Le Terrorisme pastoral

Le Terrorisme pastoral

LE PAPE ET JUAN PERON

Le pape et JUAN PERON - 1

 

Le lecteur ne peut pas se rappeler que les deux premiers articles que nous avons écrits le 16 et le 25 mars 2013, quelques jours après l'élection du pape François, étaient en défense de celui-ci contre les attaques dont il était l'objet de la part de Golias.

J'écrivais : « Les deux ténors de la théologie de la libération, Leonardo Boff et le dominicain Carlos Alberto Libanio, appelé Fray Betto, intime et porte-plume de Fidel Castro réagissent en stratèges conscients. »

L’élévation au pontificat du Cardinal Bergoglio vue par Fray Betto était pour moi inconcevable :

«  Jamais un pape n’a porté ce nom, Saint François d’Assise. C’est très significatif pour trois raisons : c’est symbole d’action en faveur des pauvres, de l’écologie et de l’amour de la nature et troisièmement, il fut le saint qui en songe vit l’Eglise démolie et qu’il fallait la reconstruire. Le pape est conscient de la crise de l’Eglise et de la nécessité d’une réforme sérieuse en commençant par la curie. Cela me remplit d’espérance ».

Pour Boff, « le pape François est une promesse » ; il souligne son humilité et son innovation lors de sa demande de bénédiction du peuple au moment de son apparition au balcon de Saint-Pierre. »

Sûr de moi j’ajoutai :

« Le pape comme porteur des thèmes de la théologie de la libération, incliné devant le peuple : c’est de la récupération digne des plus grands illusionnistes ! »

 

 A cette date je suis persuadé que Boff et Fray Betto veulent égarer leurs lecteurs. Je les connais tous les deux, j’ai parlé avec eux ; je sais leur engagement révolutionnaire. Il m’est impossible de croire qu’ils ont raison et que le pape qui vient d’être élu appartient à la théologie de la libération. (J’ignore jusqu’au nom de la théologie du peuple.)

Dans mon livre « Terrorisme pastoral » de 2009, j’ai cité le cardinal Bergoglio comme responsable de la rédaction des actes de l’Assemblée du CELAM à Aparécida. Et il n’est pas mêlé à la tentative d’introduction d’un texte pirate de la part des libérationnistes en faveur des communautés de base.

 

Le premier article paru sur ce blog qui met un point final à mon aveuglement date du 12 juin 2014, soit quinze mois après l’élection du pape François.

 

Le voici :

« Déclaration interreligieuse de Buenos Aires

Traduction de l'information parue le 9 juin 2014 (Zenit en espagnol)

 

Si la « prière » musulmane du Vatican n'avait pas été révélée nous n'aurions pas donné cette traduction. En dehors de Zenit- Espagnol aucun écho de cet engagement des catholiques, des juifs et des musulmans n'est,  à notre connaissance, paru dans la presse. Nous considérons que nous avons là un sommet de confusion intellectuelle, morale et théologique qui non seulement n'apportera pas la paix mais nourrira une équivoque source de tous les dangers.

 

« Buenos Aires : Catholiques, juifs et musulmans ont signé pour la paix et le vivre ensemble.

 

A la Mairie de la capitale argentine, ils se sont associés au geste qui a eu lieu au Vatican. 

Les représentants des catholiques, des juifs et des musulmans ont signé samedi dernier à la mairie de Buenos Aires, la « Déclaration pour la paix et le vivre ensemble entre les peuples », à la veille de la prière pour la paix au Vatican à laquelle le Saint Père a invité les présidents Shimon Peres, d'Israel et Mahmoud Abbas, de Palestine.

Cette déclaration a été signée par le père Fernando Gianetti, responsable du dialogue interreligieux de l'archidiocèse de Buenos Aires ; Fabian Ankah, président du Centre Islamique de la République d'Argentine (CIRA) et Julio Schlosser, président de la délégation des Associations Israëlites Argentines (DAIA).

Ce document fait suite à la déclaration «  Contre toute forme de fondamentalisme et terrorisme », d'août 2005, signée à la curie de la ville par le cardinal Jorge Bergoglio, Luis Grynwald (AIMA) et Omar Massud (CIRA). »

Texte de la déclaration.

 « Nous, citoyens argentins, venant de diverses traditions religieuses de racines abrahamiques et  constatant le vivre ensemble interreligieux qui existe dans notre nation.

 Déclarons :

 Que nous sommes fils d'un Dieu Unique, qui règne au Ciel et sur la Terre.

Qe l'initiative du dialogue interreligieux  est orienté vers la recherche de la paix et de la fraternité entre les peuples.

Que le vivre ensemble et le respect trouvent leur perfection dans l'amour du prochain.

Que notre civilisation doit travailler pour la dignité de l'homme.

Que l'espace interreligieux a son fondement dans la liberté de conscience et la foi, dans le respect des différences de culture, de coutumes, de valeurs, de croyances et de projets (visiones).

Que sans liberté et justice les peuples demeurent dans l'obscurantisme et la violence.

 Pour cela nous nous engageons :

A aimer et servir Dieu en forgeant  grâce au service du dialogue entre les religions monothéistes, un désir ardent de paix et de rencontre entre les êtres humains.

A nous reconnaître égaux les uns les autres.

A défendre le contenu humaniste qui existe dans le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam, dans toutes ses expressions.

A travailler et éduquer pour la paix et la compréhension entre les communautés et les peuples.

A renoncer et enseigner à renoncer pour un bien supérieur.

A être créatifs et proposer des solutions pour affronter les défis que l'époque exige.

A comprendre que l'unité est supérieure au conflit et le tout supérieur à la partie.

 Veuille Dieu, Père de Jésus Christ pour les chrétiens, Allah pour les arabes, Elohim pour les Hébreux nous aider dans l'accomplissement de cette tâche ».

Signé, le 7 juin 2014, 8 Shaban 1435, 10 de Sivan de 5774

 

La confusion intellectuelle, morale et théologique que nous avons dénoncée à cette date est à son apogée aujourd’hui, 2 octobre 2017.

 

En 2014, je ne fais aucun rapprochement entre les deux principes énoncé dans la dernière ligne de cette déclaration et les principes de Evangelii Gaudium (24 novembre 2013), au chapitre IV, partie III, §221. La note 181 renvoie au Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise. Je lirai un peu plus tard que ce renvoi à E.G. ne correspond à rien et qu’il est impossible de tirer de la DES les fameux quatre principes.

 

Avec cela nous entrons dans ce que nous n’appellerons pas une turpitude intellectuelle par respect pour le Souverain Pontife, mais nous savons aujourd’hui, que la DES n’a rien à voir là-dedans. Dans notre article précédent nous avons repris l’affirmation d’un savant philosophe qui montre à l‘évidence que le principe du pape « la réalité est supérieure à l’idée » est typiquement liée à l’historicisme germanique.

 

D’où sortent ces principes géniaux pour sauver la société et l’Eglise ? Et … la culture du dialogue et de la rencontre ?

 

A suivre…

 

 

 

 

 

 

 

 

 



03/10/2017
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