Réponses aux commentateurs en plein délire
Réponses aux commentateurs en plein délire !
On lit n’importe quoi ! Depuis « Soros manipule le pape » jusqu’à la prédiction prochaine de la fin du monde, « Nous sommes à l’heure de l’Anti-Christ ». D’autres essaient de s’en tirer en disant que ce que dit le pape dans un avion n’est pas infaillible : « On confond trop souvent le pape et l’homme ». Sandro Magister cite le cardinal Biffi et Soloviev. Ou encore « La dualité du pape François »
Nous avons lu toutes les déclarations des savants et pieux cardinaux, évêques religieux et laïcs dénonçant avec justes raison le fatras idéologique qui tient lieu de théologie, de morale et de droit au pape Bergoglio.
Les fidèles qui veulent savoir où se trouvent la vérité millénaire enseignée par l’Eglise, peuvent le faire à peu de frais. Surtout après l’annonce du synode sur l’Amazonie et la publication du document de travail.
Depuis la première intervention des quatre cardinaux avec les « dubia », jusqu’à ce jour toutes les dénonciations d’hérésies, de schismes, d’apostasies, les erreurs dans les citations de la théologie de Saint Thomas, le pullulement des abominations morales, jusqu’aux plus grossière stupidités du général des jésuites qui offensent la foi catholique : nous avons tout eu. C’est à vomir !
Le plus étonnant dans cette situation c’est l’article, avec entrée en UNE, de J.M. Guénois dans le Figaro du 22 septembre dernier. Le titre prometteur « L’église sous tension à l’approche d’un synode décisif » est un miroir aux alouettes ! Aucun des évêques et cardinaux qui ont détaillé les raisons de leur opposition n’est cité : pas un nom, pas une ligne !
Est-ce que toutes ces saintes interventions ont arrêté le rouleau compresseur du pape et de ses séides, NON.
La bataille certes doit être conduite sans répit contre le fossoyeur de la foi. Mais, peut-on concevoir un autre angle d’attaque que celui qui a été utilisé jusqu’à ce jour : celui de l’Eglise fidèle opposant la vérité à l’erreur selon une pratique séculaire.
La première chose que l’on peut remarquer c’est que le pape se moque comme d’une guigne de ce qui lui est opposé. Pas une once de doctrine dans ce qu’il raconte, sinon à la marge. Mieux il s’en moque ! Ce sont « des rigides, derrière eux il y a des problèmes. Ce n’est pas la santé de l’Evangile ».
Il raille mais ne répond pas !
On ne peut que déplorer les lamentables commentaires de ces paroles « Je ne crains pas le schisme ».
Le pape sait tout ce qu’il se passe et les auteurs des accusations portées contre lui. Lorsqu’il était à Buenos Aires, un de ses biographes écrit qu’un oiseau ne pouvait battre de l’aile dans la pampa sans qu’il en soit informé. Aux jésuites du Chili, il a déclaré que quand il percevait des résistances il cherchait toujours à dialoguer ? A d’autres « irrécupérables » il a dit qu’il priait pour eux.
En revanche il est disponible pour dialoguer avec la planète entière, avec toutes les religions y compris celles des massacreurs de chrétiens. Et les communistes ! Il offre la paix universelle à tous les braves sauf aux catholiques fidèles qu’il marque au fer rouge : pharisiens, gnostiques, autosuffisants… etc.
Pourquoi ce dédain d’un homme si ouvert, si souriant, pour une partie du troupeau ? La réponse est simple. Il travaille pour la nouvelle Eglise ; il a autre chose à faire. Et avec une malice rare, il ramène ses opposants au mot schisme pour n’avoir pas à parler du contenu. Et pas un de ses interlocuteurs ne va au-delà de ce choc de mots.
En 2018, au Chili, il a précisé : « Mais certaines résistances viennent de personnes qui croient posséder la véritable doctrine et t’accusent d’être hérétique. Quand je ne trouve pas de bonté spirituelle chez ces personnes, à causent de ce qu’elles disent ou écrivent, je pris simplement pour elles. J’éprouve de la peine, mais je ne m’arrête pas sur ce sentiment, par hygiène mentale ».
Au Pérou, il a été beaucoup plus loin : « Pour moi, voir naître des résistances est un bon signe. C’est le signe que nous sommes sur la bonne voie, que le chemin est bon. Autrement, le démon ne se donnerait pas de mal pour opposer des résistances ».
Par une violence faite aux règles des exercices de Saint Ignace, les opposants deviennent des suppôts de Satan.
Hier encore, le 25 septembre, lors de l’audience générale il a repris une de ses antiennes favorites à propos de Saint Etienne : « Parmi ces diacres institués, Etienne est celui qui rencontre le plus d’oppositions. Ses adversaires ne trouvent d’autres moyens de le faire taire que ceux de la calomnie et du faux témoignage : un « cancer diabolique » qui atteint parfois le corps de l’Eglise, lorsqu’il s’agit de salir celui qui gêne ».
Nous avons une fois encore à faire à une ignoble attaque donnant à entendre que ceux qui, avec le plus grand respect, lui adressent des demandes de clarifications, sont des calomniateurs, des faux témoins, participants d’un « cancer diabolique ».
Véritable procès de Moscou où les accusés ne peuvent répondre car l’accusateur, revêtu des insignes pétriniens, a décidé de ne pas les entendre dans une rencontre fraternelle.
Cet art de l’esquive, du mensonge et de la stigmatisation est propre à l’homme politique pour faire triompher son parti. C’était déjà sa pratique à Buenos Aires.
Le pape est un homme de parti.
Aujourd’hui le Vatican rivalise avec les instances internationales les plus hautes. Le pape est devenu un faiseur de paix universelle oubliant volontairement et depuis longtemps qui est le véritable Prince la Paix. « Cherchez le royaume de Dieu et sa Justice le reste vous sera donné par surcroît ».
Nous ne sommes plus dans le registre d’un pouvoir spirituel catholique mais dans celui d’un pouvoir politique au sens le plus rigoureux celui de la conservation du pouvoir à tout prix et l’élimination des opposants. Au synode sur l’Amazonie aucun opposant si modeste soit-il n’a été invité. On y trouve des avorteurs mais pas l’évêque qui a dénoncé la monstrueuse exploitation sexuelle de la jeunesse d’Amazonie !
Seul le cardinal Robert Sarah a trouvé grâce. Sa simplicité désarmante obtiendra-t-elle le rétablissement de la foi catholique ?
Donc, s’il est bon est nécessaire que de saintes personnes continuent à nous enseigner, il faut inventer une stratégie et une tactique pour mettre ce « pape » hors d’état de nuire.
D’abord affirmer haut et fort ce qu’il se passe véritablement. Le pape n’est pas victime d’une lubie, d’ignorance passagère, d’une incapacité intellectuelle récurrente. Sa non-proclamation de la foi et de la doctrine catholique est un parti pris systématique.
Il est parfaitement conscient. Il ne laisse rien au hasard. Ses silences, ses mépris, ses sourires, son humilité spectaculaire, tout est calculé.
En un mot, il applique son programme, celui qu’il a préparé et formalisé – avec quelques autres en 2007 à l’occasion de la Réunion du CELAM (Conférence des évêques d’Amérique Latine) à Aparecida au Brésil.
Le pape d’Aparecida
Aparecida est la ville mariale du Brésil où s’est tenue la quatrième réunion du CELAM depuis le Concile : Medellin 1968, Puebla 1979, Santo Domingo 1992, et Aparecida. On ne peut rien comprendre à ce qu’il se passe si on ne connaît pas ces étapes qui ont, pendant 50 ans, transformé l’Eglise latino-américaine, associée à l’aile révolutionnaire de l’Europe et des Etats-Unis, en un appareil de la conquête du pouvoir dans l’Eglise catholique.
Chacune de ces assemblées, sauf Santo Domingo, a été présidée par un pape. Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Les papes y ont prêché magistralement pour rien. On a le sentiment qu’ils n’ont jamais perçu la réalité. Celui qui l’a le mieux saisie c’est le cardinal Ratzinger avec ses deux instructions sur la théologie de la libération en 1984 et 1986. Les quelques évêques qui se sont opposés au grand branle révolutionnaire ont été balayés. Les libérationnistes étaient à Rome dont le cardinal Pironio… en voie de canonisation.
Aparecida contient tout le programme de François Ier. Il en était le rédacteur principal. C’est lui qui a supervisé les textes.
L’Assemblée avait rejeté les textes sur le rôle des communautés de base, fer de lance de la libération. Une manœuvre d’ampleur réussit à contrecarrer ce que l’Assemblée avait voté. Un texte arriva finalement à Rome et les agents libérationnistes transmirent en même temps les paragraphes exclus et le texte retenu et voté.
Nous avons relaté en détail cet épisode dans « Terrorisme Pastoral » (2009 - pages 91 à105). Nous citons, entre autres, la lettre de réclamation au pape d’un évêque français de l’Amazonie, Mgr Xavier Gilles de Maupéou en faveur des « communautés de base ». Nous écrivions : « Arrivés à Rome les consulteurs du Vatican se sont aperçus que les paragraphes qui concernaient les communautés de base, n’avaient pas obtenu le quorum des deux-tiers pour être valablement approuvés ».
« Nonobstant cette situation, la Commission pontificale pour l’Amérique latine a considéré qu’on ne pouvait pas perdre tout le riche contenu des ces paragraphes. Aussi, interprétant l’intention de l’Assemblée, elle a estimé qu’elle aurait obtenu les deux tiers des votes pour ces paragraphes, s’ils avaient été légèrement modifiés, et si était apparue avec clarté la continuité de Puebla. Ainsi il fut proposé au Saint-Père de les inclure dans le document ».
Il y a longtemps que l’aventure libérationniste réunit l’Allemagne et l’Amérique latine !
Le synode est un aboutissement
Nous écrivions pages, 98-99 : « La CIMI, (Conseil missionnaire pour les indigènes au Brésil), est une entité de la CNBB, (Conférence nationale des évêques brésiliens), dédiée aux affaires indigènes. Elle est dirigée au moment des faits (Aparecida) par Mgr Erwin Kräutler évêque d’origine autrichienne responsable de la prélature de Xingu, dans la région amazonienne depuis 1981. La CIMI jouit d’une certaine autonomie au sein de la CNBB. Mgr Kräutler était l’un des 29 évêques présents à l’Assemblée de Aparecida. Il était également présent à celle de Saint Domingue. »
Mgr Kräutler avait pour conseiller à Aparecida, le théologien Paulo Suess, un des rédacteurs d’un petit ouvrage diffusé par l’Agence libérationniste « Amerindia ». Paulo Suess, le principal Conseiller de la CIMI, est un leader de Amerindia. Il est aussi connu comme un des « pères de la théologie indienne ». En avril 2006, lors de la cinquième rencontre latino-américaine de théologie indienne, il se réjouissait du soulèvement des Chiapas au Mexique ».
Extraits du document final de Aparecida : (les chiffres renvoient aux numéros des paragraphes du document final).
163 L’Eglise ne grandit par grâce au prosélytisme mais par l’attraction de la force de l’amour.
178-180 lieux de communion : les CEBs Communautés de base. (La communion est le « lieu » où se retrouve le Peuple de Dieu)
233 Là où s’établit le dialogue œcuménique, là diminue le prosélytisme
358 La foi chrétienne devra engendrer des modèles culturels alternatifs de la société actuelle.
366 Renouveler les structures ecclésiales et abandonner celles qui sont caduques
367 Avoir une attitude permanente de rénovation ecclésiale.
529-533 Inclusion des indigènes et afro-américains.
Commentaire diffusé après la réunion du CELAM : « Les révisionnistes du Concile Vatican II et les « discalificateurs » de la tradition latino-américaine. Depuis la clôture de la Vème Conférence et avant la publication du document final, retour de la messe de Pie V et la réaffirmation de la « Dominus Jesus ».
Le pape Benoît XVI est clairement visé !
Les preuves surabondent de la fabrication de l’idéologie pontificale.
Cependant, la position du pape a reçu ces derniers temps des coups qui nuisent à l’image qu’il veut donner de son personnage. Aussi son hagiographe Austen Ivereigh va publier en novembre prochain un nouveau livre intitulé « Le Pasteur Blessé », (Pastor Herido). Il en a présenté rapidement le thème au journal argentin, La Prensa, le 7 juillet dernier. « C’est la lutte du pape François pour convertir l’Eglise catholique » (La lucha del Papa Francisco para convertir la Iglesia Catolica). Il y a une théologie pharisaïque qui se sent très menacée par celle du pape parce que celle du pape est fondée sur la miséricorde. « A la fin, ce que veut la droite catholique c’est un système moral appuyé par l’Eglise pour être utilisé pour une croisade morale. François a ruiné cette possibilité. Ils en ont été très ennuyés. Ce que fait François c’est revenir à l’Eglise du Christ, mettre le Christ au centre de l’Eglise, mais il le fait d’une façon si évidente et si claire qu’il a suscité cette opposition ».
Il s’agit bien de politique : c’est la droite catholique ! Nous sommes prévenus !
François, ce n’est pas à nous de dire si tu as été élu selon les règles édictées par Saint Jean Paul II. Mais nous posons une question, une seule :
Qui es-tu François ?
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