Valeurs actuelles, Soros et les Protocols des Sages ed Sion
Valeurs Actuelles, Soros, et les Protocols des Sages de Sion !
L'excellent dossier de V.A. mérite d'être lu et colporté. Il y a longtemps que le nom de Soros apparaissait à chaque coup tordu, à chaque déstabilisation. Avec cette enquête on y voit un peu plus clair.
Les Plenel, Askolovitch et autres ne réfutent aucun fait du dossier. Ils reprennent le slogan remis récemment au goût du jour par Macron : « le vieil antisémitisme français » . Mais le meilleur dans le genre c'est Raphaël Glucksmann. Suprême injure : « Le protocol des Sages de Sion, version 2018 ».
Le vrai titre indique « Les Protocols... ». Passons. Glucksmann veut faire étalage de références sérieuses face au dossier imparable de V.A..
Seulement on n'est plus à l'époque de Mgr Jouin et de la Revue Internationale des Sociétés Secrètes et tout le monde sait que le pauvre Mgr s'est complètement fourvoyé sur l'origine des Protocols. Ce qui n'empêche pas que d'autres de ses documents sur la participation des juifs à la révolution bolchevik soient des références absolument sérieuses.
Mgr Jouin déclare ses sources : « Ces Protocols, sont une partie notable des procès -verbaux des vingt-quatre séances tenues au premier Congrès Sioniste de Bâle en 1897 ».
De ces originaux Mgr ne dit rien sinon qu'ils furent rédigés en langue hébraïque et qu'il y eut une traduction française remise à Nilus en Russie.
La préparation du Congrès a lieu le 6 mars 1897. On choisit d'abord Munich puis on s'arrête sur la ville de Bâle. Les dix personnalités qui sont rassemblées par Theodor Herzl ne sont pas d'accord entre elles. Les uns veulent une intégration progressive individuelle dans les sociétés où les juifs sont présents ; les autres veulent un Etat juif. L'union des rabbins allemands de Frankfort ne veut pas de la constitution d'un Etat et ceux d'Amérique le feront savoir en 1898 publiquement : « Le Congrès et l'Etat juif ont pour but de créer un asile pour les juifs opprimés et persécutés. Nous autres juifs d'Amérique, jouissons d'une liberté si grande qu'un Etat juif ne saurait l'élargir encore : par conséquent l'Etat juif ne nous regarde pas ».
La conférence donnée à Bâle par Max Nordau à Bâle et publiée dès 1897 en anglais. Elle ne permet pas d'établir une quelconque relation avec les Protocols.
Mieux !
- Herzl négocie en direct avec Guillaume II, le 18 octobre 1898 à Constantinople. Il se rend en août 1903 à Saint Petersburg. Il est reçu quatre fois par, de Plehvé, ministre de l’Intérieur puis par le ministre des finances Witte et le président de la « Société palestinienne impériale», Hartwig.
La réponse approuvée par le tsar est présentée au sixième Congrès sioniste en 1903. Le tsar ne voulait pas d'un mouvement séparatiste qui nuirait au loyalisme juif et porterait atteinte à l'unité de l'Etat. (Staline adoptera en 1928 la création d'une république socialiste pour les juifs, le Birobidjan).
Si le mouvement sioniste se montre capable d'organiser l'émigration des juifs de Russie de manière à en diminuer sensiblement le nombre, le gouvernement russe est disposé à lui accorder son appui moral et matériel.
A cette date, rien ne permet d'affirmer que les Protocols sont d'origine sioniste même s'il est vraisemblable qu'il y ait eu une rédaction russe.
L'ORIGINE FRANCAISE, L A VRAIE SOURCE DES PROTOCOLS
Le texte qui a servi de base aux Protocols est un livre français : « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu », de Maurice Joly publié à Bruxelles en 1864 Il s’agit d’un pamphlet génial contre Napoléon III.
Voici des extraits donner par google :
Joly montre comment manipuler la presse en se donnant un air libéral :
« — Machiavel : Dans les pays parlementaires, c'est presque toujours par la presse que périssent les gouvernements, eh bien, j'entrevois la possibilité de neutraliser la presse par la presse elle-même. »
Cette manipulation commence par un contrôle des publications, puis par une organisation des journaux afin de donner l'impression de liberté de la presse. Le bruit causé par le flot d'informations permet alors de dissimuler le fait que l'essentiel n'est jamais mis en cause, et que seules des anecdotes insignifiantes font la une :
« [...] Je diviserai en trois ou quatre catégories les feuilles dévouées à mon pouvoir. [...] on verra des feuilles, dévouées à mon gouvernement, qui m'attaqueront, qui crieront, qui me susciteront une foule de tracas. [...] remarquez bien que jamais les bases ni les principes de mon gouvernement ne seront attaqués par les journaux dont je vous parle ; ils ne feront jamais qu'une polémique d'escarmouche, qu'une opposition dynastique dans les limites les plus étroites. »
L'étape suivante est de se mettre en scène. Et le premier point consiste à étourdir l'opinion publique, par des annonces faites à l'improviste, sans hésiter à dire une chose et son contraire ; cela permet de discréditer ses adversaires et de diriger les émotions des masses :
« [...] À l'aide du dévouement occulte de ces feuilles publiques, je puis dire que je dirige à mon gré l'opinion dans toutes les questions de politique intérieure ou extérieure. J'excite ou j'endors les esprits, je les rassure ou je les déconcerte, je plaide le pour et le contre, le vrai et le faux. Je fais annoncer un fait et je le fais démentir suivant les circonstances ; je sonde ainsi la pensée publique, je recueille l'impression produite, j'essaie des combinaisons, des projets, des déterminations soudaines, enfin ce que vous appelez, en France, des ballons d'essai. Je combats à mon gré mes ennemis sans jamais compromettre mon pouvoir, car, après avoir fait parler ces feuilles, je puis leur infliger, au besoin, les désaveux les plus énergiques ; je sollicite l'opinion à de certaines résolutions, je la pousse ou je la retiens, j'ai toujours le doigt sur ses pulsations, elle reflète, sans le savoir, mes impressions personnelles, et elle s'émerveille parfois d'être si constamment d'accord avec son souverain. On dit alors que j'ai la fibre populaire, qu'il y a une sympathie secrète et mystérieuse qui m'unit aux mouvements de mon peuple. »
Pour cela, il faut imposer aux journaux un droit de relecture, ce qui passera pour une censure honnête, et déjouera les accusations de complot et d'hypocrisie :
« [...] J'obligerai les journaux à accueillir en tête de leurs colonnes les rectifications que le gouvernement leur communiquera ; les agents de l'administration leur feront passer des notes dans lesquelles on leur dira catégoriquement : Vous avez avancé tel fait, il n'est pas exact ; vous vous êtes permis telle critique, vous avez été injuste, vous avez été inconvenant, vous avez eu tort, tenez-vous-le pour dit. Ce sera, comme vous le voyez, une censure loyale et à ciel ouvert. [...] et tandis qu'on se disputera, qu'on donnera les interprétations les plus diverses à mes actes, mon gouvernement pourra toujours répondre à tous et à chacun : Vous vous trompez sur mes intentions, vous avez mal lu mes déclarations ; je n'ai jamais voulu dire que ceci ou que cela. »
Le bruit occasionné par l'agitation du gouvernement donnera l'impression du mouvement et du progrès. C'est encore grâce à la presse que le spectacle de cette immobilité spectaculaire permet de tromper le peuple :
« [...] les masses consentent à être inactives, mais à une condition, c'est que ceux qui les gouvernent leur donnent le spectacle d'une activité incessante, d'une sorte de fièvre ; qu'ils attirent constamment leurs yeux par des nouveautés, par des surprises, par des coups de théâtre ; cela est bizarre peut-être, mais, encore une fois, cela est. [...] en conséquence, je ferais, en matière de commerce, d'industrie, d'arts et même d'administration, étudier toutes sortes de projets, de plans, de combinaisons, de changements, de remaniements, d'améliorations dont le retentissement dans la presse couvrirait la voix des publicistes les plus nombreux et les plus féconds. »
Le président lui-même doit se mettre en scène et personnaliser le pouvoir, en parlant de ses croyances et en s'identifiant à la nation :
« [...] Les peuples n'aiment pas les gouvernements athées, dans mes communications avec le public, je ne manquerais jamais de mettre mes actes sous l'invocation de la Divinité, en associant, avec adresse, ma propre étoile à celle du pays. »
Le président doit paraître jeune, dynamique, faire semblant de faire bouger les choses, ce qui lui permet de se légitimer contre des institutions qui ne seront plus jugées selon leur utilité et le droit, mais selon la valeur, positive en démocratie, de jeunesse. L'hagiographie médiatique permet de disposer des institutions à son gré sans que cela apparaisse sous le jour plus véritable d'un coup de force :
« [...] Mes principes, mes idées, mes actes seraient représentés avec l'auréole de la jeunesse, avec le prestige du droit nouveau en opposition avec la décrépitude et la caducité des anciennes institutions. »
Une question se pose après la lecture du dossier de VALEURS ACTUELLES :
La puissance financière de SOROS représente combien de « vecteur presse » ?
Les minables opposants à V.A. , à cause de leur idéologie et de leur ignorance, les deux sont inséparables, sont tombés dans le piège des Protocols .
Le génial Maurice Joly, les cloue au pilori.
V.A lutte et gagne contre l’asservissement de la presse ce qui est insupportable aux valets du pouvoir d’hier et d’aujourd’hui.
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