpétuer la domination et les abus de la domination du petit nombre sur le plus grand ».
« Le peuple c’est le genre humain ».
5 - Lamennais n’est pas un théoricien en chambre ! Il a des disciples ! Il publie sans arrêt. Il écrit partout en Europe, en Belgique en Pologne en Irlande et jusqu’aux Etats Unis. Livres, pamphlets, dépliants inondent toutes les sociétés. Jusque dans les séminaires avec « Aphorismata ad juniores Theologos ». « Paroles d’un Croyant » sera tiré à 400 000 exemplaires. Il est reconnu souvent et à juste titre comme l’égal de Châteaubriant pour le style. Sa prose classique est éblouissante. Il séduit. Il n’a peur de rien. Comme il a défendu les droits du pape contre le gallicanisme de Louis XVIII et de Charles X, on n’ose l’attaquer. Il a comme alliés Lacordaire et Montalembert. Il rallie à lui la plus grande partie du jeune clergé tandis que les évêques restent souvent muets ou accommodants. Il faudra le courage de quelques-uns pour réveiller le plus grand nombre.
6 - Cet homme, ce prêtre qui court à l’apostasie, d’où vient-il ?
Jeune, il a lu Voltaire dont il gardera la violence, l’invective et l’esprit révolutionnaire. La devise de son journal est empruntée à l’insulteur de Jeanne d’Arc, « Dieu et liberté ». Rousseau, le réformateur fournit un socle en granite : l’homme naît libre ! La philosophie de Lamennais est celle de Malebranche. Il fréquente toute la France libérale, Lamartine, Victor Hugo. Il siègera au parlement parmi « les Montagnards ».
Il est libéral pour tout : la presse, l’enseignement mais plus encore il revendique la liberté de conscience absolue, la liberté des échanges commerciaux etc… Il revendique la liberté en tout et pour tous.
L’un des examinateurs de sa doctrine sur l’origine du pouvoir montre qu’en fait il n’a rien inventé ; c’est celle d’Edmond Richer un maître en Sorbonne condamné, qui se rétractera, « quatenus multa continens falsa, erronea, scandalosa, schismatica et prout sonant heretica ».
7 - Pourquoi a-t-il pu réussir à bouleverser l’Europe encore chrétienne ?
La réponse est tragiquement simple. Le substrat de son discours, c’est la Révolution française. Celle-ci lui révèle la puissance originelle du peuple qui seul peut changer le cours de l’histoire et jeter bas la tyrannie des princes ou des papes dans une marche en avant irrésistible. Elle est bénéfique non seulement pour la société et l’humanité entière mais aussi pour l’Eglise qu’il veut régénérer. Cette dernière revendication qui est comme le cœur de la Révolution, a été mise en lumière de façon décisive par le professeur Pichot-Bravard. Elle inspire l’œuvre entière de Lamennais. Et lorsqu’il abandonnera tout espoir de changer l’Eglise, il en inventera une autre.
Le chantre de la théologie de la libération, Gustavo Gutierrez, a déclaré que les réformes du Pape François n’auraient pas de marche arrière !
Les bouleversements politiques, sociaux et religieux de l’Europe ont provoqué un tel éclatement que le génie maléfique de Lamennais va s’engouffrer dans la brèche et proposer au monde une nouvelle rédemption et un nouveau salut.
Ce constat initial ne peut pas ne pas nous entraîner à affirmer que la théologie de la libération et la théologie du peuple n’ont pu se développer en Amérique latine et ailleurs dans le monde que dans le sillage de la révolution mondiale conduite par l’Union Soviétique.
Dans le message de Dom Helder Camara et des évêques du Tiers monde de 1967, la Révolution française de 1789 et citée comme modèle de révolution pour le peuple et pour l’Eglise. (L’enquête pour la béatification de DHC est introduite officiellement).
8 – La huitième concordance concerne spécifiquement la théologie du peuple à la mode argentine.
En effet sous une apparence d’originalité et de science, la théologie du peuple reprend la théorie des trois âges ou des trois manifestations de la révélation. Cette théorie fait l’objet de la censure N°IV portée par le Saint- Siège contre le livre de Lamennais, « Essai sur l’indifférence en matière de religion ».
Voici cette censure :
« Ces propositions, qui énoncent une doctrine répandue dans tout l’ouvrage, et que l’auteur entend dans ce sens, qu’avant Jésus-Christ, l’universalité ou du moins la pluralité des hommes avaient toujours cru distinctement à l’existence d’un Dieu unique, immatériel, éternel, infini, tout-puissant, créateur de l’univers, père de tout ce qui est, du vrai Dieu ; sont fausses, contraires à la parole de Dieu et à la tradition constante des Saints Pères ; elles anéantissent l’un des plus grands et des plus incontestables bienfaits de l’Incarnation, qui a consisté à faire revivre sur la terre le dogme fondamental d’un Dieu unique, du vrai Dieu ».
Pour Lamennais, les deux autres manifestations de la révélation sont la judaïque et la chrétienne.
Dans l’ouvrage cité précédemment « La condamnation de Lamennais » on trouvera les principales censures portées contre les thèses de Lamennais et les réponses des Pères de l’Eglises (pages 592 à 644.)
Nous retrouverons ce schéma dans la théologie du peuple avec un habillage sociologico-politico-religieux qui conduit à faire du peuple un lieu théologique parfait décrit entre autres par Ellacuria et Jon Sobrino. Les théoriciens argentins feront alors appel à la Nouvelle Chrétienté de Maritain et à l’analogie pour tenter de donner un semblant d’orthodoxie à leurs thèses.
Avant d’aborder ces sujets en détails, voici des éléments qui relient la thèse de Lamennais à celles des latino-américains.
L’élection du pape
Plusieurs journalistes ont rapporté faussement ce que le pape a dit au soir même de son élection. Il aurait selon eux demandé à la foule de prier pour lui.
Il n’en n’a rien été.
Voici ce qu'a dit le pape François : « Avant que l'évêque donne la bénédiction au peuple, je voudrais que le peuple prie pour que le Seigneur me bénisse ; la prière du peuple qui demande la bénédiction pour son évêque, sur moi ».
Nous sommes dans un cas de figure tout à fait inédit qui reste totalement obscur voir même inintelligible si on ne connaît pas la raison de cette attitude qui donne au peuple un pouvoir d'intercession inouï. C'est, le peuple, qui demande à Dieu de bénir le Pontifex Maximus, le représentant du Christ, Chef de l'Eglise, sur la terre.
Une nouveauté pareille aurait dû, nous semble-t-il, recevoir une explication à la mesure de l'événement.
Heureusement, le père Scannone S.J. spécialiste numéro UN de la théologie du peuple, qui fut le professeur de François, donne la signification de ce geste selon la théologie du peuple qui est celle qui inspire le pape.
« J'attire l'attention sur le geste du Pape de se faire bénir par le peuple presque immédiatement après qu'il se soit présenté. (Llamo la atencion al gesto del Papa de hacerse bendecir por el pueblo casi inmediatamente después de presentarsele). »
« Non, cela ne nous étonne pas, ni ceux qui connaissent son appréciation théologique pour le «peuple fidèle de Dieu », appréciation qui implique, en même temps, une manière spécifique de concevoir l'Eglise et la reconnaissance du « sentiment de la foi » du peuple et du rôle des laïcs dans le peuple lui-même. »
JC Scannone reprend faussement la formule retenue par les médias : hacerse bendecir por el pueblo doit s’entendre comme « se faire bénir par l’intermédiaire du peuple ».
Dans la théologie du peuple, le peuple est un véritable lieu théologique autonome. Le père Scannone parle de « l'accentuation d'une doctrine traditionnelle », (la teologia del Pueblo, acentua una doctrina tradicional), qui reconnaît que « Dieu dote la totalité des fidèles d'un instinct de foi, - sensus fidei-, qui les aide à discerner ce qui vient réellement de Dieu ». (Certes il existe un sensus fidei parfaitement catholique mais ce n’est pas celui de la théologie du peuple)
Cet exemple montre que derrière l'émotion et les formules il y a autre chose de plus systématique: « une manière spécifique de concevoir l'Eglise» et le « sensus fidei ».
La grande confusion
Dans « La résurrection de la véritable Eglise : les pauvres, lieu théologique de l’ecclésiologie », Jon Sobrino prétend démontrer que la nouvelle Eglise (celle des pauvres) est une, sainte, catholique, et apostolique (pages 116-142, en espagnol). Il écrit : « Estamos hablando de una nueva forma de ser Iglesia » (Nous parlons d’une nouvelle forme d’être Eglise). Entre le père Scannone et Jon Sobrino il y a une différence dans la formulation mais pas une différence de thèse.
Si maintenant nous lisons Leonardo Boff, « La fe en la periferia del Mundo », qu’il faut traduire à partir du texte lui-même par « La foi à partir de la périphérie du monde », (La fe desde la periferia del mundo). Nous entrons dans une équivoque majeure.
Dans le discours le plus courant qui abreuve la littérature catholique et autre, le mot périphérie employé par le pape désigne les plus pauvres, les plus éloignés de la foi.
Or dans la littérature de la théologie de la libération argentine ou non, le sens est radicalement différent.
Il désigne le peuple, l’Eglise des Pauvres en tant qu’ils sont une source authentique de la foi et de l’Eglise. « La propia « naturaleza » humana revela una catolicidad intrinseca, en cuanto que esta abierta a una capacidad ilimitada y universal de comunion » (La fe en … page 147. Dans l’édition en portugais, pages 77-78). « La nature humaine elle-même révèle une catholicité intrinsèque en tant qu’elle est ouverte à une capacité illimitée et universelle de communion ».
Nous sommes dans la théorie menaissienne la plus directe d’une humanité qui, créée par Dieu, porte en elle les puissances du salut. Evidemment, « Le catéchisme du sens commun » censuré par Grégoire XVI cite Tertullien à l’appui de sa théorie (anima naturaliter christiana).
La théologie du peuple qui est celle du pape François est le résultat d’un maquillage d’une hérésie ancienne dont nous allons découvrir progressivement les oripeaux.
Cette notion de ‘périphérie’ couvre plus que le peuple. Elle induit un nouveau gouvernement de l’Eglise. C’est pourquoi celui des siècles précédents ou des années immédiatement passées qui ne donne pas toute sa place aux autorités périphériques, est mis de côté au bénéfice de formes nouvelles plus démocratiques.
« Sentir l’odeur du troupeau » ce n’est pas seulement être proche des fidèles c’est écouter sa voix. Le troupeau sait ce qui est bon pour lui. C’est aussi l’aurore d’un œcuménisme nouveau que le pape a largement pratiqué lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires.
Pour une étude de cette période mennaisienne on peut aussi se reporter au livre de Dom Besse, L’Eglise et les libertés (Nouvelle Librairie nationale, 1913).
La crise moderniste et la dérive de la Compagnie de Jésus vont orienter définitivement la pensée hétérodoxe qui surgira en Amérique latine et en Argentine dans les années soixante.
Nous n’avons rencontré aucune référence à Lamennais dans les écrits ou les paroles du père, de l’archevêque ou du pape Bergoglio.
Suite après le 15 août…
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