Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

Evêque c’est par toi que je meurs -11 - "POINT 1" : officine de "Réseaux des Parvis" à Rouen.

(relire la partie 1, la partie 2, la partie 3, la partie 4, la partie 5, la partie 6, la partie 7, la partie 8, la partie 9, la partie 10)

 

Dans l'article d'aujourd'hui nous allons donner quelques éléments biographiques concernant les pétitionnaires clercs et laïcs. Cela aidera à la compréhension de ce qui est arrivé dans le diocèse de Rouen. Les événements que nous avons rapportés et l’effarant synode ne sont pas nés spontanément. Depuis au moins vingt ans déjà sous le prédécesseur de Mgr Descubes, Mgr Duval, des agents de destruction, de dissolution de l’Eglise se sont implantés et développés.

Voici comment en 1997 le Père Flament  (voir le chapitre 9) était présenté dans La Vie.

 

La Vie  n° 2704 26 juin 1997

Le père Paul Flament est curé depuis dix-neuf ans au Plateau des Sapins, qui regroupe des quartiers excentrés et défavorisés de Rouen. Dès son arrivée, il s’est efforcé de rejoindre les jeunes en créant un mouvement d’action catholique, Réflexion action chrétienne (RAC). Mais c’est après les émeutes de 1992 qu’il a pris la mesure des tensions et décidé, avec l’un des imams du lieu, de créer l’association Amitié chrétiens-musulmans : "Il ne s’agit pas de réfléchir à l’interreligieux, mais de faire face ensemble à une réalité."
Dans le sillage de leurs amis chrétiens, les jeunes musulmans du plateau viennent de créer la RAM : Réflexion action musulmans, pendant de la RAC. Les deux mouvements fonctionnent sur le modèle de l’action catholique, avec pour objectifs d’apprendre la solidarité, la responsabilité, de témoigner d’une fraternité en actes.
Le fondateur de la RAC ne travaille pas seul, mais en équipe avec deux autres prêtres et de jeunes bénévoles "Il y a de quoi faire, admet le père Flament. Les tensions sont vives entre les différentes communautés du quartier. Nous avons réussi à tisser des liens d’amitié profonds, mais nous sommes loin d’atteindre tous les habitants. Pourtant, c’est plus qu’une goutte d’eau dans la mer, c’est un témoignage, un signe évangélique."

Nous l’avons vu, le Père Flament a confondu Evangile et Coran, révolution française et évangélisation.

Avec un chef aussi charismatique, propulsé par le vecteur du système épiscopalo-médiatique les laïcs qui s’inscrivent dans ce sillage et que l’on retrouve au Réseaux des Parvis appartiennent à la même idéologie. Les uns et les autres se réclament des réformateurs comme Jean Rigal (référence du synode) ou encore de Gabriel Marc ancien président du CCFD et de Gérard Bessière dont Le Forum Catholique vient de publier la prose ainsi que la réponse de Mgr Daucourt évêque de Nanterre. Preuve s’il en est que l’action subversive ne se limite pas à un seul diocèse.

 

Comme nous l’avons vu au chapitre précédent, les membres rouennais de Réseaux de Parvis sont moins couards que le clergé réformateur ! Les noms des responsables sont donnés ainsi que leur téléphone et leur mail. Paris Normandie a même publié la photo de trois des principaux membres. On peut également trouvercelle de Jean-Paul Dodelin sur internet. Ce courage doit être mentionné, il est très rare.

 

POINT 1” est le nom local des Réseaux des Parvis à Rouen.

Mais POINT 1 préexistait avant son ralliement aux Réseaux en 1999.

Rouen Forum, n°33, page 7, de décembre 2008, journal trimestriel des paroisses Saint-Sever, Saint Clément, Saint Filleul, Sainte Marie des Nations et Saint Marc et Notre-Dame raconte la création et le développement de POINT 1.

Cette association loi 1901 est née en 1980. Elle regroupe des chrétiens qui vivent plus ou moins facilement leur foi et ne se reconnaissent pas toujours “dans les orientations et les expressions actuelles de l’Eglise”. “ Le projet de POINT1, toujours d’actualité, est de permettre à des chrétiens en difficulté, dans leur foi ou dans leur relation avec l’institution, de retrouver une communauté d’Eglise vivante”.

Rien là que de très banal. L’esprit du concile a ouvert les vannes à toutes sortes d’initiatives. Mais l’originalité de POINT1 est dans sa relation au diocèse. En 1980 Mgr Descubes est évêque coadjuteur de Rouen, (il en devient l’archevêque en 1981) il entraîne le diocèse dans la grande sarabande conciliaire initiée par son prédécesseur Mgr Duval. Grâce à lui et à son prédécesseur, cette nouvelle communauté de chrétiens reçoit un statut spécial, “dans un lieu autonome en accord avec le diocèse.”

La formulation n’est pas très claire mais ce qui est certain c’est que l’autorité diocèsaine a donné droit de cité dans le diocèse à une association de contestataires radicaux qui va prospérer tel un cancer dans un corps malade. Et c’est es qualité que Didier Lacheray devient membre nommé du synode de Rouen. Il appartient en effet à la catégorie des membres nommés directement par l’évêque.

L’Article 4 de l’Instruction sur les synodes diocésains prévoit :

Membres synodaux nommés librement par l'Évêque : "Peuvent aussi être appelés au synode diocésain par l'Évêque diocésain comme membres du synode, d'autres personnes, clercs, membres d'instituts de vie consacrée ou laïcs.

Le paragraphe 2 de l’article 5 n’a pas heurté la sensibilité doctrinale de Mgr Descubes qui aurait pu s’offusquer des thèses de POINT  1:

« L'Évêque a le droit et le devoir de renvoyer, par décret, tout membre du synode qui s'écarterait de la doctrine de l'Église par ses opinions, ou qui refuserait l'autorité épiscopale, restant sauve la possibilité de recours contre le décret, selon les normes du droit. »

On découvre là, la formidable complicité qui existe entre l’archevêque de Rouen et la contestation la plus radicale dans l’Eglise catholique qui est en France.

Rappelons aussi que parmi les « nommés » figure aussi l’économe diocésain, Hubert Charvet,… qui est aussi le président du CCFD.

 

POINT 1 a également sa liturgie à laquelle se joignent d’autres mouvements d’Eglise. A Noël dernier la célébration, annoncée sur le site de Réseaux des Parvis, a eu lieu à l’église Saint-Jean Baptiste de la Salle, paroisse Saint-Sever où… le père Paul Flament, délégué diocésains pour les jeunes en difficultés, intervient de façon habituelle. "Ce rassemblement commencera à 19h par un conte exprimant que chacun est appelé à faire jaillir la lumière sur le monde; puis, ce sera la liturgie de la Parole et l’eucharistie."



11/01/2012
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