Le Terrorisme pastoral

Certains lecteurs se sont étonnés de l’analyse que nous avons faite de la communication de Mgr Stenger à propos du mariage pour tous. (voir article précédent).

Nous avons écrit notre article avant d’avoir lu LA VIE du 22 novembre.

Cette revue qui appartient au même groupe que le journal LE MONDE, analyse la manifestation du 17 novembre en « dix leçons ». Voici le texte in extenso de la troisième leçon.

"3. Mutation

La lutte contre l’homophobie faisait également partie des objectifs mis en avant. Paradoxalement, le mouvement d’opposition au mariage gay contribue donc à faire sauter le tabou qui pèse sur l’homosexualité dans les milieux chrétiens. Mais une fois abandonnée la dénonciation des actes « contre nature », réprouvés par la Bible et la loi naturelle, au nom de quoi s’opposer ? La distinction entre le péché – des actes « intrinsèquement désordonnés » selon le catéchisme de l’Eglise catholique- et le pécheur- qu’il convient de respecter en tant que personne- reste en toute hypothèse d’ordre religieux, pas civil. Enfin à l’intérieur des communautés chrétiennes, la place des personnes homosexuelles- clercs et fidèles- reste problématique. »

« Abandonnée la dénonciation… »

Voilà le problème !

Si en vue du succès, les catholiques peuvent participer avec des incroyants et des hommes d’autres religions et toutes autres catégories de personnes conscientes de l’enjeu de civilisation, c’est tant mieux.

Mais cela ne change rien à la loi morale que l’Eglise catholique a toujours enseigné.

Et un évêque a l’obligation de se conformer à cet enseignement.

Je suis d’accord, une fois n’est pas coutume, avec La VIE.

 Ce qui est très inquiétant c’est que Mgr Stenger semble être victime de l’ambiance de l’accord pratique au point de faire l’impasse sur la loi morale de toujours.

Certains évêques se sont contentés du rappel de la loi morale accompagné de belles figures sur l’anthropologie. A notre connaissance Mgr Stenger est le seul à avoir brisé le tabou.