Le Terrorisme pastoral

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Tariq Ramadan : "dialogue interreligieux et libétration

Tarik Ramadan « dialogue interreligieux et libération ». Scoop de votre blog préféré !

 

Nous sommes toujours à courir après la dernière information. Sauf cas particulier, un événement ne tire sa signification qu'autant qu'on le relie à d'autres qui en sont comme la matrice et l'environnement et lui donnent tout son sens.

 

On sait tout ou presque de Tarik Ramadan qu'il soit encensé ou blâmé. Il est poursuivi pour viol et son islamisme lui a d'abord mérité un communiqué de soutien du CCIF. Le CCIF voyait une erreur judiciaire toujours possible et Valeurs Actuelles titrait : Le CCIF réclame la remise en liberté de Tariq Ramadan, poursuivi pour viols. Le communiqué du CCIF a été retiré. Il évoquait un « Tariq Ramadan (qui) deviendrait le symbole politique et involontaire d'un système qui déraille, sous pression islamophobe ».

Son hospitalisation a tourné court. Caroline Fourest est intervenue. Une des femmes violées a déclaré : «  Pour Tariq Ramadan soit tu es voilée, soit tu es violée ». Aux dernières nouvelles, il reste en prison.

Une pétition en sa faveur a réuni 100 000 signatures et une autre 100.000 euros !

 

La stature du « théologien » de l’islam est écornée, sérieusement. Ce citoyen suisse est intervenu au nom de l’islam dans le monde entier ou presque. Personne ne cherche à s’interroger sérieusement sur sa biographie. Wikipedia surabonde en détails et en jugements contradictoires : « Superstar de l’islam », « fondamentaliste charmeur », « adepte du double discours ». Il a rencontré le monde entier : Dalaï-lama, Mère Térésa, Helder Camara, l’abbé Pierre, etc. Tenant du multiculturalisme, il coopère avec les chrétiens, les humanistes et les athées.

 

Wikipedia ne rapporte pas une des plus importantes assemblées à laquelle il a participé : le Parlement des religions. https://www.religion.info/2004/07/19/parlement-des-religions-2004-quand-barcelone-devient-une-ville-sainte/

 

 

En 2004, du 7 au 13 juillet, le Parlement des religions du Monde s’est réuni à Barcelone. Plus de 7000 personnes.

Sous la houlette de l’Eglise chrétienne Essénienne, Eglise supraconfessionnelle d’Allemagne, les églises sont venues du monde entier. A l’intérieur de cette vaste foire aux religions a eu lieu le Symposium international de théologie interculturelle et interreligieuse de la Libération.

 

L’un des maîtres d’œuvre de cette rencontre était Juan José Tamayo Acosta, prêtre espagnol, titulaire de la chaire de théologie et des Sciences des religions « Ignacio Ellacuria » (libérationniste acharné du Salvador), à l’université Carlos III de Madrid. Il a été interdit d’enseigner dans les facultés catholiques.

 

Tamayo a été le pourfendeur de l’Opus Dei et un champion de la théologie de la libération. Il a publié de nombreux ouvrages sur le sujet.

 

Pour Tamayo, « toutes les religions sont chemins de salut sans nécessité de se référer au Christ ».

Selon Tamayo, Paul Knitter est l’initiateur de « ce mariage d’amour, et pas seulement de convenance, entre la théologie de la libération et la théologie du pluralisme religieux par la médiation de l’interculturalité. L’interculturalité va être précisément la médiation pour que cette théologie prenne un caractère post ou trans-confessionnel avec un engagement laïc ».

 

« Chacun a son expression propre et non transférable : l’hindouisme, le bouddisme, le judaïsme, le christianisme, l’islam, la foi Baha’i, Brahmas Kumaris. Nous donnerons la parole aux experts qui travaillent dans des contextes variés selon un large éventail de théologies et d’autres disciplines : théologie asiatique, théologie dalit, théologie palestinienne, théologie islamo-chrétienne de libération, théologie indigène, philosophie du droit, philosophie interculturelle, l’herméneutique féministe, etc… »

« C’est une théologie post-métaphysique… »

 

La théologie que nous proposons ici ne s’en tient pas au pluralisme religieux : c’est une théologie trans-confessionnelle, interreligieuse, inter-spirituelle, interculturelle et inter-ethnique des religions, qui ne se forme pas à partir de la centralité d’une seule religion ou d’une seule culture, mais depuis un pluralisme culturel et religieux actuel.

 

Dans ce contexte Hans Küng, de la Fondation Weltethos de Tübingen retrace les étapes de la déclaration des droits de l’homme, de la création de l’Union Européenne, de l’OCDE, du dialogue des civilisations de Kofi Annan et la déclaration de l’ONU, « Crossing the Divide » (Au-delà de nos divisions).

 

Le prêtre suisse loue la grande tradition démocratique américaine, Saint Paul, Gandhi et le coran.

 

Il retient quatre principes fondamentaux pour fonder la paix dans le monde : ne pas tuer… préservé la vie ; ne pas mentir, tromper, calomnier, manipuler ; ne pas voler exploiter, suborner ; ne pas abuser sexuellement, humilier, déshonorer, escroquer.

 

En somme remplacer les commandements de Dieu par une éthique mondialisée !

 

Tariq Ramadan répond à Hans Küng par une proposition réaliste « d’éthique citoyenne ».

 

La réalité, selon Tariq Ramadan, est que les occidentaux ont une connaissance caricaturale de l’islam. Il n’y a pas de connaissance mutuelle véritable : Tous les Arabes sont musulmans et nous savons que les musulmans promeuvent le terrorisme.

La tolérance n’est pas suffisante, il faut que les écoles éduquent dans le sens du pluralisme. Chacun doit être autocritique de son propre système : « ..je dis aux chrétiens que, déclarer la guerre en Irak au nom de Dieu, n’a rien à voir avec le christianisme ».

 

La recherche de valeurs communes ne doit pas oublier les religions concrètes. Les valeurs communes sont au-delà de la réalité mais les différences font partie de la réalité.

 

On ne peut dire plus clairement que l’islam n’entre dans aucun «  dialogue interreligieux de libération ».

 

Alors on peut se demander ce que fait Tariq Ramadan dans une telle assemblée. La réponse est dans le courant plusieurs fois annoncé d’un rapprochement de l’Eglise catholique avec l’islam qui a précédé et suivi l’arrivée du pape François.

 

Du drapeau turc pris à Lépante et rendu par le pape Paul VI, au coran embrassé par saint Jean-Paul II et… au pape François qui déclare «  Si je parle de violence islamique je dois parler aussi de violence catholique », la boucle est bouclée. Toutes les dénégations ne changeront rien à cette situation.

Récemment, d’après l’agence Zenit du 23 février, le pape rappelle que l’Eglise n’est pas une cage pour l’Esprit-Saint et qu’il travaille chez les non-croyants, les païens et d’autres confessions religieuses.. ». On voit mal l’Esprit-Saint travailler au développement de l’islam ou du shintoïsme.

Il faut dire que ayant consulté les versions anglaises et espagnoles de Zenit les textes sont différents d’une traduction à l’autre ! Et ce n’est pas la première fois que la dite agence « traduit » n’importe quoi !

 

 

La contre preuve à ce philo-islamisme, est dans le déchaînement mondial contre le pape Benoït XVI après son discours de Ratisbonne, volontairement trahi et déformé. On lira avec profit :

https://www.dreuz.info/2018/01/09/des-ex-musulmans-au-pape-francois-non-lislam-nest-pas-une-religion-de-paix/

 

Un des grands organisateurs de ce symposium international, Juan José Tamayo, écarté par Benoït XVI de l’enseignement de la théologie (et réhabilité par le Pape François), est l’un des théoriciens.

Il est le découvreur, contre toute vérité, d’une théologie islamo-chrétienne de la libération. Il présente le coran comme un instrument en faveur de la libération de la femme. Il fonde sa démonstration sur la Déclaration islamique des droits de l’homme du 19 septembre 1981. Son ultime argumentation reprend celle d’une féministe américaine, Elisabeth Cady Stanton, auteur de la « Bible des femmes ».

 

Pour l’heure, Tariq Ramadan reste en prison mais le pape François continue ses errements. Son discours à Al-Azhar du 28 avril 2017 est un modèle ce confusion intellectuelle : «En Egypte, ne s’est pas levé uniquement le soleil de la sagesse ; la lumière polychromatique des religions a également rayonné sur cette terre : ici, tout au long des siècles, les différences de religion ont constitué «  une forme de d’enrichissement mutuel au service de l’unique communauté nationale ». Merci pour le Coptes !

 

C’est la même idéologie que celle utilisée pour les fraternelles embrassades avec les protestants : « … dans le domaine du dialogue, spécialement interreligieux, nous sommes toujours appelés à marcher ensemble, convaincu que l’avenir de tous dépend aussi de la rencontres entre les religions et les cultures ».

 

Le bilan est lourd car la démarche intellectuelle de Tariq Ramadan, de Juan José Tamayo, celle des théologiens de la libération et celle du pape François est la même : le refus de la vérité, un volontarisme absurde et la croyance en une humanité qui marche vers son unité ! Tamayo remercie le pape François d’avoir assumé le Pacte de Catacombes et « d’avoir substitué à l’obsession de ses prédécesseurs pour la moral sexuelle, l’éthique sociale »

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 20 novembre 2003 face à Nicolas Sarkozy, Tariq Ramadan avait évoqué un moratoire sur la lapidation de femmes adultères et plus tard il avait admis que l’excision des petites filles était dans « nos traditions ».

 



26/02/2018
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